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En Essonne, 76 M€ pour créer des fermes bio

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Cœur d’Essonne Agglomération est une intercommunalité de 21 villes et villages situés autour de Sainte-Geneviève-des-Bois et Bretigny-sur-Orge. Elle compte plus de 200 000 habitants.

Elle mène depuis cinq ans un programme agricole « du champ à l’assiette », intitulé Sésame.. Il consiste d’abord à maintenir l’activité agricole sur le territoire intercommunal, en recherchant et mobilisant des terres disponibles pour y installer des exploitations agricoles. L’objectif est d’accompagner et/ou créer 100 fermes. Ensuite, le programme Sésame veut « réduire les impacts négatifs de l’agriculture sur l’environnement ». Pour cela, il est proposé de rémunérer les « pratiques agricoles vertueuses » comme la plantation de haies ou le paillage, et de permettre aux producteurs « de se passer d’intrants pour protéger leurs cultures ». On l’aura compris, le but est que « le maximum de surfaces agricoles du territoire passe en agriculture biologique ». Enfin, il s’agit de structurer les « circuits courts et de proximité », notamment en mutualisant les moyens d’approvisionnement et de transformation, en mettant en relation des agriculteurs avec les acheteurs (boutiques à la ferme), en sensibilisant au « changement des habitudes alimentaires » (distribution de paniers solidaires composés de légumes bio locaux via les services sociaux). L’objectif est de fournir 50% de la restauration collective et 10% de la consommation globale des 200 000 habitants en produits bio et locaux.

On pourra se demander ce que vient faire une intercommunalité dans l’installation de fermes et dans la promotion du bio. Malheureusement, le temps où le syndicat intercommunal ne s’occupait que de la collecte des déchets ménagers est depuis longtemps révolu. Désormais, l’intercommunalité est chargée de trois grands domaines majeurs de responsabilités : le développement économique, l’aménagement de l’espace et l’environnement. Le programme Sésame de Cœur d’Essonne Agglomération peut s’inscrire dans chacun d’eux.

À l’heure où le Gouvernement et la Cour des comptes fustigent l’envolée des dépenses des collectivités territoriales et les accusent d’être les premières responsables de l’aggravation de la situation financière de la France, il est intéressant de se pencher sur le budget du programme Sésame. D’un total de 76 millions d’euros (M€) sur 10 ans, il bénéficie de 5,7 M€ de subventions de l’État, auxquelles s’ajoute une prise en charge intégrale des frais de gestion et un plan d’investissements prévisionnels de plus de 20 M€. Cœur d’Essonne Agglomération y consacre, quant à elle, environ 1 M€, le reste venant de partenaires comme la Safer, la Chambre régionale d’agriculture ou encore France Active.

On se rend compte que sans le soutien de l’État, le programme Sésame serait réduit à pas grand-chose. Peut-être même n’existerait-il pas ! Pour le dire autrement, sans l’incitation étatique, bien des projets des collectivités ne verraient pas le jour. Et ce serait tant mieux. Car dépenser 76 M€ pour produire localement 10% de l’alimentation en bio pour 200 000 habitants, c’est quand même très cher payé !

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4 commentaires

babe 19 février 2025 - 9:45 am

d’autant que la safer c’est notre argent la chambre d’agriculture idem alors faisons des economies et non pas des depenses inutiles

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Laurent46 19 février 2025 - 9:49 am

Le régime Stalinien est en route dans toutes les structures politiques. On crible de taxes et de charges le privé pour faire mumuse et concurrence à ceux qui payent ! C’est ainsi que Staline à créé les famines et la dictature. Mais hélas cela ne semble pas déranger les Républicains bien au contraire ces structures permettent de créer de petits emplois avec des vacances tous les 2 mois, quelques RTT et absentéismes entre deux pour faire quelques escapades et la vie est belle, les récoltes seront secondaires en fonction du temps peu importe si les gueux ont faim, et d’ailleurs il est temps de règlementer la nourriture en fonction du comportement et de la pensée des gueux.

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Jojo 19 février 2025 - 3:48 pm

C’est très cher payé, bien sûr. Mais posons nous la question de savoir dans quelles poches va l’argent pour être investi et on comprendra l’objectif réel du projet.

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jacques lemiere 19 février 2025 - 7:12 pm

ça coche toutes les bonnes case pour toucher des subventions..

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