Le président français Emmanuel Macron et le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas se sont rendus à Beyrouth après l’explosion. Les deux ont promis de l’aide et ont mis en garde les autorités contre la corruption. On pourrait penser que de telles visites sont utiles – le Liban a évidemment besoin d’une aide financière. Cependant, un examen plus attentif des actions des deux responsables étrangers révèle une attitude plutôt cynique.
Les Libanais ont reçu peu d’aide de la part de l’Occident pour s’opposer au régime iranien qui tire les ficelles dans leur pays. Au lendemain de la catastrophe du 4 août, il faudra bien plus qu’un soutien financier. La paix restera insaisissable tant que les États-Unis et l’Europe toléreront les interventions iraniennes au Moyen-Orient.
La terrible explosion dans le port de Beyrouth a tué des centaines de personnes, en a blessé des milliers et a détruit un grand nombre d’habitations. Le monde a été secoué par l’événement. Mais ce n’est pas seulement l’explosion qui aurait dû le choquer ; cela fait des années que ce beau pays et sa population, chaleureuse, industrieuse, doivent faire face à des difficultés sans nombre. Les maronites, les druzes, les chrétiens et les musulmans chiites coexistaient pacifiquement au Liban. Malheureusement, l’ancienne «Suisse du Moyen-Orient» a été engloutie dans les troubles régionaux il y a trois décennies. L’expansion syrienne et les intérêts israéliens l’ont transformée en champ de bataille. En 2005, la courageuse Révolution du Cèdre a mis fin à l’occupation syrienne, ravivant l’espoir de paix. Mais le Hezbollah a alors fagocité le gouvernement libanais, grâce au soutien de l’Iran. Depuis, corruption et incompétence, inflation et pauvreté minent le pays.
Le président français Emmanuel Macron et le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas se sont rendus à Beyrouth après l’explosion. Les deux ont promis de l’aide et ont mis en garde les autorités contre la corruption. On pourrait penser que de telles visites sont utiles – le Liban a évidemment besoin d’une aide financière. Cependant, un examen plus attentif des actions des deux responsables étrangers révèle une attitude plutôt cynique.
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