Il y a quelques jours s’est achevé, un peu dans l’indifférence générale, le sommet climatique de l’ONU COP29 (Conférence des Nations unies sur les changements climatiques) à Bakou, en Azerbaïdjan. Les milliers de participants et les chefs d’Etat sont repartis chez eux, certains en jets privés, après avoir promis de dépenser 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 pour aider les pays les plus pauvres à s’adapter. Sur le dos des contribuables. Le hic, c’est que ces engagements ne sont pas contraignants : il suffit d’un changement de gouvernement pour que la promesse tombe à l’eau. C’est ce qu’il va se passer aux Etats-Unis à partir de janvier lorsque Trump entrera en fonction. Il est presque certain qu’il annoncera l’annulation de l’accord signé par son pays à cette COP.
D’ailleurs, c’est à chaque COP la même chose. Les belles intentions ne sont pas toutes suivies d’effet, loin s’en faut. Même si de l’argent est effectivement dépensé pour aider les pays pauvres, les émissions de CO2 continuent globalement à augmenter et devraient atteindre un nouveau pic cette année. Certes elles devraient diminuer de 0,6 % aux Etats-Unis et de 3,8 % en Europe. Cela ne compensera pas les hausses en Chine, en Inde et dans tous les pays qui dépendent fortement du charbon.
Dans ce vaste débat aux enjeux cruciaux, un fait doit être pris en compte : les émissions de CO2 dues à l’extraction du charbon des États-Unis n’ont jamais été aussi faibles depuis plus de 120 ans ! Cette performance  est due surtout à la fracturation hydraulique de schiste, qui a été plus efficace pour réduire les émissions que les politiques vertes. En Europe, il est indéniable que l’augmentation de la production des énergies renouvelables a eu des effets singificatifs mais avec une très lourde contrepartie : la forte hausse des prix de l’énergie qui pénalise les ménages et l’industrie. Il suffit de voir ce qui arrive à l’industrie allemande… Une solution pour l’Europe serait de suivre l’exemple américain de la fracturation.
12 commentaires
«  » Même si de l’argent est effectivement dépensé pour aider les pays pauvres, … «  »
lequel transite d’abord par les poches de leurs dirigeants avec une tendance à y stagner…
Bakou ou bas-coût ?
Une étude sérieuse montre que si nous produisions nos hydrocarbures en France, grâce à des réserves considérables et des technologies propres, nous ajouterions 40 milliards d’Euros par an à notre budget.
Le gaz de Lacq nous a nourri pendant 50 ans et les petites productions de la Seine et Marne et du sud ouest n’ont jamais pollué. Demandez objectivement aux agriculteurs locaux de Montmirail-Villeperdue par exemple.
La COP29, une de plus pour un résultat douteux. Tous les participants qui arrivent avec de bonnes intentions piétinent allégrement la ligne qui nous est imposée : réduire la production de CO2. Ce gaz tant décrié par le GIEC et les gouvernements dont il est issu, ce gaz donc semble être aux dires de certains experts -dont l’IREF s’est fait l’écho dernièrement-nettement moins nocif pour le climat que ce que l’on ne cesse de nous marteler selon la méthode COUE et bien sûr l’énorme masse des moutons de PANURGE se précipite dans le piège qui lui est tendu…
Comme on le dit souvent plus c’est gros et mieux ça passe !!
Désolé mais c’est factuellement faux:
 » les émissions de CO2 des États-Unis n’ont jamais été aussi faibles depuis plus de 120 ans !  »
cf
https://fr.tradingeconomics.com/united-states/co2-emissions
Avant 1990, les USA émettaient moins de CO2.
Emissions provoquées par l’extraction du charbon !
je rappelle que la france a déboursé pour la Cop 29 la somme de 7,6 milliards € !!!!!
Tout va bien madame la marquise !
je ne vois pas où avez-vous trouvé ces chiffres
Une réduction de la hausse, donc… Rien qui remette en cause l’efficacité de l’énergie nucléaire.
Le coût de la décarbonation, surtout en Europe et particulièrement en France, est un gaspillage criminel qui détourne des centaines de milliards d’$/€ des budgets qui en ont dramatiquement besoin : Santé, Enseignement, Justice, Industrie, biodiversité, luttes contre les vraies pollutions, etc…
L’Europe se suicide…
Je m’étonne que vous parliez de hic à propos du caractère non-contraignant des accords signés à Bakou : je m’attendais plutôt à ce que vous vous réjouissiez que nous ne nous pas réellement tenus de gaspiller collectivement trois cents milliards de dollars de plus chaque année…
J’ai bien aimé, pour ma part, voir pleurer la délégation nigériane parce que les vilains pays pollueurs n’allaient pas leur donner assez d’argent pour se développer. Le Nigéria ne vit donc pas de sa rente pétrolière ? Et l’état du delta du Niger, c’est de la faute de l’Occident, peut-être ?
De ces bals d’hypocrites, je suis plus que ravis que l’on parte sans avoir réellement à verser le moindre centime : investissons pour nous-mêmes, d’abord : on verra ensuite.
pas de hic, au contraire, c’est réjouissant
« En Europe, il est indéniable que l’augmentation de la production des énergies renouvelables a eu des effets significatifs mais avec une très lourde contrepartie… »
Désolé, mais il est de notoriété publique que leur effet est quasi-nul sur les émissions de CO2, et même négatif Outre-Rhin, les Allemands empestant les pays voisins avec leur émissions charbonnières massives.
Comment pourrait-il en aller autrement, quand Éolien et photovoltaïque entrent respectivement pour 203 GW et 263 GW dans les 1018 GW de puissance électrique installée en UE, soit au total 46 % d’une puissance non pilotable et à présence aléatoire, la première n’ayant couvert que 15,9 % de la consommation totale du continent, en 2022, la seconde 7,6 % ?! En UE, la croissance des puissances éolienne et photovoltaïque est pourtant délibérément programmée sur la durée, avec, chez nous, 200 milliards d’euros à la clé, sur 15 ans, pour renforcer le réseau électrique en conséquence. Ne pas oublier que l’ardoise de la « transition énergétique vers les renouvelables » se monte déjà à plus de 150 milliards d’euros d’argent public…