L’IREF s’est fait l’écho dans une « pendule à l’heure » de la rencontre au Vatican en février de cette année entre le pape François et le président argentin, Javier Milei. Deux Argentins, tous deux natifs de Buenos Aires, qui sont aux antipodes l’un de l’autre, puisque le premier n’a cessé de multiplier, depuis son accession à la tête de l’Église catholique en 2013, les prises de position « progressistes », tandis que le second, élu en 2023, incarne le capitalisme de laissez-faire et la défense de la liberté sous toutes ses formes.
Le 11 septembre dernier, des manifestants se sont réunis devant le Congrès argentin pour protester contre le veto du président argentin (que la Chambre des députés a largement confirmé) à une loi adoptée par le Sénat, prévoyant une hausse des pensions pour les retraités. Face aux manifestations et aux blocages, encouragés par les syndicats et les mouvements d’extrême gauche, les forces de sécurité ont décidé de faire usage de gaz lacrymogènes.
Le pape François a aussitôt critiqué la politique de maintien de l’ordre du gouvernement Milei, qui préfèrerait utiliser des « gaz lacrymogènes » plutôt que financer la « justice sociale ». Mais ce n’est pas tout car il a ajouté au cours d’une conférence de presse devant plusieurs représentants internationaux de mouvements sociaux qu’il fallait être les « gardiens de la justice sociale » et « combattre l’économie criminelle par l’économie populaire ». Mais qu’est-ce donc que l’ « économie criminelle » pour le pape François ? Pas l’économie socialiste, bien qu’elle fût toujours et partout intrinsèquement génératrice de pauvreté, de misère, de corruption et d’inégalités structurelles. Mais plutôt le capitalisme libéral, système économique qu’il abhorre et qu’il tend à rendre responsable de tous les malheurs du monde. Et qu’entend en outre le pape François lorsqu’il parle de l’ « économie populaire » ? La spoliation fiscale et la redistribution sauvage à tout va, au mépris éhonté des droits de propriété de l’individu ?
Le pape a ensuite fustigé « l’accumulation de richesses comme s’il s’agissait d’une vertu ». Faut-il donc croire qu’innover, investir et récolter le fruit de ses propres efforts de travail dans le respect du droit serait pour le pape François un « péché » ?
Le « tout concurrentiel », poursuit le souverain pontife, « n’est pas une force créatrice, mais une attitude maladive et un chemin de perdition (sic) ». « Ce comportement irresponsable, immoral et irrationnel, a-t-il également dit, détruit la création et divise les gens (re-sic) ». Conseillons au pape François de se plonger dans la lecture des grands auteurs libéraux et d’en méditer sans prévention les leçons : contrairement à ce qu’il prétend, ce sont toujours les situations de monopoles qui nuisent à l’intérêt des consommateurs, alors que la libre concurrence aiguillonne l’innovation, stimule la recherche de la qualité et engendre des baisses de prix profitables au plus grand nombre.
7 commentaires
Un pape aimé et écouté de la presse, c’est louche. Quand j’entends la gauche crier « vive le pape » et les cathos » à bas le pape, je me dis que ce mec est un oxymore conduisant la papauté à sa douce fin. Au Mexique on lui offre un sombrero. Qu’en fait-il? Il le met sur la tête. Je préfère un pape sur sa sedia gestatoria, ça créé une distance, ça créé du sacré, qu’à cette tiare non identifiée.
Feu Bernard Blier aussi était natif de Buenos Aires ;
qu’en penserait-il ?
Christian
Profondément Chrétien, et accessoirement Catholique et surtout avec tout le respect que je dois au souverain pontife ; qu’il se préoccupe plutôt des affaires du Ciel et de nos âmes en lieu et place du « séculaire », si ce n’est de la sauvagerie expansionniste de l’islamisme !
Ce pape est un « homo socialisticus » qui s’oppose à l’homo economicus et aux libertés individuelles.
Que ce pape s’occupe de son église ! Lutter contre la christianophonie serait une bonne chose ! Devant les églises saccagées et brûlées en France ce pape est totalement absent !
l’église catholique est noyauté par les communistes depuis tellement longtemps…
Le pape ferait bien de s’inquiéter de la progression de l’islam plutôt que de celle, très modeste, du libéralisme.