On sait que, lors de sa première campagne présidentielle, le candidat Macron s’était fait fort de préserver le maintien du pouvoir d’achat des retraites, et même avec ce brin de fatuité qui le caractérise, d’être le seul à pouvoir garantir un tel engagement. La recette ayant électoralement parfaitement marché sans que la promesse soit le moins du monde tenue, le Président de la République sortant a donc décidé de renouveler sans vergogne la même promesse au cours de sa nouvelle campagne électorale en faisant miroiter une revalorisation d’importance des retraites. Las, avec le vote de la loi du 16 août 2022 sur le pouvoir d’achat, les premiers chiffres sont tombés et ils ne sont une fois de plus pas du tout à la hauteur des engagements présidentiels, même si les porte-mensonges de la majorité présidentielle ne cessent de vanter l’ampleur de l’effort accompli. Soutenus comme de juste par le chœur officiel des médias subventionnés et des experts-maison, qui se chargent de faire croire avec un bel entrain, à ceux qui les lisent comme à ceux qui les écoutent, que l’indexation des retraites sur le coût de la vie est bien de retour telle que promise.
On attaque fort : 3%, quasiment 11 jours de perdu sur les pensions pour 2022
Mais revenons plutôt sur terre : en l’état actuel des choses, les retraités du régime général et de la fonction publique ont bénéficié d’une revalorisation de 1,10% au premier janvier et il était initialement prévu qu’ils bénéficieraient pour 2022 d’une nouvelle majoration de 4,00% au titre de la loi sur le pouvoir d’achat. D’abord et dans un premier temps, l’Assemblée Nationale contraignit le Gouvernement à revoir sa copie et à porter à 5,10% son effort de rattrapage. Mais dans un second temps et en plein milieu de la nuit, en battant le rappel de ses troupes et avec le concours de certains Républicains (ils ne se sont pas précipités pour se faire connaître), le pouvoir parvint à imposer par la force le retour aux 4,00% originels. Il resta sourd aux apostrophes de l’opposition qui lui a fait valoir à juste titre que le compte n’y était pas et qu’une fois de plus, il bernait honteusement les retraités. Jamais à court d’un mauvais chiffre, Madame Borne s’illustra même en prétendant qu’il s’agissait d’une augmentation de plus de 5% sur l’année, alors que la dame, pourtant major de Polytechnique, devrait savoir depuis sa sortie de l’école primaire qu’une augmentation de 4% introduite au 1er juillet n’emporte qu’une augmentation moyenne de 2% sur l’année entière. L’affaire s’est encore envenimée depuis que l’INSEE a porté le taux officiel de l’inflation de 5,80 à 6,10 % pour le mois de juillet, cependant que les tendances les plus récentes laissent craindre que la fin d’année n’affiche des taux nettement plus forts. Donc et en pleine connaissance de cause, l’enfumage continue et le Gouvernement, avec certains de ses parlementaires-godillots attitrés, qui prennent toujours les Français pour de fieffés imbéciles, s’apprête comme par le passé à continuer à châtier les retraités, en poursuivant ainsi son passe-temps favori vis-à-vis d’une catégorie dont il ne craint pas les débordements dans la rue. Manifestement au sein du Gouvernement, comme au sein du Parlement, l’inanité sidérante des explications fournies montre que beaucoup de ces gens-là n’ont toujours pas compris que la retraite n’est pas une maladie dégénérative et que les retraités ne sont pas tous frappés d’Alzheimer dès le premier jour de leur retraite. En effet au titre de l’année 2022, les 1,10% d’augmentation au premier janvier courent certes sur les 12 mois de l’année, mais pas les 4,00% promis au premier juillet qui ne courent donc que sur 6 mois, soit la moitié de l’année. Face à une inflation d’ores et déjà constatée de 6,10% à fin juillet, les retraites ne seront donc augmentées en moyenne sur toute l’année civile que d’un taux moyen pondéré de :
1,10% + (4,00/2) = 3,10%
