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Non, il n’y a pas de «génération prédatrice» !

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On connaît la prédilection de M. François de Closets pour les réquisitoires et notamment pour dénoncer les abus du « toujours plus », dont il a fait en quelque sorte sa marque de fabrique. Mais dans sa tribune sur « la génération prédatrice du toujours plus » (Le Monde du 30 mai 2020), il s’en prend véhémentement aux 150 signataires souvent éminents d’un « Manifeste pour la révolution de la longévité  » (ces personnalités avaient eu le tort insigne, en se penchant sur le sort des anciens, de prôner davantage d’attention et de sollicitude à leur égard), ainsi qu’à sa propre génération.

D’entrée de jeu, le titre ne fait pas dans la nuance: « La génération prédatrice du toujours plus devrait avoir honte ». Trop d’emportement nuit cependant et cette fois ci notre procureur médiatique s’est manifestement trompé de cible, car son article excessif et injuste n’honorera pas la longue carrière de son auteur. Le nombre et l’importance des erreurs, des omissions et des biais de cette tribune sont tels que nous avons dû nous cantonner aux cinq chefs de rubrique les plus contestables. Mais, même si nous avons renoncé à croiser le fer sur les autres sujets, il suffit d’en citer quelques uns pour saisir l’esprit dans lequel M. de Closets a mené sa diatribe :
– « Les jeunes générations auraient parfaitement pu vivre et laisser mourir les anciens »: ce qui traduit un sens de l’humain fort expéditif et fait quelque peu froid dans le dos à tous ceux qui songent en priorité à leurs parents et grands parents. Mais avec les 500 millions d’euros d’économies de retraites en lien direct avec la surmortalité sénile attribuée à la pandémie, l’actualité se charge de fournir une illustration très concrète aux propos de M. de Closets…
– « Nous nous étions écharpés tout au long de 2019 sur l’âge auquel devrait s’établir la discrimination entre les actifs et les retraités. », alors que les retraités dépourvus de toute représentation collective (curieux, cela M. de Closets l’a tout à fait oublié!) n’ont jamais été en mesure de proposer, ni décider quoi que ce soit pour fixer l’âge de départ à la retraite des actifs;
– « Il faut secouer l’égoïsme des bien-portants »: une étude statistique de la DREES montre qu’en 2018, en France, l’espérance de vie en bonne santé est de 64,5 ans pour les femmes et de 63,4 ans pour les hommes. La « génération prédatrice » déjà en retraite et qui dans sa quasi-totalité a déjà franchi ces seuils n’est donc pas concernée par l’imprécation précitée, qui se trompe ainsi de cible.
Revenons-en maintenant à nos cinq têtes de chapitre.

LA HONTE QU’ÉPROUVE FRANÇOIS DE CLOSETS POUR SA PROPRE GÉNÉRATION

« Les signataires du Manifeste n’éprouvent-ils pas de gêne, pour ne pas dire de la honte, en regardant leurs enfants et petits-enfants? »
Navré, mais la plupart de ces signataires semblent bien n’éprouver ni la moindre gêne, ni la moindre honte, sans doute d’ailleurs comme l’immense majorité de nos concitoyens qui, avec leurs moyens, n’ont cessé d’essayer de procurer le meilleur avenir possible à leur descendance. Que tout ne soit pas parfait, c’est indéniable et d’ailleurs aucune génération n’a jamais réussi à réaliser pour tous ses enfants toutes les aspirations qu’elle pouvait nourrir pour eux. Trois marqueurs indiscutables montrent pourtant que cette « génération prédatrice » ne s’est pas égoïstement souciée de son unique confort:

