Chef d’entreprise, Axel Arnoux a expliqué à la tribune de l’Université d’Eté des nouveaux économistes comment son entreprise s’est partiellement délocalisée pour sauver les emplois en France. Car seul le marché mondial constitue un débouché suffisant et un produit met en jeu des éléments en provenance de pays différents. La mondialisation n’a pas détruit les emplois en France, elle les a sauvés ; la réglementation, elle, est mortelle.
Axel Arnoux est loin du cliché que l’on se fait du grand patron. Il est mince, ne fume pas le cigare et ne porte pas de Chapeau, mais c’est un bon vivant qui aime bien raconter ses histoires, les réalités d’une entreprise Française, à la terrasse des cafés du cours Mirabeau. Car chaque année il participe fidèlement à l’Université d’Eté des Nouveaux Economistes qui se tient à Aix-en-Provence. Il raconte – avec un sourire amusé – ses dernières mésaventures et surprises d’entrepreneurs : les dernières mesures fiscales et sociales gouvernementales, les dernières réglementations qui lui prennent du temps et de l’argent . Il en a l’habitude et il sait que l’imagination de Bercy et du ministère du Travail n’a pas de limite (Leurs incertitudes sont constantes , les chocs aussi ) .
Mais cette année et une fois de plus , Axel Arnoux a eu droit à la tribune de l’Université d’Eté . Il s’est adressé à plusieurs centaines de personnes présentes dans l’amphithéâtre ( professeurs d’université , étudiants, et autres passionnés de la liberté ) dans un langage simple et concis, avec des mots utiles et poignants. En effet, « Le libre-échange et le progrès social » était le thème de l’Université d’Eté de cette année. Axel Arnoux a réussi à montrer en 20 minutes, grâce à l’histoire de son entreprise et à l’un de ses produits, comment la mondialisation l’a aidé à maintenir et à créer des emplois en France. Contrairement à ce que racontent certains politiques , certain patronats et leur lobbying , les syndicats , et bien sur certains médias .
Son entreprise familiale, le Groupe Chauvin Arnoux, a été fondée en 1893. Elle fabrique des instruments de mesure pour les ingénieurs et les électriciens , et a déposé plus de 350 brevets au XXe siècle. L’entreprise emploie 1 100 personnes dont 800 en France. Le secteur des instruments de mesure a presque disparu de France. Dans les années 1980, environ 30 000 personnes travaillaient dans ce domaine, aujourd’hui, il n’en reste que 2 000. « Ce ne sont pas les Chinois ou les Indiens qui ont tué les emplois durant ces 30 ans ! C’est l’Etat qui a détruit l’industrie dont les fabricants d’instruments de mesure : Par la fiscalité dérivante , rétroactive et violente , par les impôts sociaux du paritarisme aux mêmes caractéristiques , et les réglementations techniques sans compter les aberrations monétaires de la BDF puis de la BCE .…. ». Axel Arnoux le dit plusieurs fois. Et il sait de quoi il parle. « Dans ce domaine, les Chinois , les Indiens par exemple n’étaient même pas présents à l’époque. Les Chinois sont arrivés très tard et même aujourd’hui, leurs produits ne sont que des produits basiques à moins de 50 euros l’unité ». mais ils y viendront aussi et naturellement . A nous de faire mieux ! Et Axel Arnoux de montrer à l’auditoire son produit : « Celui-ci s’appelle le CA 8335. C’est un « Power Quality Analyse » et il vaut dans les 3 000 euros. Pour le concevoir , il fallu plus de 20 000 heures de recherche ; pour le produire il faut utiliser plus de 1 500 composants différents , et prêt de 3 heures de production sont nécessaires dans les 3 usines Normandes . Mais ce produit n’aurait jamais pu exister sans le libre-échange car pour le financer nous avions besoin d’en vendre au moins 5 000 pièces/an . C’était notre objectif ! A ce niveau de technicité seul les marchés du monde entier le permettent ! ». La plupart des composants électroniques de ce produit viennent des Etats-Unis, du Japon, de l’Australie, de Chine , mais aussi de France et de nos divers sites industriels en particulier pour les circuits imprimés et « câblés » , les pièces plastiques , et mécaniques … et l’instrument est bien fabriqué , testé et géré en France . « Si Chauvin Arnoux a survécu à l’effondrement industriel Français , c’est justement parce que le groupe s’est adapté à ces échanges . Nous avons ouvert des filiales en Europe, en Amérique, en Chine et même au Liban. Plus de 100 distributeurs internationaux nous accompagnent . Nous avons encouragé la recherche et l’innovation et nous nous sommes adaptés aux besoins des autres marchés ( ne fusse que pour le langage…). La libre mondialisation nous a permis de continuer à conquérir des parts de marché, et 85 % de nos produits sont fabriqués en France ». C’est cela l’ordre spontanée et l’ouverture sur le monde , créateur de richesses , de pouvoirs d’achats , de droits de propriétés . Toutes interventions des états et leurs divers corporatismes / régulations freinent ces processus voir les détruisent avec la misère en perspective !Voyez ou en est notre pays ! Axel Arnoux est un patron qui sait que la concurrence est stimulante et qu’il faut innover en permanence. Ce qu’il craint ce sont les états et leurs pouvoirs monopolistiques et liberticides . Et il donne l’exemple du dernier logo imposé par le Grenelle de l’environnement : une petite poubelle « barrée » à apposé sur tous les produits. « On nous a obligé à modifier tous nos moules en passant par quelques étiquettes temporaires car nos boitiers n’étaient plus conformes aux décisions du ministère . Nous avons perdu des centaines d’heures de travail. Malgré cela, Axel Arnoux persévère et continue le travail à la tête de son entreprise. Bon courage, Axel !
2 commentaires
Comment l’état paralyse l’économie
L’état est déjà incapable d’exercer ses fonctions régaliennes comme il convient, mais en plus, il met tout en oeuvre pour créer, en permanence, des contraintes administratives et réglementaires imbéciles de nature à décourager tout chef d’entreprise créateur de richesses.
Cet état de fait est consternant.
Ou est passé le bon sens légendaire des Français afin qu’ils réagissent en nombre ??
La tutelle imposée de l’état
On nous impose la parité hommes-femmes au parlement et au gouvernement.
Stupide et anti-démocratique.
Pourquoi pas davantage de femmes si elles sont compétentes.
Mais où il faudrait imposer la parité c’est sur la présence de patrons et de cadres du privé au parlement.
Au lieu de cela les deux tiers des
parlementaires socialistes sont des fonctionnaires ou assimilés.
Il ne faut donc pas s’étonner du résultat ! ! !