En mai dernier, Emmanuel Macron promettait une baisse d’impôts pour les classes moyennes. Alors que le projet de loi de finances pour 2024 se précise, il est temps de faire les comptes. Le gouvernement l’annonce en douceur : finalement, la baisse d’impôts sera reportée en raison de la complexité du bouclage budgétaire. Comprenez : l’Etat va dépenser encore plus, donc les contribuables vont devoir mettre la main à la poche, et même les deux mains.
En effet, les 10 à 12 milliards d’euros d’économies prévus par Bruno Le Maire ne concernent pas une rationalisation des dépenses ni des frais des dépenses publiques, mais la suppressions d’aides accordées aux Français : la fin du bouclier tarifaire pour l’énergie, la fin de l’aide à la construction de logements neufs prévue par la loi Pinel, la réduction de l’avantage fiscal du gazole non-routier… Rien de systémique. En en face, les dépenses vont crever le plafond avec les 2,7 milliards d’euros que va coûter la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires, les 3 milliards d’euros d’augmentation du salaire des enseignants, et l’ouverture de 700 nouveaux postes au Quai d’Orsay. Comptez en plus 5 % sur la plupart des budgets des ministères pour assurer la « transition écologique » (quelqu’un sait-il vraiment ce que change cette somme supplémentaire ?), et vous obtiendrez une loi de finance bien loin des recommandations de Bruxelles sur le déficit national.
Et puis, il y a les millions réservés par l’Etat à ses bonnes œuvres. Ainsi, 10 millions d’euros seront consacrés à un énième plan coûteux de lutte anti-haine LGBT. Un budget « historique », comme le précise à raison l’entourage de la ministre déléguée chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Diversité, Isabelle Lonvis-Rome. Cette somme devrait financer deux centres d’information et d’accompagnement LGBT. Autre mesure, cette fois-ci non chiffrée et on comprend pourquoi : la formation de tous les policiers et gendarmes de France d’ici mai 2024 à la lutte contre les LGBTphobies, les forces de l’ordre ayant vraisemblablement du temps à perdre en ce moment. « Professeurs, bénévoles et salariés d’associations, encadrants de colonies de vacances, étudiants et professionnels de santé, étudiants en établissement sous tutelle du ministère de la Culture » seront également formés, nous rassure la ministre.
Et voilà comment en deux temps trois mouvements les dépenses publiques et les impôts augmentent de concert. Vivement 2024 !
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qui disait il y a déjà bien longtemps plaignez le peuple dont le dirigent est un enfant?