Quarante-et-une organisation de gauche et d’extrême gauche organisent des rassemblements le 12 avril pour défendre « l’État de droit ». L’hôpital qui se moque de la charité ?
Egalité devant la loi, État de droit, indépendance de la justice : qui pourrait s’opposer à ces idées ? C’est sous cette bannière que 41 organisations de gauche et d’extrême-gauche défileront à Paris et en province le 12 avril.
Elles viennent de publier leur manifeste intitulé « Appel de la société civile pour la défense de l’État de droit ». Le document vaut son pesant d’or, à la fois pour son argumentaire et pour ses signataires.
L’idée générale est de stigmatiser le comportement du Rassemblement national et d’un certain nombre de personnalités, jusqu’au Premier ministre, pour avoir suivant les cas critiqué « la décision de justice (de condamnation du tribunal judiciaire de Paris dans l’affaire des assistants parlementaires) en des termes aussi abusifs que choquants » ou pour avoir relayé une partie de ces critiques. Mais, quand on constate que la CGT a signé l’appel alors même qu’elle n’a cessé depuis des décennies de manifester devant les tribunaux à l’occasion de différents procès impliquant l’une de ses branches ou certains de ses adhérents, puis de jeter l’opprobre sur telle ou telle décision de justice, on se demande si l’acronyme du syndicat ne devrait pas plutôt être lu comme celui de la Confédération Générale de la Tartufferie…
Sans viser à l’exhaustivité, loin de cela, nous rappellerons que la CGT avait organisé une manifestation avec quelques autres devant un tribunal afin de peser sur la justice, avant de qualifier le jugement rendu de « honteux ». Le prévenu, il est vrai, n’était autre que le secrétaire général de l’Union départementale CGT du Nord, finalement condamné en première instance à une peine d’un an d’emprisonnement pour apologie du terrorisme. La CGT avait alors dénoncé « des accents politiques ostensibles » et « une vague de répression syndicale », rien que cela (nous renvoyons également à la vidéo « La CGT, un syndicat qui ne vit que de l’opposition violente ».
Par ailleurs, le titre même de l’appel est abusif puisque les organisations signataires se présentent comme des « organisations de la société civile », alors même que beaucoup d’entre elles sont gavées de subventions.
Enfin, la conception de l’État de droit défendue dans l’appel est manifestement détournée de son sens puisque sont indissociablement mêlées les expressions de « haines racistes et antisémites », de « masculinisme », d’« offensives anti-IVG » et de « mépris des habitats naturels »… « Nous refusons les injustices sociales et environnementales, les racismes, l’antisémitisme, la xénophobie, le sexisme, les LGBT phobies et toutes les idéologies qui visent à faire primer l’exploitation, l’oppression, les haines et les peurs sur le respect de toutes et de tous ». Il va de soi qu’en appelant à la spoliation des « riches » ou en déversant leur haine sur le « capitalisme », ces charmantes organisations sont vraiment bien placées pour donner des leçons.
Les signataires de ce bel appel hormis la CGT ? Entre autres, l’Association des parents et futurs parents gays et lesbiens, Attac, la Cimade, FSU, Greenpeace France, la Ligue des droits de l’homme, Nos services publics, Osez le féminisme !, Oxfam France et bien entendu le Syndicat de la Magistrature. Des organisations que, pour la plupart, l’Iref dénonce périodiquement en raison de leur extrémisme.
10 commentaires
Cela me rappelle une manifestation bien ancienne de Arlette Laguiller (qui s’en rappelle ?) qui voulait lutter contre la spéculation : NON A LA SPECULATION était écrit sur toutes les banderoles. Je me demandais qui, dans cette manifestation, aurait su définir et expliquer ce qu’est exactement la spéculation ou qui aurait seulement une idée objective de la chose ? Des moutons qui huaient un ennemi inconnu qu’on leur avait désigné.
N’y voyez aucun parallèle bien sûr…
Remise à plat immédiate de toute subvention d’état avec comme critère premiers la non-violence du
récipiendaire, puis son intérêt majeur pour la société,
en termes de conservation du patrimoine, de la santé publique, de l’éducation, de la culture, du sport. Tout ce qui ne rentre pas dans ce cadre et qui n’est pas de stricte utilité publique: SUPPRIMÉ! Voilà un gisement d’économies de plusieurs milliards.
Qu’on arrête de nous enfumer avec ” l’état de droit “. La Russie aussi est un “état de droit ” sauf que c’est Poutine qui fait le droit !…
Alors qu’on nous parle d’un droit de bon sens, intelligent, cohérent et… juste!
Quel que soit l’État de droit, il est défini par des humains et appliqué ou interprété par d’autres humains. Lesquels ne sont pas tous exempts d’idéologie (loin s’en faut) et en plus sont capables d’erreurs volontaires ou involontaires. Manifester pour défendre l’État de droit se résume donc à manifester pour défendre l’erreur humaine. Ce serait drôle si ce n’était pas idiot.
Merci pour cet article qui remet les pendules à l’heure !
C’est juste pour ripoliner l’image quand on sait qu’il n’y a pas plus liberticide qu’une gouvernance de gauche
Le droit ne devrait pas être “interprété” par des juges non elus. Et quoi de plus stupide que la peine “proportionnelle” Une peine, pour être dissuasive, doit être DISPRORTIONNEE !
Ils veulent juste tordre le droit dans leur direction, comme tout le reste . J’entends souvent la célèbre citation de Talleyrand : “Tout ce qui excessif est insignifiant” ; c’est bien l’inverse , car de nos jours , -et peut être hier- c’est bien tout ce qui est excessif qui tient le manche et mène la danse . Pas étonnant que Talleyrand , grand tordu devant l’histoire , nous ait laissé cette citation comme héritage maudit , destinée à couper court à toute forme de riposte et laisser le champ libre aux extrêmes . Mais tant de gens la ressortent, pour sans doute excuser leur couardise .
Vu le nombre des participants dans toute la France, il semblerait que l’état de droit ne fasse pas recette à gauche ni à l’extrême gauche ! Qui en doutait ? Les nouveaux robespierristes veulent surtout imposer leur propre état de non-droit !
Le principe de proportionnalité des peines est une absurdité. Pour qu’une peine soit dissuasive elle doit être DISPROPORTIONNEE ! Si non on entre dans un marchandage qui fait l’affaire des racailles … et pourquoi pas, allez je le dis: du monde judiciaire!
Je veux bien manifester pour ça, dans le respect de l'”état de droit” bien sur.