sur lesquel, vieille et pitoyable ficelle, le Gouvernement promet de revenir ultérieurement au début de l’année suivante. Ce qui veut dire que les retraités vont une fois plus être spoliés à l’os, une augmentation au 1er janvier N+1, n’ayant par hypothèse aucun effet sur l’année N. Notez bien qu’on n’a entendu personne, ni à l’Assemblée, ni dans les médias se référer à ce calcul intuitif et très simple que seul le journal de l’Internaute a partagé avec nous, ce qui en dit long sur la confusion qui règne dans les esprits et sur la panique qui saisit nos élus pour peu qu’au Parlement ou ailleurs, il s’agisse de concevoir le moindre calcul tant soit peu élaboré. Malgré les promesses, malgré les discours, on est donc une fois de plus très loin du maintien annoncé du pouvoir d’achat et il s’en faut de beaucoup, puisque sur une année civile où se relayaient les deux promesses présidentielles distinctes et sur la base des derniers chiffres connus, les retraités vont perdre pas moins de:
6,10 – 3,10 = 3,00 %
soit 365 jours * 3% = 10, 95 et donc pratiquement 11 jours de pouvoir d’achat
et peut-être davantage lorsque les chiffres définitifs de l’inflation tomberont au tout début de l’année prochaine. En extrapolant cette perte annuelle de 3% sur une durée moyenne de retraite estimée à 23 ans, on s’aperçoit que la dernière année, le retraité ne conserve plus que 100x 0,9722 = 51,17% du pouvoir d’achat (puissance 22 car l’année originelle n’est pas affectée par la diminution de 3%), du pouvoir d’achat originel du premier arrérage annuel de sa pension et que si on s’avise de rapporter ces chiffres à la durée totale de la retraite, c’est au fil des ans, environ un quart de sa retraite dont le senior s’est trouvé indûment privé. Car il ne faut pas oublier que cette perte de 11 jours pour l’année 2022 ne sera jamais ultérieurement rattrapée. Circonstance aggravante, c’est précisément lors du grand âge et quand survient la dépendance que le pouvoir d’achat du retraité est le plus anémié. En s’inscrivant comme le précédent dans le mépris des retraités, ce quinquennat qui commence est celui du mensonge persistant et de l’acharnement malsain contre une catégorie sociale (les « rentiers ») que, depuis le début et en tant que bon financier et disciple des Attali et consorts, le Président ne se cache même plus d’abhorrer, au point qu’on peut demander si, vu son âge, il n’a pas tout simplement un problème avec la vieillesse.
La schizophrénie des coefficients de rattrapage de l’inflation
Prenons un bref instant pour nous appesantir sur la palette des taux que le Gouvernement utilise pour faire face à l’inflation. On aurait pu penser que, puisque l’inflation est chaque mois, comme chaque année, mesurée et publiée précisément par l’Insee, les pouvoirs publics se rangeraient au moins à ces chiffres officiels pour corriger comme il se doit les effets de l’inflation. Or il n’en est rien, : pour nous situer par rapport au 16 août, date du vote de la loi sur le pouvoir d’achat, le dernier taux connu était alors celui du mois de juillet à 6,10 %. Si, comme on a pu le voir, les retraités du régime général et de la fonction publique n’ont obtenu que 3,10% de dédommagement effectif au titre de l’année 2022, les valeurs locatives cadastrales ont pourtant été majorées de 3,40% pour les 12 mois de 2022, les revalorisations annuelles à venir des loyers sont plafonnées à 3,50%, cependant qu’intervenant en cours d’année, la revalorisation de 3,50% du point d’indice des agents publics ne comptera que pour 1,75% en moyenne pondérée sur 2022 (pour rattraper un gel remontant à mars 2017 !). Mais il se dit que les tranches des barèmes fiscaux sur les revenus de 2022 devraient être rehaussées « de l’ordre de 5% ».
On pourrait multiplier à l’infini ces exemples qui montrent que le pouvoir a bien raison de faire ce qu’il veut des taux d’inflation, puisque le Conseil constitutionnel se fiche comme d’une guigne de ce qui est inscrit au Code de la santé (qui exige l’indexation des pensions sur le taux d’inflation) comme du principe d’égalité et de cohérence et qu’il n’y a en réalité aucune logique dans les revalorisations affichées, qui tiennent plus de la prestidigitation que d’une démarche sérieuse et respectueuse des chiffres statistiques. Mais les retraités seront, une nouvelle fois, les dindons de la farce !
