Les fonctionnaires du ministère de la Transition écologique n’ont plus le moral, selon le media Acteurs publics. Il se sentent abandonnés alors qu’il y a peu de temps encore ils étaient les « rois » de l’administration.
Rendez-vous compte, leur ministère a été rétrogradé au 12ème rang dans l’ordre protocolaire. Il n’y a pas si longtemps, en 2017, il était à la deuxième place avec Nicolas Hulot. C’est également la deuxième place qu’il occupait lorsque Jean-Louis Borloo était ministre de l’Écologie, de l’Energie, du Développement et de l’Aménagement durable entre 2007 et 2010 sous la présidence Sarkozy.
Et puis, il y a eu les attaques contre l’Office français de la biodiversité (OFB) dont les agents sont accusés de jouer aux cow-boys avec les agriculteurs, contre l’Agence de la transition écologique (Ademe) dont les recommandations exaspèrent nombre de Français, à tel point que Gérard Larcher, Laurent Wauquiez et Valérie Pécresse réclament sa disparition. L’Agence française pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique (Agence bio) est également sous le feu des critiques et le Sénat a voulu la supprimer.
Pour couronner le tout, le budget 2025 prévoit une baisse de plus de 200 postes et une revue des missions a été lancée au sein du ministère qui pourrait aboutir à une nouvelle réduction des effectifs. Vous l’aurez compris, le moral est en berne à l’hôtel de Roquelaure.
Tout aurait commencé avec Michel Barnier qui a sorti le secrétariat général à la planification écologique (SGPE) du giron de Matignon. François Bayrou a continué sur cette lancée puisqu’il n’aurait pas évoqué la « crise climatique » dans son discours de politique générale.
Bref, depuis qu’Elisabeth Borne a quitté Matignon, l’environnement ne serait plus la priorité du Gouvernement. Comme le dit un haut fonctionnaire, aujourd’hui « la priorité est de simplifier, ce qui revient à s’attaquer au droit de l’environnement ». Espérons qu’il a raison !
La journaliste d’Acteurs publics, Philippine Ramognino, évoque un « backlash écologique » (retour de bâton). Le mot n’est pas neutre puisqu’il désigne, selon Wikipédia, « les réactions des parties conservatrices et masculinistes de la société face aux progrès des droits des minorités et en particulier ceux des femmes ». Bref, faire descendre l’écologie de son piédestal serait, selon Mme Ramognino, « réactionnaire ».
On comprend mieux alors pourquoi les agents du ministère de la Transition écologique sont passés « du blues à la dépression ». Face aux « forces réactionnaires », il est normal de déprimer !
Mais tout le monde n’est pas au trente-sixième dessous. Les plus vaillants des fonctionnaires sont clairement entrés en résistance : « Nous mettons toutes nos forces à résister à l’écroulement des bases » affirme l’un d’eux.
C’est là que la méthode argentine de la tronçonneuse s’avère finalement, malgré sa brutalité, d’un grand intérêt. Elle empêche la résistance administrative de s’installer. Que la droite qui aspire à l’alternance sache s’en souvenir le moment venu.
17 commentaires
“backlash”… bref, reflux (ou ressac) en bon français…
Je veux bien fournir quelques kleenex à ceux qui sont désespérés…
L’écologisme rouge, ça suffit !
Il est bon de garder à l’esprit que partie des fonctionnaires concernés, sont armés et exhibent facilement leurs flingues.
Des personnes motivées par une idéologie dépassée qui, en bons fonctionnaires, sont incapables de s’adapter au changement et aux nécessités modernes, et dont l’objectif évolue vers la défense d’eux mêmes et la protection de leurs avantages. Aux frais des contribuables..et ils trouvent que la vie n’est pas belle ?
Pour que la Droite parvienne aux commandes, il va falloir que Bayrou prenne sa retraite.
J’ai trouvé un mot de Philippe de Villiers très approprié . Il parlait de Bayrourie ! Peut-être fallait il l’écrire en deux maux .
L’écologie est un regard indispensable vis-à -vis des décisions de l’État, mais il n’en est qu’une composante et doit donc être considérée au m^me titre que l’équilibre des finances publiques, la compétitivité des entreprises, l’intérêt de la population, etc. Rappelons que l’écologie a failli nous faire abandonner le nucléaire et ruiner notre pays. Bref l’écologie dans l’esprit de certains rime d’avantage avec l’idéologie qu’avec l’intérêt général.
Une bonne nouvelle que ce retour au bon sens contre l’écologie punitive
Ces fonctionnaires sont coincés entre
– perte de leur emploi et avantages
et
– honnêteté intellectuelle : la “Transition” n’est qu’un dogme,
– réalisme social : le financement du décarbonisme est un immense gaspillage criminel et suicidaire.
Comment ne pas déprimer…?
Tant mieux car vu ce que cela a donné en France Môme politique nuisible
Tant qu’ils pratiqueront l’écologie punitive! Tant qu’ils ne s’appliqueront pas à eux-mêmes ce qu’ils préconisent au bas peuple! Tant qu’ils seront totalement déconnectés de la vraie vie (ZE, DPE, …)! Je ne soutiendrais pas. Je fais de l’écologie à mon niveau, mais jamais je ne voterai pour ces escrologistes hautains, donneurs de leçons, …
Ecologie et idéologie ne font qu’un , à la tronçonneuse tout çà .
Tous ces gens devraient être renvoyés chez eux à ne rien foutre car leur “travail” est tellement nocif qu’il vaut mieux les payer à rester chez eux.
J’ai des noms et des expériences très concrètes à la DGEC, à la DGPR, à la DEB, à l’ADEME etc. de ces gens issus d’ONG écolos recasés dans ce ministère cloaque.
Allez, on s’y met !
Encore un truc à fermer définitivement !
Quel bonheur de lire ce genre d’article…!
L’écologie non productive est du rêve en poudre et n’a aucun avenir.