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La crise de l’autodéfense en Europe

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Dans un article publié le 28 janvier sur le site du think tank GIS Report, le prince Michael de Liechtenstein défend le port d’armes dans un contexte de montée de la criminalité en Europe, notamment en Allemagne. Il cite plusieurs attaques récentes, dont celle d’un Afghan à Aschaffenburg, en Allemagne, qui a tué un enfant de deux ans et un passant ayant eu le courage d’intervenir. Dans des grandes villes européennes comme Bruxelles, les forces de l’ordre ne peuvent plus intervenir dans certains quartiers sans prendre des précautions extrêmes.

Selon lui, les États ne remplissent plus leur rôle de garants de la sécurité. Ils empêchent les citoyens de se défendre à travers des lois trop restrictives. D’un côté, les « États nounous » imposent toujours plus de réglementations et de taxes, et de l’autre, ils empêchent l’exercice d’un droit le plus basique, l’autodéfense, qui devient quasiment impossible. Il considère, à juste titre, que les lois sur la légitime défense ne font que désarmer les citoyens respectueux du droit, tandis que les criminels, eux, trouveront toujours un moyen de s’armer.

Un exemple : du fait de la recrudescence des attaques au couteau en Allemagne ces dernières années, le gouvernement a décidé d’interdire les couteaux dans les lieux publics. Le bon sens révèle toutefois qu’une telle mesure est difficilement applicable. En décembre, la police allemande a reçu l’ordre de faire une descente sur un marché de Noël à Ludwigshafen pour fouiller les sacs à main. Comment peut-on penser sérieusement qu’il s’agit d’un moyen efficace pour lutter contre la criminalité ?

Pour l’auteur, cette situation est en partie due à l’obsession du politiquement correct. En refusant de parler de l’impact des politiques migratoires, la plupart des politiciens empêchent tout débat honnête sur l’insécurité et compliquent davantage le travail des policiers. Après l’attaque ayant eu lieu à Aschaffenburg, la première réaction du ministre allemand de l’Intérieur n’a pas été de reconnaître l’incapacité de l’État à protéger ses citoyens, ni de faire une autocritique. Elle a été d’espérer que le drame ne soit pas instrumentalisé par les « populistes ». C’est pourtant bien ce qui va se passer, et pour de très bonnes raisons.

Michael de Liechtenstein voit, dans ces politiques hostiles à la légitime défense, une volonté de contrôle social. En empêchant les gens de se défendre, la plupart des États imposent en Europe un modèle où les citoyens sont réduits à l’impuissance et doivent compter uniquement sur eux-mêmes pour assurer leur propre protection tout en étant empêchés d’en prendre les moyens. À ses yeux, cette logique n’est pas celle d’une démocratie de citoyens libres et autonomes, mais d’un système autoritaire dans lequel on préfère gouverner des victimes plutôt que des individus capables de se défendre.

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5 commentaires

Broussard 4 février 2025 - 9:21 am

… interdire les couteaux dans les lieux publics. ! ! !
ouah ! en voilà une mesure qui va changer la “fesse” du monde…
et les islamistes en tiendront-ils compte ?

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Blondin 4 février 2025 - 10:07 am

Et que dire de notre pays ? Récemment E. Macron a assimilé, pour la stigmatiser et la décrier, la légitime défense à l’auto-justice.
C’est embêtant de la part de quelqu’un qui est censé défendre la Constitution.

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Jojo 4 février 2025 - 3:16 pm

Le narco trafic répond à une demande des drogués qui se shootent avec divers produits. Toute demande solvable et rentable pour un fournisseur se traduit par une offre, légale ou non. Quand la sécurité sera encore plus aléatoire, il y aura une demande d’armes de la part des citoyens qui générera un trafic juteux pour la mafia ou les trafiquants. Ceci existe déjà pour les criminels qui n’ont aucun problème pour s’armer : coût moyen d’un pistolet 1000 €, d’une Kalachnikov avec munitions 1800 à 2000 €. C’est déjà le cas pour des pays dangereux comme la Colombie ou le Brésil. Ce marché n’attend qu’une demande accrue pour se développer en France. Bien sûr, tous les politiciens diront haut et fort qu’il faut interdire aux citoyens de s’armer, mais qui les écoutera ?

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Jerome SAVONA 23 février 2025 - 9:07 am

la solution d’acheter une arme a canon rayé qui peut avoir deja servi est tres mauvaise.

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Jerome SAVONA 23 février 2025 - 9:05 am

Pendant la guerre civile chinoise, dans chaque région tombant sous le contrôle communiste, la détention d’arme devenait interdite sous peine de mort. La conséquence en fut que les paysans n’ayant plus de fusils pour chasser les loups…eh oui, firent rentrer le bétail dans leur maison comme au moyen âge…recrudescence des épidémies.
Pendant la guerre civile russe, idem.
Le propre des régimes totalitaires est effectivement d’empêcher le citoyen lambda de pourvoir se défendre.

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