Dans la mythologie grecque, l’Hydre de Lerne est un monstre redoutable qui crache du poison en exhalant des odeurs pestilentielles. La créature est réputée invincible car chaque tête coupée fait apparaitre deux nouvelles excroissances. Le nombre exact de ses têtes, jusqu’à cent selon les auteurs, est inconnu.
Comment ne pas songer à l’Hydre de Lerne devant le tableau que dessinent les structures de l’écologie politique et les restrictions aux libertés qu’elles prescrivent ? Le législateur a enfanté en 2015 une « programmation pluriannuelle de l’énergie » (PPE) aux relents de plans quinquennaux. Comme en URSS, les échecs du plan sont passés sous silence. Seule compte l’ambition du plan suivant. La PPE se nourrit de la stratégie nationale bas carbone (SNBC) et de son pendant, la stratégie nationale biodiversité (SNBD). Ces documents alimentent la loi et l’appliquent dans un mouvement dont personne ne perçoit la cohérence ni l’ordonnancement sinon pour dire que ces documents nationaux doivent à leur tour être déclinés au plan régional puis subdivisés au plan local. La loi de programmation quinquennale sur l’énergie et le climat (LPEC) qui définira la prochaine PPE est en préparation. La PPE donne lieu à la PII : la programmation pluriannuelle des investissements dans l’énergie. Quant au Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC), le lien avec les documents précédents paraît des plus abscons.
Il faut à l’évidence de nombreuses structures, bien entendu publiques, pour l’élaboration de tels documents : l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (ONERC), le Conseil national de la transition énergétique (CNTE), le Haut Conseil pour le climat (HCC), France Stratégies (…), coordonnés par la Direction générale pour le climat et l’énergie (DGEC), le Commissariat général à l’Ecologie et au développement durable (CGEDD) et le Secrétariat à la planification écologique (SGPE), la dernière née de ces structures.
Dans la mythologie, l’Hydre, nourrie dans les marais de Lerne, sortait dans les champs, ravageait le pays et détruisait les troupeaux. L’hydre écologique restreint nos libertés, réglemente à tout va, interdit, taxe mais, bien sûr, c’est pour notre bien. Il faudra un nouvel Hercule pour la terrasser.
5 commentaires
Après la Chine et son petit livre rouge, l’Europe a son petit livre vert ! Nouvelle doxa imposée au nom de la protection de la planète, par des collapsologues qui ne veulent pas affronter l’avenir réel, seulement leurs peurs. Hélas nous en avons encore pour quelques années, le temps d’imposer des idioties et de s’apercevoir qu’ils reproduisent « la campagne des quatre nuisibles »…. aussi bien sur les plans économique qu’énergétique (c’est la même chose en fait).
Bonjour Nanard, en 1933 la peste brune a fait des ravages et a sacrifié une génération, aujourd’hui il en est de même avec la peste verdâtre. Il s’agit d’un néo-communo-nazisme déguisé, UVD Leyen et ses apôtres du mal le savent parfaitement. Résistons. Merci
Le Petit Livre Vert semble bien plus « durable » que son précurseur rouge. sans doute grâce ou à cause des révisions permanentes de ses prévisions et objectifs, basés sur des modèles informatiques aussi idéologiques qu’abscons.
Quant à la manne, elle n’est pas que biblique…
Bien vu !
Hélas pour notre malheur, le nouvel Hercule n’est pas encore né !