Après des années et des années de taux négatifs, Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), a sifflé la fin de la récréation en annonçant qu’il était fort probable que l’institution relève ses taux directeurs d’ici la fin de l’année si l’inflation demeurait à un niveau aussi élevé.  Celle-ci a, en effet, atteint le record de 7,5% en mars dans la zone euro, bien au-dessus de l’objectif de 2% visé par la BCE à moyen terme.
La politique d’assouplissement quantitatif devrait également connaitre le même sort, l’arrêt achats d’obligations de la BCE pouvant intervenir à tout moment entre le début et la fin du troisième trimestre de cette année. Jusqu’ici, la BCE avait continué de réduire ses achats nets d’actifs mais n’avait pas relevé ses taux, aujourd’hui à un niveau historiquement bas (- 0,5 % pour le taux de dépôt).
La guerre en Ukraine, mais surtout l’augmentation de la masse monétaire liée à la dette covid ont donc sonné le glas d’une période de crédit facile. Conséquence majeure, la croissance devrait avoir du plomb dans l’aile cette année et l’accès au crédit des ménages sera plus difficile. Peut-être que la fin des taux négatifs incitera les gouvernants à réduire le déficit ? Nul n’ose, à ce jour, l’espérer.
1 commenter
Pourquoi pas deux Europe?
L’une réunissant les pays frugaux, bien gérés et une autre réunissant les bras cassés.