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Les maths pour tous jusqu’au bac

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Jean-Michel Blanquer souhaite revaloriser « la culture mathématique de l’ensemble des élèves ». Depuis la réforme scolaire de 2019, le nombre d’élèves ayant choisi de continuer les mathématiques après la seconde a drastiquement baissé, en particulier chez les filles. Le ministre de l’Education invite « à comparer le programme de mathématiques de (l’ancienne) terminale S et celui d’aujourd’hui (pour un élève ayant cette spécialité). Il est beaucoup plus exigeant, certains s’en plaignent d’ailleurs ». La chute du niveau scolaire est en effet un sujet récurrent, alimenté par les publications de devoirs réalisés par des élèves des années 50, autrement plus rigoureux.

Cette déclaration va à rebours de la réforme scolaire préconisant une orientation plus précoce et renonçant ainsi à l’enseignement encore très général que la France propose jusqu’à la fin du lycée, où la différence entre les filières se manifeste surtout par le nombre d’heures accordées à des matières plus littéraires, scientifiques ou économiques. D’autres pays opèrent pourtant une orientation vers des spécialisations beaucoup plus tôt. C’est le cas de l’Allemagne, où dès la fin de l’école primaire, les élèves sont répartis entre quatre filières : l’école secondaire (Hauptschule) pour les élèves destinés à l’apprentissage, le collège d’enseignement secondaire (Realschule) pour ceux qui visent une formation professionnelle, le lycée (Gymnasium) correspondant au collège/lycée français et permettant d’accéder aux grandes études supérieures après le baccalauréat, et un mélange de ces trois filières (Gesantschule) pour les élèves qui ne souhaitent pas se spécialiser trop tôt.

Il est curieux que le ministre Banquer ne se rende compte que maintenant que la culture mathématique est aussi importante que culture générale et la maîtrise du français. Espérons surtout que ce brusque revirement de discours ne soit pas motivé par la volonté de contrarier le souhait manifeste des filles d’étudier les lettres et celui des garçons les sciences et n’aboutisse pas à l’instauration de nouveaux quotas.

L’école française est surtout malade des réformes successives qu’elle subit et de l’étatisme. Elle a besoin d’être libérée.

 

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3 commentaires

Arminius 9 février 2022 - 7:50 am

Je suis prof dans l’enseignement supérieur au niveau Bac+1 et +2.
Nous constatons que certains bons et sérieux élèves ont suivi au lycée la spécialité maths mais sans avoir suivi l’enseignement de physique par exemple. Dans ce cas, des bases indispensables leur manquent pour suivre aisément un enseignement scientifique et cela les met en difficulté.
Revenons à des exigences comme autrefois en imposant des filières cohérentes (sciences, letrres, sciences et techniques, …)
Laisser les élèves choisir eux-mêmes leur enseignement est un piège qu’on leur tend car ils sont amener à faire des choix incohérents.

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en fait 9 février 2022 - 10:52 am

les mathématiques demandent des efforts, pour Jean Michel Blanquer, elles ne servent à rien pour progresser formidablement dans le monde professionnel  » cooptation » ? et plus . .. …., ?.
il suffit de regarder :
– son parcours scolaire Collège Stanislas, . .. …., habite boulevard Haussmann 75008, mais, il obtient tout de même une « bourse » pour Harvard,
– son parcours professionnel, c’est un juriste proche des Chirac et Sarkozy . .. …., et autres . .. ….,
– sa logique explique la ruine de la France depuis la trahison de Chirac en 1981 . .. ….,
donc tout va très bien, l’E.N. ce n’est pas son problème.
Mais, pourquoi prendre ce poste fondamental pour l’avenir de la France ?

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Paul 10 février 2022 - 7:45 pm

Pour répondre à « EN Fait », la situation sociale n’est pas importante pour une bourse à Harvard. L’important est que l’étudiant soit jugé à haut potentiel et il pourra avoir une bourse, parfois même importante. J’en ai des exemples récents autour de moi. Evidemment, si les résultats ne sont pas au rendez-vous, il faudra rentrer chez soi.
Le problème en France c’est qu’on aide des étudiants, et on devrait le faire plus à mon sens, mais si le travail et les résultats ne sont pas là, retour à la maison.
Paul

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