Dans la nuit du 15 au 16 novembre, à l’occasion de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024, le Sénat a rejeté l’article contenant sa trajectoire budgétaire pour la période 2023-2027.
Le vote, symbolique, ne devrait pas, à terme, empêcher le Gouvernement de dégainer le 49.3 et de tordre le bras de la Chambre haute. Mais l’attitude du Sénat a eu le mérite de donner l’alerte sur la situation dramatique des comptes sociaux dont le déficit devrait atteindre des sommets dans les années à venir : 8,8 Mds€ en 2023, 11,2 Mds€ en 2024, 15,8 Mds€ en 2025 et 17,5 Mds€ en 2026.
L’Objectif national de dépenses d’assurance maladie (Ondam) sera également porté à 254,9 Mds€ en 2024, soit une augmentation de 3,5 % par rapport à l’année précédente. La branche maladie, en déficit de 9,3 Mds€ cette année, sera toujours dans le rouge en 2024 avec un trou dans la caisse de 9,5 Mds€.
Hormis une hypothétique hausse des franchises médicales, le Gouvernement n’a, d’ailleurs, pas été en mesure de faire de véritables contre-propositions.
Comme nous l’avions déjà écrit à plusieurs reprises, la réforme des retraites n’a en rien réglé les problèmes structurels d’un modèle social boiteux. Outre le déficit de naissances et la baisse de la productivité du travailleur français qui vont déséquilibrer les comptes du système par répartition, le successeur d’Emmanuel Macron en 2027 devra affronter un problème de financement récurrent de l’Assurance maladie.
Comment, dans ces conditions, imaginer de continuer à ignorer les solutions consistant à recourir, au moins partiellement, à un système assurantiel privé ?
2 commentaires
Dernièrement j’ai vu un reportage la sécurité sociale est escroquer de 4/5 milliards d’euros
Les groupes de santé ont pour objectif pomper la secu
La procédure médicale aussi pompe la secu des procédure de plusieurs années pour rien
Je sais bien que c’est votre leitmotiv, mais il y a bien d’autres solutions pour financer la sécurité sociale qu’un système assurantiel privé. Cela ne doit pas empêcher de lutter contre les fraudes qui sont énormes.