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Inégalités : 4 questions pour comprendre pourquoi l’obsession anti-riches de l’extrême-gauche lui fait royalement s’aveugler sur les vrais problèmes des plus pauvres

Jean-Philippe Delsol et Philippe Crevel dans Atlantico

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Contrairement à ce qu’en dit une partie de la gauche, la France, en faisant la part belle à son système de redistribution, n’a pas vu le niveau des inégalités augmenter.

Atlantico : La France s’est-elle collectivement appauvrie au cours des dernières années ?

Jean-Philippe Delsol : La France s’est enrichie au cours de ces dernières décennies. Nous y vivons incontestablement mieux que dans les années d’après-guerre par exemple. Le PIB par habitant en dollars calculé en parité de pouvoir d’achat (c’est-à-dire tenant compte du pouvoir d’achat de la monnaie nationale par rapport au dollar) était de 17 700 dollars en 1990, de 26 086 dollars en 2000 et de 50 541 dollars en 2021.

Cependant, elle s’est enrichie moins que d’autres pays développés comme elle. Quelques chiffres parlent :

Par rapport à des pays de même niveau de développement, la France avait en 2000 un petit retard. Vingt ans plus tard, elle accuse un sérieux retard de son PIB par habitant qui reflète le niveau de vie des ménages.

Philippe Crevel : Concernant le PIB par habitant, celui-ci est globalement en augmentation, malgré une diminution en 2009 et 2020 d’environ 1 à 2%, respectivement lors de la crise économique et financière et de la crise sanitaire. Son augmentation est tout de même plus lente que par le passé, étant donné la croissance plus faible. Par ailleurs, le pouvoir d’achat a été multiplié par 3 depuis les années 1960, et là aussi celui-ci a progressé ces vingt dernières années, mais à un rythme moins soutenu.

Le ratio entre les 10% les plus pauvres et les 10% les plus riches est relativement stable après redistribution, à 3,5, donc après le versement des cotisations sociales et le paiement des impôts. Il n’y a pas eu de divergence entre ces deux catégories de la population. Pour les 0,01% des Français les plus riches, la part du revenu national dont ils disposent a augmenté ces trente dernières années du fait de la valorisation des actifs financiers et des biens immobiliers.

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