Emmanuel Macron se propose de nommer Richard Ferrand au Conseil constitutionnel. Certes celui-ci a fait quelques vagues études de droit, mais pour devenir journaliste à Auto Moto, directeur d’une agence de graphisme, conseil en communication de Kofi Yamgnane, responsable des Mutuelles de Bretagne avec laquelle il aurait eu de petits arrangements financiers qui ont été considérés comme prescrits par la Cour de cassation saisie des faits.
Il a donc tous les atouts pour entrer au Conseil constitutionnel : fin juriste reconnu de ses pairs, probe, doté d’une solide expérience dans divers métiers du droit… et fidèles à tout rompre du Chef de l’Etat ! Certes il a été député et même président de cette chambre introuvable constituée à l’emporte-pièce par la victoire de Macron en 2017, avant d’être battu aux élections suivantes. Certes, les États Unis ont élu à la présidence un marchand de cacahouètes et même un acteur de série B qui a fait merveille. Mais à la Cour suprême il est requis, sous le contrôle sévère du Sénat, de nommer des juristes talentueux. C’est la meilleure protection de l’Amérique contre les dérives possibles de ses présidents.
Il serait souhaitable que la France s’en inspire. Nous aurions peut-être un droit de meilleure qualité et des libertés mieux préservées.