22 commentaires
Bonjour,
pour l’année 2022, vous affirmez que 4% au mois de juillet correspond à 2% sur l’année, cette affirmation est critiquable, car si elle est valable pour une année, elle est fausse pour les années suivantes, en effet, au 31 décembre, l’augmentation aura été de 2% suivant votre raisonnement mais dans la réalité, au 31 décembre, l’augmentation sera de 4%, ce qui change beaucoup pour les années suivantes.
C’est la différence entre une progression géométrique et une progression arithmétique; la progression arithmétique introduit un décalage, en retardant le point de départ d’une décision, pratique bien connue des politiciens.
C’est dommageable pour la qualité de votre raisonnement, même si on a bien compris que les retraités allaient être lésés, à croire que les décideurs n’imaginent pas que un jour, ils seront retraités à leur tour.
Votre démonstration est certes remarquable.
Mais pourquoi ergoter sur les taux de Monsieur Benne?
C’est disserter sur le « sexe des anges ».
Il y a un PROBLEME de FOND.
En réalité la RETRAITE par REPARTITION relève du système de Ponzi(*).
Un actif a déjà du mal à se loger, à élever dignement ses enfants, à boucler ses fins de mois, à accueillir toute la misère du monde .
Comment allez vous lui faire accepter qu’il doit également se saigner pour le maintien du pouvoir d’achat de personnes dont le revenu médian est bien supérieur au sien?
Les « boomers » ont choisi «démocratiquement» en 1981 puis en 1988 d’exclure toute autre forme de système retraite.
Leur faire supporter les conséquences de leur AVEUGLEMENT IDÉOLOGIQUE d’alors ne serait-il pas logique et même moral!
(*) Système de Ponzi = montage financier frauduleux qui consiste à REMUNERER les investissements des PREMIERS ENTRANTS (maintenant les rentiers) essentiellement par les fonds amenés par les NOUVEAUX entrants (les actifs).
@ MAELLYS 93
Vous évoquez à propos de notre système de répartition une pyramide de Ponzi. Et il est vrai que la comparaison est tentante, mais il manque en réalité un seul élément pour que ce rapprochement soit entièrement fondé: le créateur de la pyramide n’a aucun moyen contraignant pour faire entrer de force de nouvelles parties versantes dans la pyramide, ce qui n’est pas le cas de notre système de retraite doté de toutes les armes pour vaincre l’opposition des récalcitrants.
Quant à l’option imposée en faveur de la répartition, elle provient pour une part de l’échec des premières tentatives de capitalisation, créées sans obligation régulière de versement , ce qui tarit rapidement leurs ressources. Cette cause technique allait être largement relayée par un peuple de gauche qui ne voulait à aucun prix entendre parler de capitalisation, en prenant notamment prétexte de quelques scandales étrangers (toujours les mêmes) de retraites d’entreprises où le patron était parti avec la caisse. Mais il faut savoir que, sur les instances de l’OCDE, de plus en plus et de pays se constituent à côté de la retraite de base maintenue par répartition et souvent quasiment fiscalisée, des régimes obligatoires de retraite de capitalisation performants et faisant l’objet d’une surveillance attentive pour éviter notamment les malversations ou les fautes grossières de gestion. Les Pays-Bas notamment offrent l’exemple d’une capitalisation très performante puisqu’elle parvient à obtenir des taux de remplacement très proches de 100%, même si les pensions peuvent connaître des fluctuations plafonnées en cas de crise boursière prolongée. Chez nous même, les fonctionnaires bénéficient deux régimes additionnels de capitalisation (l’un obligatoire, l’autre facultatif) , même si on ne peut pas dire que les gestions correspondantes soient particulièrement attractives. Dans le secteur privé, pharmaciens et notaires ont introduit une dose variable de capitalisation, sans que personne ne s’en plaigne bien au contraire.
Alors pourquoi donc cette opposition nationale à la capitalisation? En réalité, la répartition seule permet au Gouvernement et aux syndicats de fixer annuellement et arbitrairement le montant des pensions et de tenir ainsi plus ou moins à leur botte les retraités. On voit d’ailleurs les ravages qu’opère ce système, notamment lorsque la démographie s’essouffle, alors que correctement gérée et convenablement suivie la capitalisation interdit de telles dérives. Ce choix idéologique correspond en réalité à la profonde inculture économique des Français, dont il faut rappeler qu’il n’y a pas si longtemps un sur deux était incapable d’indiquer le produit annuel d’un placement de 10% sur un capital de 100. Si bien que très peu de nos compatriotes ont réalisé que la capitalisation enrichissait normalement le cotisant puisque ses versements se trouvaient placés sur une moyenne de plus de vingt ans, alors que la redistribution immédiate de la répartition excluait pratiquement tout placement durable.
