C’est devenu un rituel. Mardi 21 mai, plusieurs grèves ont de nouveau perturbé le réseau SNCF et les aéroports parisiens. Les cheminots exigent une revalorisation de la prime de 50 euros bruts par jour travaillé qu’ils recevront pendant les Jeux Olympiques. Les syndicats Sud Rail et CGT, qui mènent le mouvement, font notamment valoir que de nombreux salariés ne pourront pas partir en vacances cet été et que de fait, la prime n’est pas une compensation suffisante. Dans les aéroports, les syndicats – CGT, CFDT, FO et Unsa – réclament un plan d’embauche d’urgence et des revalorisations salariales. Ce n’est pas la première fois, ni à coup sûr la dernière, que des grèves sont annoncées pour cette période. Plus les JO approchent, plus les syndicats usent de leur pouvoir de nuisance pour obtenir de nouveaux privilèges. Ils pratiquent sans vergogne un véritable chantage. Leurs prétentions apparaissent d’autant plus extravagantes qu’ils ne sont pas représentatifs. Une minorité a le pouvoir de bloquer les transports dans le pays entier : on le dit, on le répète, mais rien ne change. A la RATP, des primes de 1 600 à 2 500 euros seront octroyées à ceux qui travailleront du 22 juillet au 8 septembre. Les contrôleurs aériens bénéficieront de hausses de salaire (entre 226 et 1 001 euros net par mois) et de pension, de nouvelles primes, et d’un temps de travail encore plus réduit. A la SNCF, on a accordé toute une série de nouveaux privilèges pour les départs à la retraite et une cessation d’activité anticipée très avantageuse, ainsi que des primes de 50 à 100 euros par jour pendant les JO.
Pourquoi ces nantis de l’emploi s’arrêteraient-ils, puisqu’on leur accorde tout ce qu’ils demandent ? Pourquoi n’y aurait-il pas de nouveau blocages, de nouvelles grèves, puisqu’empoisonner la vie des Français, toujours au nom du bien commun évidemment, paie si bien ? Et qu’en prime il leur suffira, même au dernier moment, de faire une minuscule concession pour que nos dirigeant saluent leur « esprit de responsabilité ». Comme l’avait fait Mme Borne l’année dernière, simplement parce qu’ils avaient contenu d’éventuels débordements lors des manifestations du 1er mai…
3 commentaires
Cette grève PREVENTIVE a tout de même permis d’allonger le pont de la Pentecôte…
depuis toujours le s syndicats obtiennent ce qu’ils veulent en contre partie » ils arrangent » souvent les gouvernements en difficulté par exemple : pas de greve commune avec les GJs
Comment admettre que des mesures qui vont impacter les finances publiques, puissent être prises en dehors du parlement ? Ces entreprises génératrices de privilèges sont financées par l’État donc le contribuable! Et nous ne parlerons pas du consommateur, dans un domaine quasi monopolistique.