Toujours plus d’argent pour les fonctionnaires en vue des JO de Paris 2024

Il y a quelques jours, le ministre Guerini a annoncé des primes en faveur des agents publics mobilisés pour les Jeux olympiques de cet été :

• 500€ pour les agents des services qui connaîtront un « accroissement temporaire de leur activité » et une contrainte « ponctuelle » sur la prise de congés ;
• 1 000€ pour ceux qui, en plus de la hausse temporaire de l’activité de leur service, seront soumis à une contrainte « soutenue» sur leur prise de congés ;
• 1 500 € pour les agents dont la mobilisation sera « particulièrement élevée, dans la durée » occasionnant « une forte limitation du nombre de jours de congés à partir de mi-juin et jusqu’à mi-septembre 2024 »;
• plus encore, « à titre dérogatoire et exceptionnel », pour les personnels exerçant des « missions de sécurité publique et ceux dont les missions sont directement liées à la sécurisation des Jeux ».

Passons sur le flou des termes « ponctuelle » et « soutenue » qui empêche de savoir qui sera vraiment concerné (à notre avis, le plus grand nombre possible pour avoir la paix !). Passons sur le flou encore plus grand qui entoure la prime exceptionnelle. Peut-être est-il ici question de la prime de 1 900€ dont vont profiter les policiers mobilisés en Ile-de-France.

Mais rassurons-nous tout de même : les sommes allouées sont relativement modestes au regard de ce que pourraient toucher les agents de la SNCF (jusqu’à 2 250€) et les fonctionnaires acceptant de travailler en Seine-Saint-Denis (10 000€), non pas seulement cet été mais pendant cinq ans !

C’est sans doute pourquoi le Gouvernement vient d’octroyer des chèques emploi service universels (Cesu) de 200 à 350€ pour que les agents de l’État puissent faire garder leurs enfants pendant les JO. Environ 10 000 chèques devraient être distribués.

Outre ce chèque exceptionnel, l’État va mobiliser un « contingent de places supplémentaires » en crèche, notamment en Île-de-France, et va réserver des places dans des centres de vacances.

La menace de grèves pendant les Jeux olympiques planant toujours, il est possible que le Gouvernement ouvre encore le porte-monnaie. Ne disions-nous pas il y a trois mois que les fonctionnaires seraient les grands gagnants des JO de Paris 2024 ?

Toutes ces dépenses qui, soyons-en assurés, ne figuraient pas dans le budget initial des JO interrogent sur la capacité réelle du Gouvernement à réaliser des économies.