Le programme libéral de la coalition de droite aux élections législatives italiennes

En Italie, la vie politique se décompose en périodes d’instabilité et en crises. Le gouvernement d’union nationale dirigé par Mario Draghi ayant démissionné le 21 juillet dernier, les Italiens sont appelés aux urnes le 25 septembre prochain. Le parti populiste – Mouvement cinq étoiles -, grand vainqueur du dernier scrutin, n’est plus en mesure de peser. Le parti de droite radicale Frères d’Italie est crédité, selon les sondages, des meilleures intentions de vote. Afin de s’assurer la majorité absolue, il s’est allié à la Lega de Matteo Salvini et à Forza Italia de Silvio Berlusconi. Cette coalition hétéroclite s’est mise d’accord sur un ensemble de 15 mesures dont certaines sont  libérales et conservatrices.

Sur le plan fiscal, le programme comporte des baisses massives d’impôt pour relancer l’économie, grâce à l’instauration progressive d’une flat tax de 15%. Comme en France, l’impôt sur le revenu en Italie est une vraie usine à gaz. Avec plusieurs tranches jusqu’à 43%, il est  incompréhensible pour l’immense majorité des citoyens. La coalition veut le baisser tout en le simplifiant. Une mesure de bon sens, les Italiens étant exaspérés par leurs impôts excessifs qui ne leur garantissent pour autant pas des services publics de qualité.

La coalition veut également une réforme de l’Union européenne afin de la rendre moins bureaucratique et plus politique. Il est rare d’entendre, en Europe, des partis critiquer cette étouffante bureaucratie de Bruxelles qui écrase l’initiative entrepreneuriale et braque les peuples contre elle. A cela s’ajoute le contrôle des flux migratoires. L’Italie est en première ligne pour l’immigration maghrébine et africaine, sans beaucoup de soutien de la part de l’UE et des pays membres. Le coût en est important pour le contribuable, sans parler de l’insécurité. Les Italiens du sud ne cessent d’exprimer leur désarroi sans obtenir aucune réponse politique franche. Le message est clair : « les Italiens d’abord. »

Le programme de la  coalition est loin de l’extrême droite, mais il répond aux aspirations de millions d’Italiens qui veulent plus de sécurité, moins d’impôts et le respect des traditions. La famille, aussi, est mise en avant par la dirigeante de Frères d’Italie. Ce qui lui vaut, de la part des  médias progressistes, d’être qualifiée d’admiratrice de Mussolini ou de nouvelle fasciste. Alors que ce n’est ni plus ni moins qu’un programme libéral-conservateur en rupture avec ce qui s’est fait ces vingt dernières années en Italie. Le pays a besoin de réformes structurelles pour reprendre le chemin de la croissance et le programme de la droite va dans ce sens. Un exemple que pourrait suivre la droite française.