@ MICHEL MAUMONT
Pour ce qui concerne l’extrapolation de la perte de 3%sur 22 ans, d’abord il s’agit comme je l’ai écrit d’une simple extrapolation et non pas d’une prévsion. On peut bien sûr contester le taux choisi en disant que rien ne permet d’affirmer aujourd’hui que ce taux se poursuivra sur les 22 années retenues. Mais en contrepartie, les taux à venir peuvent être bien pires encore comme nous l’ont appris les années 1980. Il s’agit ni plus ni moins que de donner un ordre de grandeur à partir d’une hypothèse donnée et de faire réfléchir en conséquence les retraités sur l’avenir de leurs pensions.
Pour le calcul des augmentations en année pleine, j’ai effectivement préféré pour des raisons de simplicité conduire le calcul en additionnel arithmétique plutôt qu’en produit géométrique plus difficile à suivre en sachant qu’au final l’écart, tout à fait minime est inférieur à 1% de l’augmentation (1,011×1,04 = 1,0514 en calcul exact contre 1,0510 en calcul approché).
Mais on observe bien in fine que si l’on exclut toute inflation sur l’année N+1, l’augmentation promise ne se réalise non pas sur une seule année N, mais qu’elle a besoin de deux années complètes N et N+1 pour s »exprimer, ce qui aggrave encore la tromperie officielle.
En septembre, les médias ont matraqué les journaux télévisés en annonçant que les pensions étaient revalorisées de 4% avec effet rétroactif au 1er juillet. En se gardant bien de mentionner que cela ne concernait pas les retraites complémentaires Arrco et Agirc, lesquelles n’ont été que très modestement revalorisées ces dernières années. Le patronat et les syndicats, qui sont les seuls à siéger au Conseil d’Administration de ces 2 instances, les retraités en étant exclus alors qu’ils en sont une partie prenante importante, se sont entendus sur le dos des retraités, avec l’aval de Macron et de son gouvernement.
Exigeons que les retraités soient représentés dans ces CAdm et qu’une revalorisation des retraites Arrco et Agirc soit mise en place dès que possible.
A ce stade, c’est bien plus que la perte d’un quart qui est sciemment programmée !
Non, les retraites AGIRC et ARRCO n’ont pas été modestement revalorisées ces dernières années. Elles ne l’ont pas été du tout depuis au moins 5 ans, et au contraire, elles ont subi un prélèvement majoré de la CSG. En net avant impôt sur le revenu, elles ont donc baissé! C’est un scandale qu’elles ne soient pas revalorisées selon l’inflatiion au moins… comme c’était le cas quand j’étais « actif », et que je finançais ces retraites pour mes aînés.
Les retraités ont voté en majorité Macron,et ont une nouvelle fous cru ses promesses de campagne, que dire de cela?
@. GHUS
Tout à fait d’accord avec votre approche, c’est un vrai scandale que les retraités ne soient pas représentés collectivement dans les caisses de retraites, pas plus d’ailleurs que dans toutes les institutions qui leur sont dédiées partiellement ou totalement: CESE, COR, CSR, CNAM. Je reviendrai d’ailleurs prochainement et plus précisément sur ce sujet dans un cadre plus large. Quant à l’Agirc-Arrco elle se signale particulièrement par son aversion pour les retraités, qui sont pourtant sa finalité ultime, en n’en admettant aucun dans son Conseil d’Administration. On a à faire à un véritable apartheid social, auquel les syndicats ne sont pas étrangers , car ils ne tiennent pas du tout à voir surgir un nouveau partenaire social qui pourrait départager salariés et patrons.
Je suis retraité depuis 2011 et j’ai perdu, à fin 2021, environ 20 % de mon pouvoir d’achat. Cela voudrait dire qu’à l’avenir je ne perdrais que 5 %. La vie est donc belle et je n’ai plus de soucis à me faire. Manque de chance, je crois qu’ils sont nombreux ceux qui se sont pris les pieds dans le tapis pendant que nous gouvernants glissent tout SOUS le tapis !!!
