« Ce serait mentir que de dire qu’il n’y aura pas un effort global demandé à tous les Français pour réduire la dette » a dit le ministre des Comptes publics dans une interview accordée au Figaro. On se frotte les yeux après avoir lu plusieurs fois. M. Gabriel Attal reconnaît que « le désendettement est une urgence nationale » et qu’il préfère « un désendettement volontariste, mais progressif, à une austérité qui aurait des conséquences néfastes sur l’activité économique. ». Il considère qu’il est de son devoir de dire la vérité aux Français. Pour lui, la « vérité » n’est pas le fait que l’Etat vit au-dessus de ses moyens et qu’il n’est pas capable d’assurer les missions régaliennes qui lui incombent, comme, entre autres, la protection de ses citoyens. Non, pour le ministre, la « vérité », c’est que les Français seront obligés de s’adapter et que « le rythme des baisses d’impôts dépendra de la conjoncture économique, de notre trajectoire de désendettement et des besoins des entreprises et des ménages. » Autrement dit, les Français mettront, une nouvelle fois, la main à la poche.
Pour M. Attal, ce n’est donc pas à l’Etat de prendre les mesures qui s’imposent pour faire des économies drastiques, alors que la France est championne des dépenses publiques et que la dette dépasse 3 000 milliards d’euros. L’IREF a d’ailleurs montré que ces dépenses ont augmenté plus rapidement sous Emmanuel Macron que sous François Hollande. Ce ne sont donc pas les administrations pléthoriques qui doivent faire des efforts, ni les entreprises publiques qui gaspillent des milliards d’euros avec l’efficacité que l’on peut constater. Ce ne sont pas non plus les politiques publiques que des dizaines et des dizaines de rapports de la Cour des comptes remettent en cause tous les ans qu’il faut changer. Ni les mauvaises politiques économiques et fiscales. Ou les politiques sociales, un autre domaine où la France est aussi championne des dépenses avec plus de 32 % du PIB ! Les dépenses sociales (environ 824 Mds€) sont 52,2 fois plus élevées que les dépenses consacrées aux missions de sécurité intérieure (15,77 Mds€ ou près de 0,6% du PIB). Pour M. Attal, ce n’est pas l’Etat qui doit s’atteler à se réformer, ce sont les Français qui doivent se contraindre pour colmater ses failles. Eh bien non, M. Attal, cela ne marche pas dans ce sens ! Que l’Etat fasse les efforts indispensables, avant de pénaliser les Français. En tant que ministre des Comptes publics, donnez l’exemple !
7 commentaires
Dans le pays le plus taxé au monde et des paroles par les salopards qui ont endetté la France à un point peu commun ! qu’il s’estime heureux de ne pas avoir été mis dehors à coups de savates par ceux qui travaillent encore dans ce pays pour payer toute cette racaille politique.
Voilà un article qui fait plaisir à lire ! Tout est dit.
J’ajouterai simplement que le besoin de reindustrialisation de la France est une occasion en or pour recycler tous les fonctionnaires inutiles, consommateurs de richesse, en producteurs de richesse dans le privé. En gros d’enclencher le cercle vertueux.
C’est aussi le moment d’inscrire dans la constitution une limitation de la dépense publique à 33% du PIB pour éviter toute nouvelle dérive. Une telle mesure signifierait, bien sûr, la fin du statut…
Après avoir fait voler les chèques dans tous les sens, l’inconséquent surendetté s’aperçoit qu’il n’y a plus d’écus et qu’en emprunter va être compliqué.
Alors nous allons payer, ben voyons, mais la question qui vient ensuite est : que va faire désormais un gouvernement qui n’a su que jeter de l’argent dans le tonneau des danaïdes pour calmer toute velléité de contestation, alors qu’il ne sait rien faire d’autre ?
Toutes les politiques sont des politiques d’austérité. Actuellement, ce sont les travailleurs qui subissent une austérité drastique au point que certains ne peuvent plus vivre de leur travail. L’alternative serait de mettre les profiteurs de l’état à l’austérité mais les copains ne seraient pas content du tout.
Alors ? va-t-il faire participer l´ensemble de la population aux joies de l´Impôt sur le Revenu ?
Non bien sûr.
Qui va payer ? Ceux qui vont à nouveau partir en cohortes à l´étranger pour échapper à cette énième avanie de l´État contre sa population ? Non bien sûr.
Non, ceux qui, si peu nombreux, font marcher la machine France.
Jusqu´à ce qu´ils se lassent…
Le socialisme ne dure que jusqu’à ce se termine l´argent des autres. (Margaret Thatcher).
Bonjour,
J’ai lu avec grand plaisir votre article. Oui, malheureusement tout est dit. Notre pays où les taxes sont les plus élevées au monde est dirigé par une bande d’incompetents qui pensent que les politiques qu’ils mettent en place sont les seules possibles. Ces sortent de « grandes écoles « . C’est à croire qu’ils ont été decerebres pendant leurs formations, tellement les politiques misent en place sont à mille lieux de ce qu’il faudrait faire. Je extrêmement triste et très en colère quand on assiste à un tel gâchis, surtout en tenant compte des propos que ces gens tiennent. Après une vie passée en entreprises privées, je pense que s’ils y avaient travaillé et tenu le même langage, ils auraient été dégagés à grands coups de pieds dans l’arrière train. C’est tout ce qu’ils méritent aujourd’hui.
Malgré la situation catastrophique de la France, Bruno Lemaire se prend certainement pour le meilleur ministre des finances du monde. Comme vous dites ce n’est pas à nous de payer pour ces incapables. Quand je vois le dernier cadeau, le chèque pour réparer les chaussures et vêtements,j’ai l’impression qu’ils ont touché le fond. Aucune amélioration en vue.