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L’Église est-elle consubstantiellement fâchée avec l’individualisme ?

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Lors de son voyage apostolique en République démocratique du Congo (RDC), le pape François s’en est pris avec raison, le 2 février, au « tribalisme », l’une des plaies persistantes du continent africain. De manière plus surprenante (mais finalement pas tant que cela), il a aussi condamné « l’individualisme », louant les mérites de la « communauté » et incitant les fidèles venus le voir à Kinshasa (65 000 au total) à prendre leur voisin par la main, à faire silence et à penser « à des personnes qui les ont offensés ». Non, ce n’est pas l’individualisme qui est la cause de la pauvreté de la RDC, ce sont les conflits armés, les massacres, la violation patente des droits de l’homme et la corruption. manifestement, le pape ne se rend pas compte que l’individu est la victime dans tout cela, non la source du mal.

L’anti-individualisme du pape François n’est pas un cas isolé au sein de l’Église. Dans une interview donnée au Figaro (3 février), Borys Gudziak, archevêque gréco-catholique ukrainien de Philadelphie, président de l’université catholique de Lviv, déclare : « Il y a (…) un défi ukrainien lancé à (…) la culture du confort, et à une certaine culture du narcissisme, qui prétend que tout est lié à “moi”, ”ma personne”, ma petite chronologie ». « Les gens qui sont prêts à risquer leur vie, ajoute-t-il, disent que notre personne n’est pas le début et la fin de toute chose, qu’il y a quelque chose de plus grand que “moi” ». Comment Borys Gudziak ne voit-il pas que les Ukrainiens se battent pour défendre un régime (la démocratie libérale) fondé sur le respect de l’individu et de ses droits fondamentaux ? Sans doute parce qu’il ne comprend pas qu’il existe une noble défense du « moi » et de sa souveraineté, celui-ci n’étant ni le narcissisme ni l’indifférence à autrui.

Le temps semble être loin où un homme d’Église – et non des moindres, Jean-Paul II – comprenait la nécessité de défendre l’individu. Il avait parfaitement saisi que le danger mortel de son temps n’était pas l’individualisme mais le totalitarisme communiste. « Jean-Paul II était un résistant, comme l’écrit Christophe Henning dans Petite Vie de Jean-Paul II. Il s’est intéressé à la politique par le biais de la défense de l’individu. Il est le premier pape des droits de l’homme ». Les hommes d’Église devraient redécouvrir aujourd’hui les leçons de son combat.

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2 commentaires

Zygomar 4 février 2023 - 10:04

Le pape François est jésuite ET communiste …..

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GNA46 4 février 2023 - 10:59

Est-il encore utile de répéter que ce pape n’a de sa charge liturgique qu’une idée très approximative et gauchisante ?
J’espère bien qu’il va nous annoncer sous peu sa décision de quitter les lieux !

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