Marine Tondelier a encore frappé. Cette fois-ci, la secrétaire nationale d’Europe Écologie Les Verts (EELV) aimerait interdire la publicité pour les SUV, au prétexte qu’ils seraient responsables de morts et de pollution. Comparant ces véhicules aux cigarettes et à l’alcool, elle suggère qu’il serait nécessaire d’en bannir la promotion. D’une arrogance déconcertante, elle affirme : « à moins qu’ils aient envie de traverser le Kenya, ils n’ont pas besoin de voitures pareilles dans le centre-ville ». Mais qui est-elle pour décider de ce dont les autres ont besoin ?
L’interdiction de la publicité pour l’alcool et le tabac n’a jamais prouvé qu’elle réduisait significativement leur consommation. Rien ne permet non plus d’affirmer qu’une interdiction similaire pour les SUV changerait quoi que ce soit en matière d’environnement ou de sécurité routière. Cette proposition n’est qu’une gesticulation politique destinée à flatter un électorat acquis à la cause de l’écologie punitive.
Chacun est libre de choisir son véhicule en fonction de ses envies, sans avoir à subir la tutelle moralisatrice de politiciens en quête de contrôle. La lutte contre la pollution mérite mieux que des mesures superficielles et liberticides. Plutôt que de jouer aux censeurs, nos politiciens professionnels feraient mieux de se concentrer sur les vrais problèmes qui gangrènent notre pays et son État-providence, au lieu d’imaginer une société où tous les aspects de nos vies seraient contrôlés par une minorité convaincue de sa supériorité morale.