@ OBEGUYX
Je lis depuis trop longtemps vos posts pour douter que vous m’ayez parfaitement compris et malgré vos sollicitations je ne créerai pas une assurance « 25% ». Il s’agit simplement d’un exemple pour savoir où nous mènerait une dépréciation annuelle de 3% pendant 22 ans. Mais notre Président, qui ne supporte pas les rentiers auxquels il assimile les retraités, a d’autres tours dans son sac dont la majoration de la CSG sans compensation, des tripatouillages divers sur les petites retraites etc) et quant aux promesses qu’il fait régulièrement de maintenir le pouvoir d’achat des retraites, elles ne s’adressent qu’à des gogos. La plupart des retraités considèrent que sur une longue période ils perdent bon an, mal an 1% de pouvoir d’achat par an. Ne pas oublierez sus que l’indice du coût de la vie INSEE est très éloigné des besoins des personnes âgées contraintes à des mutuelles hors de prix, mais qui n’ont généralement plus d’enfants au foyer.
Je suis stupéfait de constater qu’entre le titre de l’article de Thierry Benne qui concerne ‘les retraites » ot « les « retraités », il ne mentionne que la question des retraites de la fonction publique…..
Non Monsieur Benne les « retraités » sont majoritairement des personne ayant travaillé dans les entreprises privées, ou des indépendants ou dans de nombreux secteurs considérés par la « puissance Publique » comme « autres » « spécifique »s, voir « spéciaux ».
Vous nous amenez à compatir sur les retraites du secteur Public mais vous oubliez qu’à cotisations égales le personnel du Service Public touche à la retraite plus de deux fois ce que touche le retraité du privé .
Ce qui est peu admissible c’est que vous aussi vous utilisez ce langage trompeur de « les retraites » alors que la France
s’ illustre par un nombre considérable de régimes de retraites soit plus de quatre vingt.
De ce fait de quoi parlez-vous ??
Vous omettez de citer les retraites AGIRC. ARRCO qui touchent la majorité de français et qui sont les oubliées de l’Etat et parfois les vaches à lait du système
En vous relisant, on en arrive à la conclusion que le régime de base (sécurité sociale ) n’est même pas concerné par votre article ou alors vous ne vous êtes pas exprimé clairement.
Bref ne vous perdez pas dans des considérations mathématiques mais allez à l’essentiel et rappelez que sur les vingt dernières années les retraités du privé ont vu leurs retraites revalorisées de moins de la moitié de l’inflation officielle. je peux vous en apporter la preuve par les justificatifs officiels
Merci de bien vouloir apporter votre réponse
Cordialement
@ ESSENTIELLISTE
Manifestement, il y a mal donne car ce qui m’amène à citer précisément les retraites de la fonction publique c’est qu’elles participent d’un régime unique correspondant au régime de base de la sécurité sociale, qui couvre à la fois le secteur privé et les fonctionnaires, même si l’État gère ses propres retraites . Ainsi alors que les annonces du Gouvernement ne concernent que le régime de base, elles ne visent pas les retraites complémentaires privées, mais elles incluent toutes les pensions du régime de répartition des fonctionnaires, aussi bien pour la partie plafonnée que pour la partie hors plafond. Et c’est pour cela que cette précision importante revient sans signifier du tout que les retraites du pays se cantonnent à celle des fonctionnaires, puisque le régime général de la Sécurité sociale s’étend évidemment au secteur privé.
En ligne 2 du premier paragraphe de l’article, il était pourtant bien précisé: « les retraités du régime général et de la fonction publique », puisque ce sont eux que l’annonce gouvernementale visait, comme précisé plus haut.
Cet article est partiel. La partie qui lui manque est : « Que faire pour maintenir ce montant de retraite ? ». Cela pourrait être très bref mais c’est indispensable pour éviter la démagogie.
Première solution : augmenter le nombre d’actifs et diminuer le nombre de retraités en augmentant l’âge départ du départ ou la durée de cotisation (indispensable tant en répartition qu’en capitalisation, avec l’importante du nuance que la décision est individuelle dans le cas de la capitalisation).
Deuxième solution : ponctionner encore davantage les actifs, avec le risque de les voir « démissionner » notamment on émigrant.
