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Les banques centrales américaine et anglaise remontent leurs taux directeurs : l’heure du coup de bambou a sonné

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Le mois dernier, le chiffre de l’inflation américaine (+ 8,5%) avait une nouvelle fois atteint des sommets en année glissante, un record par rapport à celui du mois de février (+ 7,9%) déjà important.

Au mois de mars, la Banque centrale des Etats-Unis (FED) avait remonté ses taux directeurs de 0,25 à 0,5%. La semaine dernière, elle a opéré une nouvelle hausse d’un demi-point de pourcentage, la première de cette ampleur depuis mai 2000.

En conséquence, les économistes tablent sur un ralentissement de l’économie américaine à 6% d’ici juillet, puis à 3% d’ici janvier 2023, ralentissement qui ne devrait pas manquer d’avoir des répercussions de l’autre côté de l’Atlantique.

Assez servilement, la Banque d’Angleterre a également porté son taux directeur à 1% jeudi, son plus haut taux depuis 2009, quand la BCE (Banque centrale européenne) continue à faire de la résistance.

Avec une inflation à 7,4% au mois de mars et un taux de croissance qui stagne à 0,2%, la zone euro est arrivée dans la situation que chacun pouvait redouter : la stagflation, c’est-à-dire une croissance molle et une inflation galopante.

En France, après un premier trimestre de croissance nulle, le deuxième trimestre ne devrait pas fortement modifier la tendance avec une croissance molle de 0,25%, soit pour l’année en cours, une prévision de croissance à 2,6%. L’inflation, après avoir atteint 4,8% en année glissante en avril, devrait continuer à progresser à 5% en mai et 5,4% en juin, toujours tirée par l’augmentation des prix des denrées agricoles et de l’énergie.

Outre la guerre en Ukraine, c’est bel et bien l’utilisation immodérée de la planche à billets par l’administration Biden et l’augmentation de la masse monétaire liée à la dette covid des deux côtés de l’Atlantique qui demeurent les causes directes de ces perspectives économiques moroses.

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GHUS 12 mai 2022 - 2:11

Remonter les taux directeurs a un sens si l’inflation trouve son origine dans une demande excédentaire par rapport à l’offre. En France, l’inflation trouve son origine dans une offre déficitaire (Ukraine, Russie, Chine) sans compter celle qui s’annonce si la sécheresse persiste. La remontée des taux ne fera que précipiter le pays dans la récession donc la stagflation. Comme notre endettement est principalement financé auprès d’investisseurs étrangers, la remontée inéluctable des taux d’intérêt détériorera un déficit budgétaire déjà à un niveau plus qu’alarmant. Les mesurettes que préparent le gouvernement maintiendront peut-être à flot la demande, orientée essentiellement vers des produits d’importation, ce qui aggravera un déficit de notre balance commerciale déjà abyssal. Equation insoluble.

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