Une étude du National Bureau of Economic Research qui vient de paraître montre que la pauvreté et les inégalités ont considérablement diminué entre 1980 et 2019, de manière globale dans le monde mais également au sein des pays. Les auteurs (re)calculent les revenus des pauvres et des riches pendant cette période de 40 ans et constatent que les différences entre les revenus ont baissé régulièrement. Ils ont aussi regardé l’évolution de l’indice de Gini (indicateur synthétique permettant de rendre compte du niveau d’inégalité pour une variable et sur une population donnée) et la conclusion est la même : les inégalités entre pays ont diminué en terme de PIB/habitant. Autre constatation, le bien-être mondial, mesuré par l’indice Sen, a augmenté de plus de 20 % depuis 1980.
Enfin, l’extrême pauvreté a beaucoup reculé dans le monde. En utilisant les seuils de la Banque mondiale, soit 3,65 dollars et 6,85 dollars par jour (ces deux chiffres correspondant aux médianes des revenus moyens inférieurs et moyens supérieurs), les auteurs notent que les taux de pauvreté ont diminué de 30 % et 50 %, surtout depuis 1990. Ils estiment que nous assistons à l’émergence d’une véritable « classe moyenne mondiale » qui, sauf choc mondial, devrait se poursuivre. L’IREF rappelle régulièrement que la pauvreté baisse et que les inégalités s’atténuent. Les affirmations de Piketty sur le prétendu accroissement du fossé entre les riches et les pauvres sont encore une fois contredites par cette récente étude que, malheureusement, les médias ignorent. Parce qu’elle donne des bonnes nouvelles.