Davantage de détails dans https://www.yvesmontenay.fr/2022/04/05/lage-de-la-retraite-la-bataille-contre-les-prejuges/
@ MONTENAY
Vous avez raison et cet article comportait originellement une proposition de solution. Une solution originale, radicale et jamais envisagée, mais il a été décidé pour abréger l’article de décaler cette proposition. Elle devrait être prochainement publiée dans une série d’articles nouveaux et originaux , qui devrait changer radicalement votre approche des retraites. À bientôt: Th.B
Merci à T. Benne de sa réponse qui cependant nous laisse sur notre faim; il ne s’agit pas précisément d’épiloguer sur le mode de calcul des retraites de la fonction publique (partie plafonnée ou non) il s’agit d’aller à l’essentiel qui est de savoir de quoi on parle lorsque l’on parle comme les journalistes » DES RETRAITES »
alors que vous vouliez parlez de la retraite « Sécurité Sociale », en fait.
Je rappelle qu’il y a en France plus de 80 systemes de retraite et que les complémentaires AGIRC ARRCO sont régulièment les parents pauvres oubliées de l’Etats sauf pour aller les piller.
Alors dorénavant merci de préciser de quel système il s’agit.
Enfin s’agissant de l’AGIR et de l’ARRCO il ne s’agit pas de retraites » privées » comme vous semblez l’affirmer et je m’étonne que vous qui êtes un expert en cette matière commettiez une telle erreur;
Enfin je voudrais contester l’affirmation reprise par l’un de vos auteurs consistant à reprendre un refrain du gouvernement ,à savoir que les revenus médians des retraités sont largement supérieurs à ceux des salariés.
Il y a trois biais ans cette affirmation malheureuse:
1/ la prise en compte de l’ensemble des revenus de ces personnes qui disposent assez souvent de revenus complémentaires souvent immobiliers acquis au cours de leur activité par ponction sur leur revenus et efforts di’nvestissement personnel ou parfois d’héritage de leur parent, autant de choses qui n’ont rien à voir avec le retraite obligatoire.
2/ l’importance des retraites du Service Public au niveau national qui nous le savons tous représentent généralement 75 à 80% de leur dernier salaire avec réévaluation rigoureuse d’années en années.
Un calcul mathématique simple montre que dans ce cas la retraite publique est nécessairement très supérieur à la moyenne des traitements du personnel de la fonction publique. Cela a un impact majeur sur les chiffres globaux
en France.
3/ Ne pas oublier que la notion de revenus d’activité englobe les périodes de chômage qui n’existe pas chez les retraités.Merci de votre attention
@ ESSENTIELLISTE
Pour l’AGIRC-ARRCO, il s’agit bien de retraites du secteur privé’ gérées par une fédération associative privée (son personnel n’est pas fonctionnaire) oeuvrant dans le cadre d’une délégation de service public.
Par contre, pour la question de la prise en compte du niveau de vie des retraités pour piloter, les retraites, il y a longtemps que j’ai dénoncé à plusieurs reprises cette discrimination qui fait qu’on module l’évolution des retraites en fonction du niveau de vie supposé (moyen ou médian) de leurs bénéficiaires, alors qu’on n’oserait certainement pas faire la même chose avec des salariés. En plus cette prise en compte générale du niveau de vie est une absurdité, puisque les niveaux de vie diffèrent grandement d’un retraité à l’autre. Sachez en outre que je crois avoir été le seul à ce jour à saisir officiellement de cette absurdité la Défenseure des droits qui, après cinq ou six relances, a mis plus de deux ans pour botter en touche, montrant que les retraités ne peuvent absolument pas compter sur elle pour redresser les injustices dont ils sont victimes. D’ailleurs si cela vous intéresse, je tiens volontiers la copie de ma requête (qui aborde beaucoup d’autres points) à votre disposition.
Pour ce qui concerne le secteur public, votre expression n’est pas tout à fait juste, puisque les fonctionnaires touchent au titre du régime général 75% de leur traitement fixé sur la base des six derniers mois d’activité, dont sont exclues la plupart des primes qui le complètent. Ce n’est que pour le complément additionnel de capitalisation que les primes (qui ont tendance à augmenter sont retenues dans la limite de 20% du traitement. Mais le point critique tient à ce que l’État verse une cotisation patronale de quelque 80%, soit environ 5 fois le montant de celle d’un employeur privé, sans que -malgré les efforts du COR pour le justifier- ce surplus soit vraiment convaincant quant à sa justification profonde.
