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Impôts : mais de quoi se mêle la CFDT ?

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Marylise Léon, la secrétaire générale de la CFDT, appelle à hausser la fiscalité des « plus aisés ». Mais de quel droit ?

Nous avons dénoncé à répétition le mélange des genres de ces syndicalistes, Sophie Binet de la CGT en premier lieu, qui se prennent pour des hommes politiques. En effet, nous pensions naïvement qu’un syndicat se définissait comme une association qui défendait les intérêts professionnels de ses membres. C’est même son but exclusif, rappelle le site officiel de l’administration, Service-Public.fr.

Pourtant, Marylise Léon, la Secrétaire générale de la CFDT, l’un des syndicats de salariés les plus « modérés » parait-il, a ni plus ni moins appelé sur BFMTV-RMC le 19 mars à hausser les impôts des « plus aisés ». Elle a usé du syllogisme suivant :

  • majeure : « Il faut partager les efforts » ;
  • mineure : les « plus aisés » ne font pas des efforts fiscaux « à la hauteur » ;
  • conclusion : il convient de mener une réforme fiscale.

« On a plein de propositions pour une réforme fiscale », s’est-elle exclamée. Les voici :

  • progressivité plus importante de l’impôt sur les successions ;
  • « amélioration » de la taxation des revenus du capital ;
  • « taxe Zucman » qui « permettra d’apporter 20 milliards d’euros » (l’économiste parle, lui, d’une fourchette de 15 à 25 milliards, mais il semble que notre « syndicaliste » soit parfaitement éclairée…).

Il s’agit d’augmenter très substantiellement les impôts à la suite d’une « conférence des finances publiques » réclamée à cor et à cri depuis des mois par la CFDT. Une conférence à laquelle elle compte bien participer, comme elle vient récemment de le confirmer au ministre de l’Economie et des Finances.

Comment Marylise Léon justifie-t-elle le principe de ses propositions ? « Quand on parle de cohésion sociale, d’un monde du travail en paix, c’est un monde qui pense que tout le monde contribue en fonction de ses moyens, et qu’il y a de la justice sociale et fiscale ».

Cette justification ne convaincra pas grand monde. En effet, qu’on partage ou non l’avis de Marylise Léon, il ne rentre pas dans ses attributions de syndicaliste de se prononcer sur des sujets politiques en général et de reprendre le programme fiscal des Insoumis en particulier. Elle devrait plutôt s’occuper de ses ouailles.

Rappelons que plus de 90 % des salariés du secteur privé ne sont pas syndiqués. On comprend pourquoi !

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