L’intelligence artificielle (IA), ou la capacité pour une machine de reproduire une certaine forme d’intelligence humaine, est considérée comme l’une des technologies disruptives qui auront un impact futur considérable. Les experts prédisent des déclinaisons scientifiques, médicales, économiques et même politiques immenses pour l’IA. Selon l’AI index report de 2021 publié par l’université américaine de Stanford, l’Europe est cependant déjà en retard dans ce domaine, notamment en matière d’investissements privés. Seuls 2 milliards de dollars en provenance de fonds privés ont été investis en 2020 dans l’Union Européenne. À titre de comparaison, les investisseurs privés américains ont dépensé 23,6 milliards de dollars en 2020, les Chinois près de 10 milliards de dollars. Ces chiffres confirment la difficulté de l’Europe à faire émerger un écosystème de financement privé. Ce sont en partie ces mêmes manquements qui ont empêché l’émergence de géants du numérique en Europe et qui fait que nous sommes dépendants des technologies étrangères les plus cruciales comme les semi-conducteurs. L’UE est donc prévenue : elle a manqué les révolutions technologiques d’hier et en paie le prix fort aujourd’hui. Le même sort l’attend si rien n’est fait pour les technologies de demain comme l’intelligence artificielle.
L’Europe déjà en retard sur l’intelligence artificielle
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L’Europe déjà en retard sur l’intelligence artificielle
Je pense que l’on se trompe de cible. Ce n’est pas dans l’amélioration des techniques de l’outil intelligence artificielle qu’il faudra être en avance, c’est dans les applications exploitant les possibilité de l’IA qu’il ne faut pas être en retard, comme ce n’était pas très important d’être celui qui a inventé l’ordinateur (si tant est que « quelqu’un » a inventé l’ordinateur) et il a mieux valu être de ceux qui ont tiré un maximum d’avantage de son utilisation.
Serge Rochain