à Monsieur BENNE : c’était une pointe d’humour à la « Galtier ». Je dois comprendre en particulier que je dois valider ou pas avant de commenter. Je le ferai désormais. Par ailleurs, si vous me lisez depuis trop longtemps, il vous suffit de me le dire, je n’écrirai plus. Cette réponse risque d’être censurée, je saurai à quoi m’en tenir…
@ OBEGUYX
Je suis absolument navré du sens que vous avez donné à ma réponse qui se voulait un clin d’oeil à vos commentaires passés et non pas un grief. Je ne vous lis pas du tout depuis trop longtemps, vous n’avez pas été censuré ( en plus d’une dizaine d’années et sur plus d’une centaine de chroniques, je n’ai jamais requis une mesure et ce n’est pas maintenant à 80 ans passés que j’ai l’intention de commencer! J’ai au contraire toujours plaisir à découvrir vos réactions.S’il vous plait, ne m’en privez pas! À bientôt: Th.B
@OBEGUYX
=> vous êtes manifestement du genre « mauvais coucheur »
Bonjour
Votre calcul est encore bien trop favorable car les taux ne s’additionnent , mais se miltiplient.
La revalorisation sur l’année 2022 sera de 2.5 % approximativement
Facile d ‘utiliser des chiffres pour dire tout et son contraire. Parle-t-on des REVENUS des salariés pour justifier ou non des augmentations de salaires ? Les REVENUS sont-ils pris en compte pour les jeunes retraités de la fonction publique qui font une seconde
carrière ? Quoi de commun entre deux retraités dont l’un ne paie plus de loyer, après acquis son habitation au prix d’économies et de renoncements à certains plaisir et l’autre non ? L’usage de leur salaire/retraite qui est fait par les salariés et/ou retraités ne regarde pas l’Etat. Seule certitude : entre le prélèvement de la CSG et l’augmentation limitée de la seule retraite de base, il est clair que les retraités sont spoliés.
La retraite doit être la résultante d’une carrière et d’un travail accompli. Il n’est pas normal que les retraités n’aient pas leur mot à dire dans la gestion des organismes de retraite. L’usage qu’il font de leur retraite ne regarde personne et surtout pas l’état qui ne se prive pas de les ponctionner A TOUS LES NIVEAUX.
Stupéfiant le commentaire à propos de parents qui ne voient pas pourquoi ils devraient payer pour les anciens alors qu’ils ont déjà à financer le bien être et les études de leur enfants. Ils font mine d’oublier qu’ils sont les futurs « anciens » de demain. Leur progéniture pourrait bien se souvenir des arguments qu’ils défendent aujourd’hui.
Agée de 82 ans, j’ai étudié en travaillant. Je n’ai pas d’enfant. J’ai travaillé dur pendant 42 ans… pas 35 heures par semaine . Comme beaucoup d’autres dans ma génération, en payant cotisations impôts et taxes de toutes sortes, j’ai toute ma vie contribué au financement de le retraite de nos aînés, d’écoles dont le niveau actuel pose question, d’études qui -si on en juge par le manque de personnel qualifié assorti d’un chômage endémique- ne correspondent pas vraiment aux besoins du pays, d’aides diverses généreusement octroyées par l’état providence. De grâce, cessez de manipuler des chiffres, mettez fin aux gaspillages et la France toute entière ira mieux.
Monsieur Thierry BENNE, je vous présente mes plus plates excuses si je n’ai pas saisi les propos de votre 1° réponse. Je tiens également à préciser à ZYGOMAR que je ne suis pas un « mauvais coucheur » et que j’ai toujours été emprunt du respect de l’autre à condition que l’autre soit respectable. Mais sur ce sujet on pourrait disserter un sacré moment. Qu’on me qualifie de « rebelles » ou d’impulsif, je le concède, mais mauvais coucheur tout de même !!! Rassurez-vous ZYGOMAR, je ne le prendrai pas négativement et n’irai pas consulter mes conquêtes d’autrefois pour avoir leurs avis. Mais malgré tout je vais demander à … ma femme.