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L’Etat actionnaire coûte plus qu’il ne rapporte

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La France marque sa singularité parmi les pays européens en maintenant la présence de l’État dans plusieurs entreprises dans des secteurs aussi variés que l’automobile, l’énergie, les télécoms ou les infrastructures. La Cour des comptes, dans un dernier rapport publié lundi 7 février 2022, juge sévèrement la gestion de ces participations. Selon elle, en effet, le coût pour les finances publiques de la gestion des participations de l’État aurait été de 15,5 à 20 milliards d’euros en 2020.

La Cour des comptes appelle l’État à mieux coordonner la gestion et les interventions des trois entités qui ont la charge de la gestion des actifs étatiques : la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), l’Agence des participations de l’État (APE) et Bpifrance..

Surtout la Cour suggère que le gouvernement précise ce qui relève de l’État actionnaire (et ce qui ne devrait pas en relever) et définisse le montant des ressources financières qu’il entend y consacrer. Car les magistrats de la rue Cambon ont une crainte : que le besoin en capitaux des entreprises publiques au sortir de la crise dépasse les capacités de l’État et, par conséquent, fragilise celles-ci, pour la plupart soumises à la concurrence internationale.

Comment, en effet, réagit l’État quand il est au capital d’entreprises privées faisant face à la concurrence comme Renault (15% détenus par l’APE) et Stellantis (6% détenus par Bpifrance) ? Ou quand il est présent au capital d’Engie (24%) et d’EDF (84%) ? La crise des prix de l’énergie a montré qu’il avait une gestion électoraliste et erratique des entreprises à participation publique du secteur. L’État français n’a-t-il pas décidé de manière unilatérale de faire payer à EDF le gel des prix de l’électricité pour un coût de 8 milliards d’euros au moment où ses voisins européens choisissaient de baisser la TVA ? Cet interventionnisme étatique handicape nos fleurons industriels, les empêchant d’être pleinement libres de fixer leurs stratégies.

Il serait temps de mettre fin à ces pratiques d’un autre âge !

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3 commentaires

Rémi 9 février 2022 - 10:10

Qui de lucide pourrait ignorer cette évidence…?
Confier à l’État français un sac d’or jaune, il vous rendra un sac d’argent en vous faisant croire qui vous rend de « l’or blanc »…!

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AlainD 9 février 2022 - 1:25

Il est aisé de voir si souvent nos « gouvernants » être incapables de gérer correctement une entreprise, pour eux il n’est question que de réglementations, de taxes et autres cotisations et aussi à monter des usines à gaz, voyez le machin qu’a créé Le Maire avec son chèque énergie plutôt que de baisser tout simplement les taxes sur les carburants… C’est là ce qu’ils ont dû apprendre à l’ENA, une école qui se gère tellement bien qu’elle s’est retrouvée en quasi faillite. Après cela pas étonnant que notre pays aille si mal dans tant de domaines.

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Astérix 11 février 2022 - 8:56

Mais que fait l’état dans le secteur privé ? Il faut l’interdire en modifiant la constitution.
Les contribuables bouchés ne se rendent pas compte qu’il s’agit de leurs impôts dès l’instant où il faut de soutenir, à coup de milliards, le secteur public entier toujours déficitaire car mal géré depuis des lustres ??
Les entreprises privées doivent toutes être à égalité de traitement. Chaque entreprise non rentable doit déposer le bilan, l’état doit faire de même (mise sous tutelle).
Quand ouvrira t’on les yeux ??

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