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Est-ce que le bio est meilleur ? Non !

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C’est l’un des arguments majeurs des défenseurs de l’agriculture biologique. Les aliments biologiques, cultivés sans produits chimiques de synthèse, seraient plus sains que les aliments cultivés de manière conventionnelle. Pourtant, il n’existe aucune preuve fiable démontrant que les aliments issus de l’agriculture biologique sont plus nutritifs ou plus sûrs. Un article récent de The Havard Gazette vient démontrer le fait que le bio n’est pas meilleur que le conventionnel.

En 2012, une analyse des données de 237 études menées par le Center for Health Policy de l’université de Stanford a conclu qu’il n’y avait pas de différences convaincantes entre les aliments biologiques et conventionnels en termes de teneur en nutriments ou de bénéfices pour la santé. L’interdiction des produits chimiques de synthèse dans l’agriculture biologique n’améliore pas non plus la sécurité alimentaire aux États-Unis, étant donné que l’utilisation des produits phytosanitaires est largement réglementée dans l’agriculture conventionnelle (l’utilisation d’insecticides par exemple est aujourd’hui inférieure de 82 % à ce qu’elle était en 1972). En 2021, l’USDA a mené son enquête annuelle sur les résidus de produits phytosanitaires présents dans les aliments vendus sur le marché américain, en testant 10 127 échantillons d’aliments provenant de neuf États différents. L’étude a révélé que plus de 99 % des échantillons contenaient des résidus en deçà des seuils de tolérance de l’EPA, qui sont prudemment fixés à 1/100e d’une exposition qui ne provoque pas de toxicité chez les animaux de laboratoire. Les spécialistes de l’alimentation de l’université de Californie à Davis concluent que les avantages marginaux de la réduction de l’exposition humaine aux produits phytosanitaires dans l’alimentation par une consommation accrue de produits biologiques semblent insignifiants. En France, sur la période 2020-2021, les produits issus de l’agriculture biologique représentaient 25,6% des rappels alimentaires alors que la consommation de ces mêmes produits constituait  6,5 % des dépenses alimentaires des ménages. Le bio n’est pas plus sûr.

De nombreux consommateurs continuent de penser que les aliments biologiques proviennent de petites exploitations locales, alors que la plupart d’entre eux sont issus d’exploitations industrielles lointaines. Selon une estimation réalisée en 2014, seuls 8 % des ventes de produits biologiques aux États-Unis étaient encore réalisées par de « petits agriculteurs ». Plus de 80 % des ventes de produits biologiques aux États-Unis sont désormais réalisées par des conglomérats d’entreprises comme ConAgra, H.J. Heinz et Kellogg. Les plus grands détaillants d’aliments biologiques sont Walmart, Costco et Kroger. Le bio n’est pas local.

L’agriculture biologique se fait sans engrais azotés synthétiques. Le géographe canadien Vaclav Smil a estimé que sans eux, 40 % de l’augmentation de la production alimentaire nécessaire à la population actuelle n’aurait jamais pu avoir lieu. Les rendements biologiques étant plus faibles, si nous passions à une production biologique plus importante, nous devrions également labourer davantage de terres pour produire la même quantité de nourriture, ce qui réduirait l’habitat de la faune et de la flore et nuirait à l’environnement. Le bio n’est pas un allié de l’environnement.

L’article de The Harvard Gazette se conclut sur ces termes : « L’intuition nous dit que les aliments cultivés sans produits chimiques manufacturés sont plus « naturels » et donc meilleurs pour l’environnement, plus sûrs à manger et qu’ils aident les petites exploitations agricoles locales. Même le fait que les aliments biologiques soient plus chers semble être une raison de penser qu’ils sont meilleurs. Mais dans ce cas, la pensée intuitive nous conduit dans la mauvaise direction. Si nous suivons la science, les aliments biologiques perdent leur avantage apparent. » Le bio n’est pas plus sain.

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4 commentaires

Gilles Vedun 1 novembre 2023 - 12:47

Une étude de l’université de pétaoushnok à démontré quant à elle que largent n’a pas d’odeur pas plus celui de la chimie que les autres.
Je concluerais pour ma part que l’Occitanie en tant que région ayant le plus d’exploitations en agriculture biologique, ces dernières polluent même plus que les autres étant donné qu’ils ont pollués toutes les nappes d’eau d’Occitanie
https://www.midilibre.fr/2023/10/19/leau-du-robinet-ne-doit-plus-etre-consommee-le-mail-confidentiel-et-alarmant-du-directeur-de-lars-occitanie-11530121.php

Buvons donc du vin !

Bien à vous

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Zygomar 2 novembre 2023 - 1:00

En voilà un commentaire dûment réfléchi, plein de profondeur et qui fait bien sûr avancer le shmilblic…..

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o.icaros 2 novembre 2023 - 3:19

Ah, ah, ah, je rigole. Hier j’ai dû rapporter quelque chose à Naturalia où les gens achètent les yeux fermés et chers… car si c’est cher, c’est bon, c’est bio. Les légumes sont tellement chers qu’ils restent, complètement rabougris, sur l’étal alors qu’au marché les légumes ont meilleure mine. J’achète chez Naturalia des galettes de riz. Avant-hier, j’ai vu sur mon plan de travail deux vers blancs qui se baladaient tranquillement comme deux randonneurs. D’où sortaient-ils? Je regarde, je cherche, j’ouvre, je ferme… les vers venaient des galettes de riz qui sont dans un emballage rudimentaire en cello et certainement mal scellé. Les galettes ont dû prendre de l’humidité ce qui a causé cette infestation. Pour des problèmes environnementaux, on a tendance à supprimer les emballages… au détriment de la sécurité alimentaire? Les biscottes que j’achète chez G20, qui ne sont pas bio, sont dans un emballage en carton et, à l’intérieur, deux paquets de biscottes emballés séparément et bien hermétiquement. J’ai rapporté mes galettes à la boutique et j’ai jeté un oeil sur les autres paquets. A mon avis, ils étaient tous infestés de larves qui allaient devenir des vers. Je l’ai signalé au gars mais je ne suis pas certaine qu’il les ai mis à la poubelle. Si les deux vers n’avaient pas fait leur rando chez moi, salvatrice pour moi, je n’aurais jamais su qu’il y avait des larves et j’aurais probablement mangé les galettes de riz enrichies en protéines de vers. Beaucoup de bio vient du Maroc avec qui on a des accords. Mais ce sont les Marocains qui font le contrôle sur le bio et pas nous.

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Albatros 8 novembre 2023 - 5:34

Sans compter que le « bio » a tout d’une approche sectaire :
1. Pour produire « bio », il faut se convertir.
2. Pour se convertir, il faut purifier son exploitation
3. Il faut acheter chez les « bio » dans un réseau bien défini
De plus, le « bio » est construit sur le mensonge institutionnel (promu par l’administration et son agence bio près de France Agrimer à Montreuil), sur le dénigrement (les affirmations sur le « conventionnel », si elles étaient exprimées contre n’importe quelle autre activité, pourraient être qualifiées de diffamatoires et a minima mensongères), et sur l’argent public (ça ne marche pas alors on augmente la subvention au « bio »).
Boycott de tout produit étiqueté « bio ».
Ma supérette ne vend plus que du lait entier « bio », j’ai changé de superette et je l’ai annoncé au manager qui fut surpris parce que quant je lui ai demandé : « vous n’avez que du lait bio », il m’a répondu avec un grand sourire « bien sûr », attendant mes félicitations mais récoltant mon rejet du produit que j’ai remis dans le rayon en lui annonçant que j’allais acheter du non-bio ailleurs.

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