Blanc bonnet et bonnet blanc. C’est ce qui ressort du débat entre Marylise Léon (secrétaire générale de la CFDT – Confédération française démocratique du travail) et Sophie Binet (secrétaire générale de la CGT – Confédération générale du travail) publié dans le premier numéro de la Tribune Dimanche et intitulé « Les patrons ont des comptes à rendre ». Elles ont mis de côté leurs « divisions » et sont d’accord pratiquement sur tout. Sur la grève du 13 octobre prochain pour « mettre sous pression le patronat ». Sur un front commun contre l’extrême droite et « les employeurs qui sont dans l’hyperflexibilité et qui font preuve de paresse ». Contre « les laboratoires médicaux qui ont fait de larges profits et la branche caoutchouc où les classifications n’ont pas évolué depuis 1984… ». Les entreprises sont coupables de distribuer des dividendes qui atteignent des niveaux record car les patrons augmentent les prix pour maintenir leurs profits (sic). Les deux voudraient que lorsque le Smic augmente, l’ensemble des salaires suive… Elles demandent aussi la taxation des successions des plus riches et justifient l’usage de la contrainte afin que le gouvernement mette les patrons « sous pression » pour en finir avec le « décrochage violent entre les prix et les salaires ».
Elles ont succédé, avant l’été, à deux figures du syndicalisme, Philippe Martinez et Laurent Berger. On aurait pu penser (espérer) que leur but, au moins celui de Marylise Léon, serait de réformer le syndicalisme français empêtré dans le dogmatisme anticapitaliste et anti-patronat. Non seulement ce n’est pas le cas, mais elles accordent même leurs violons dans le combat idéologique. Car elles ont pas mal de points communs : ce sont deux femmes, bien sûr, mais surtout, elles ont toutes deux un parcours assez éloigné du monde de l’entreprise. Comme nous l’avons déjà écrit, Sophie Binet n’a jamais travaillé dans une entreprise. Pourtant, elle est bien à la tête du syndicat des… travailleurs. La CFDT aussi prétend représenter les travailleurs. Or pour Marylise Léon, elle l’a suffisamment fait savoir dans les medias, « l’engagement syndical est une vocation de toujours ». C’est vrai. Nous l’avons révélé, le monde de l’entreprise et des salariés lui est inconnu.
4 commentaires
Bonjour, merci pour votre article. je voudrais récupérer l’entretien Binet/Leon pour le lire mais on ne peut pas l’acheter en ligne sauf à s’abonner. Sauriez-vous me le faire parvenir ? Cordialement
Désolé, mais j’ai acheté le journal…
Cordialement,
NL
Merci. J’aurais aimé pouvoir le faire aussi ! Impossible d’acheter un article ou une seule édition en ligne. Mon problème est depuis réglé. Bien à vous.
Merci M LECAUSSIN, quand aurons nous la certitude, qu’ils n’auront plus des indemnités de l’état, donc que le contribuable n’aura plus à participer.