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Le piège des droits de douane – Un Etat palestinien : où et avec qui ? – La réforme de l’assurance chômage n’en est pas une

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Véhicules électriques

Les droits de douane sur les véhicules chinois importés en Europe et aux États-Unis constituent « un piège majeur pour les pays qui s’engagent dans cette voie », a déclaré le directeur général du groupe Stellantis, Carlos Tavares dans une interview accordée à Reuters mercredi, 22 mai.

Dans le cadre de la bataille majeure qui s’annonce sur le marché européen des véhicules électriques, ces tarifs douaniers ne permettraient pas aux constructeurs automobiles occidentaux d’éviter une restructuration pour relever le défi des constructeurs chinois à moindres coûts, a ajouté le patron du groupe français d’automobiles, associé à un groupe chinois, Leapmotor, pour vendre des véhicules électriques. Carlos Tavares estime que les droits de douane ne feront qu’alimenter l’inflation dans les régions où ils sont imposés, ce qui pourrait avoir un impact sur les ventes et la production. Les autorités américaines ont déclaré mercredi qu’elles prévoyaient d’imposer des droits de douane allant jusqu’à 100% sur les véhicules électriques et les matériaux qui leur sont destinés fabriqués en Chine d’ici le 1er août. De son côté, la Commission européenne dévoilera le 5 juin une première décision sur les droits de douane potentiels sur les importations chinoises de véhicules électriques. La Chine a menacé d’imposer des droits de douane en contrepartie. En tout état de cause, les mesures protectionnistes sont historiquement truffées d’effets pervers en termes de mauvaise allocation de ressources, surenchérissement pour les consommateurs et protection indue de firmes nationales mal gérées.

Palestine

L’Irlande, la Norvège et l’Espagne ont annoncé mercredi qu’elles reconnaîtraient l’existence d’un Etat palestinien et d’autres pays pourraient faire de même dans les semaines à venir, selon le Premier ministre irlandais, Simon Harris. Il a ajouté que la solution à deux Etats est le seul chemin crédible pour aboutir à la paix. « Alors que nous sommes en pleine guerre, avec des dizaines de milliers de morts et blessés, nous devons maintenir en vie la seule chose qui puisse fournir un abri sûr tant pour les Israéliens que pour les Palestiniens : deux Etats vivant en paix l’un avec l’autre », a estimé le Premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre. Plus de 140 des 193 Etats membres des Nations unies, dont la Russie, la Chine et l’Inde, ont déjà franchi le pas. Ils ne sont que neuf au sein de l’Union européenne.

Israël, qui a rappelé ses ambassadeurs en Irlande et Norvège en signe de désapprobation, fait valoir qu’une telle reconnaissance constitue une « récompense » pour le Hamas, pourtant responsable d’une opération terroriste le 7 octobre s’étant traduite par 1.200 morts civils, la capture de 240 otages et de nombreux crimes de guerre. En outre, si la solution à deux Etats, un israélien et un palestinien vivant pacifiquement côte à côte dans des frontières sûres et reconnues est la seule viable à long terme selon la plupart des analystes et des acteurs israéliens ou palestiniens raisonnables, la reconnaissance aujourd’hui d’un Etat palestinien ne semble pas avoir grand sens : dans quelles frontières, avec quel peuple (la Cisjordanie compte 600.000 colons israéliens qu’il faudrait expulser) et, surtout, avec quel gouvernement puisque la bande de Gaza est contrôlée par une organisation terroriste, le Hamas, qui représenterait une sorte de gouvernement taliban à quelques kilomètres d’un Israël dont il a juré la perte.

Assurance-chômage

Un objectif de « 3,6 milliards » d’euros d’économies et 90.000 personnes supplémentaires en emploi : les contours de la réforme de l’assurance chômage se précisaient, mercredi soir, avec notamment un durcissement attendu des conditions d’ouverture de droits. La ministre du Travail Catherine Vautrin, qui a commencé hier soir à recevoir les partenaires sociaux, a dévoilé les pistes qui tiennent la corde, alors que la réforme doit être présentée en début de semaine prochaine. Malheureusement, ni le gouvernement ni, sans surprise, les syndicats n’envisagent une réforme radicale qui permettrait vraisemblablement de fournir les mêmes prestations pour les chômeurs pour un coût moindre en termes de cotisations, l’ouverture à la concurrence de la couverture d’assurance chômage.

La CFE-CGC a fait savoir, à l’issue d’une réunion « assez difficile », que « les conditions d’affiliation seraient durcies »: il faudra avoir travaillé huit mois au cours des 20 derniers mois, au lieu de six mois pendant les 24 derniers mois actuellement. Pour Force ouvrière « prendre les choses en tapant sur les demandeurs d’emploi ou en réduisant les possibilités d’être indemnisé, ce n’est pas prendre les choses par le bon bout ». Pour son homologue de la CFDT Marylise Léon, qui devait être reçue mercredi soir, la réforme vise à « faire encore plus d’économies » en faisant « les poches des chômeurs ». Le Premier ministre Gabriel Attal, avait énuméré trois leviers pour faire évoluer l’assurance chômage: la durée d’indemnisation, la condition d’affiliation et le niveau d’indemnisation. A ce stade, seules les conditions d’affiliation sont évoquées.

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