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Le pape François s’est converti au macronisme

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Lors de l’ouverture de la nouvelle session du synode sur la réforme de la gouvernance de l’Église, mardi 1er octobre 2024, le pape François a demandé pardon pour toute une série de péchés.

« Sept péchés inédits dans la tradition catholique », nous dit Jean-Marie Guénois, dans Le Figaro. Parmi eux, « le péché contre la création, contre les peuples indigènes, contre les migrants ». C’est le cardinal Michael Czerny, un jésuite tchèque, préfet du dicastère pour le Développement humain intégral qui a lu le texte rédigé par le pape sur ce sujet. Il a demandé pardon pour n’avoir « pas reconnu le droit et la dignité de chaque personne humaine , en la discriminant et en l’exploitant – je pense en particulier aux peuples indigènes, a-t-il précisé – et pour les moments où nous avons été complices de systèmes qui ont favorisé l’esclavage et le colonialisme ». Le cardinal Czerny a également demandé pardon, « avec un sentiment de honte, pour avoir pris part à la mondialisation de l’indifférence face aux tragédies qui font passer les routes maritimes et les frontières entre les nations d’un chemin d’espoir à un chemin de mort pour tant de migrants ».

Bien sûr, la colonisation a apporté son lot de violences, de pillages, d’atteintes à la dignité humaine. Bien sûr, les migrations actuelles donnent lieu à des drames humains, des exactions, des comportements abjects. Faut-il les réduire à cela ? Il nous semble que non.

Mais le plus étonnant n’est pas là. Il est dans le fait que le pape n’a pas eu peur, au cours de cette célébration pénitentielle, de mélanger les contraires dans un « en même temps » tout macronien. Car comment peut-on, à la fois, dénoncer la dignité bafouée des peuples autochtones du temps de la colonisation et le refus, par les indigènes européens d’aujourd’hui, d’accueillir tous les migrants qui traversent la Méditerranée ?

Le droit de quitter son pays pour aller s’établir dans un territoire dont les habitants ne veulent pas de vous n’aurait donc pas dû exister lorsque les Européens ont conquis la planète, mais devrait aujourd’hui s’imposer dans l’autre sens. Avouons que cette argumentation manque de cohérence. On ne peut pas regretter la colonisation d’un côté, et houspiller ceux qui ne veulent pas se laisser coloniser d’un autre.

Autant il existe un droit naturel à émigrer, autant il n’y a pas de droit à l’immigration sans que les habitants du pays d’accueil acceptent que l’on s’établisse chez eux.

Sur ce sujet, comme sur bien d’autres, le pape François manque de discernement. Ce qui est le comble pour un jésuite.

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