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Brexit : ce qu’on dit et ce qu’on ne dit pas…

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Les débats sur le Brexit déchaînent les passions, pas seulement au Royaume-Uni. En France, on préfère l’ironie et la mise en garde à ceux qui prôneraient une sortie de l’Europe à l’anglaise. On accuse les Britanniques de ne pas se plier aux exigences de la Commission tout en oubliant les pressions de l’Europe et de M. Michel Barnier, qui, en bon chiraquien, a toujours été beaucoup plus en faveur d’une Europe dirigiste que libérale.

Ceux qui se moquent de ce qui se passe de l’autre côté de la Manche devraient aussi remarquer plusieurs choses. Il y a d’abord le bel exemple de vitalité démocratique. Le Parlement britannique ne se comporte pas comme notre Assemblée, qui n’est qu’une caisse de résonnance. L’exécutif, même s’il détient la majorité, ne s’appuie pas sur des élus fantoches. De même, l’absence (pour le moment) de solution et de compromis n’a pas donné lieu à des manifestations violentes, à des débordements incontrôlables ou à des menaces sur la démocratie.

Le vote des Britanniques doit être respecté et une sortie unilatérale est envisageable. M. Barnier sait très bien que le Royaume-Uni est le deuxième contributeur net au budget européen et le pays pourrait devenir un paradis fiscal et économique, une sorte de Suisse de la Manche. Nous avons déjà mentionné sur le site de l’IREF l’annonce du Département du commerce concernant une élimination unilatérale des droits de douane et on peut aussi rappeler la baisse de la fiscalité, dont l’IS qui sera de seulement 18 % en 2020.

De même, ceux qui ricanent face au “spectacle britannique” n’ont sûrement pas remarqué (ou pas voulu remarquer) les derniers indicateurs économiques. Le taux de chômage britannique est tombé à 3.9 % (en France c’est plus du double), un niveau qu’on n’avait plus atteint depuis… janvier 1975. Le taux d’emploi est à 76.1 % (en France, il est à 65 %), le plus haut depuis qu’on a commencé à le mesurer, en 1971 ! Les revenus ont suivi avec une hausse moyenne hebdomadaire (par rapport à l’année dernière) de 3.4 %.

L’apocalypse prédite par certains juste après le referendum britannique n’a pas eu lieu. Il reste à trouver une solution viable au Brexit et pour cela faisons confiance au pragmatisme des Anglais. Enfin, un dernier petit (et frivole) rappel : les Anglais ont quatre équipes qualifiées en quarts de finale de la Ligue des champions. Les français et les allemands, aucune …

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