1 – « le nombre de personnes vivant sous le seuil d’extrême pauvreté (1,90 dollar par jour et par personne soit 1,70 euros) dans le monde a diminué d’un peu plus d’un milliard en trente ans, passant de 1,9 milliard en 1984 à 736 millions en 2015 « selon les estimations de la Banque mondiale. En France, par rapport aux années 60, la baisse de la pauvreté est aussi indiscutable, même si l’on observe ces dernières années une tendance à la stabilisation. En 1970, sur l’estimation à base 60% du revenu médian, le taux de pauvreté touchait 17,9% de la population pour un revenu mensuel de 408 €, alors qu’en 2015 on relève un taux de 14,3% avec un revenu mensuel de 1 008 € (chiffrage en euros constants par le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion)
2 – de même en un peu plus d’un demi-siècle, l’espérance de vie a beaucoup progressé: c’est ainsi que pour la France elle est passée de 69,87 ans en 1960 à 82,53 ans en 2018;
3 – enfin, le taux de mortalité néonatale s’est partout affaissé: pour notre pays, il a chuté de 1,91% en 1960 à 0,25% en 2018.
Sur le plan personnel et matériel, tous les moyens modernes (informatique, téléphonie, santé, éducation, moyens de déplacement, équipements collectifs, etc.) mis à la disposition de nos enfants et petits-enfants n’ont strictement rien à voir avec ceux dont nous avons pu disposer à leur âge. Il reste bien entendu à améliorer le sens de l’humain sur lequel notre civilisation a d’énormes progrès à faire comme l’a montré la pandémie de la Covid 19.
Par ailleurs, on ne peut mesurer le progrès en s’arrêtant au seul niveau des revenus des uns et des autres, sans noter parallèlement qu’en un peu plus d’un demi-siècle la durée du travail n’a cessé de fléchir régulièrement dans tout le pays (allongement des congés légaux, assouplissement des autorisations d’absence, mise en place des 35 heures et souvent moins dans le secteur public, absentéisme croissant, etc.) au point de faire de la France l’un des endroits où la durée effective de travail est la plus brève. Car sur ce point au moins et n’en déplaise à notre procureur, la « génération prédatrice du toujours plus » s’est nettement démarquée des suivantes. En effet au cours de plusieurs décennies, ces dernières ont opiniâtrement poursuivi sur le plan de la durée du travail un « toujours moins » victorieux et efficace. Si au lieu de compter stupidement des trimestres qui n’ont aucun sens, on recense effectivement les heures de travail effectif, on s’aperçoit qu’à 2 000 heures et souvent bien plus, la génération prédatrice a connu et fourni des horaires annuels de travail sans commune mesure avec ceux qui sont actuellement observés. Et même en retenant pour le passé le seuil bas de la retraite à 60 ans, si l’on divise le total annuel des 2 000 heures d’une carrière des Trente Glorieuses par les quelque 1 600 heures actuelles, la conversion conduit pour les aînés à des équivalents de carrière qui se situent sans peine plusieurs années au-delà des 42 à 43 ans d’activité en vigueur (et on ne parle pas des régimes spéciaux!). Et ce, alors que l’espérance de vie des générations ne cesse pratiquement de croître, même s’il lui arrive parfois de s’essouffler.
Donc, à peser soigneusement tous ces éléments incontestables, on en est conduit à se demander d’où vient cette hargne de M. de Closets à l’égard sa propre génération et ce qu’elle a bien pu lui faire pour qu’il en arrive à l’accuser aussi injustement.

LA NATURE DÉVASTÉE ET LA DETTE LAISSÉES AUX GÉNÉRATIONS SUIVANTES

« Les mêmes ne sont-ils pas conscients d’appartenir à une génération qui laisse à ses descendants une nature dévastée et 2 000 milliards d’euros de dettes accumulées sans la moindre justification? »
Certes pour la nature dévastée, le problème est là et bien là. Comment pourtant ne pas voir l’immense prise de conscience observée ces trois dernières décennies et qui inspire désormais autant les politiques locales que les programmes nationaux ou internationaux? Certes l’essentiel du travail de restauration et de préservation reste encore à faire, mais quoi qu’on en dise, notre agriculture est en pleine mutation vers le bio et le moins polluant, l’industrie participe sur ses émissions et ses rejets, comme par l’attention portée à des normes (européennes notamment) de plus en plus exigeantes, à l’effort général. Dans le sens de l’histoire et dans tous les domaines, comme dans les budgets publics, l’écologie imprime sa marque sur la plupart des secteurs économiques et citoyens, tout comme sur notre vie quotidienne, Mais la France, qui représente une infime partie de la pollution mondiale (à peine 1% des émissions de CO2), ne peut évidemment répondre à elle seule du comportement désinvolte d’une bonne partie du reste du monde.

Pour les dettes, malgré sa fougue, M. de Closets a pris du retard, car cela fait déjà un certain temps que notre dette publique – celle qu’il vise sans pourtant la nommer- a « effacé » le seuil des 2 000 milliards d’euros. En effet elle caracolait déjà – avant la Covid 19 qui va alourdir la donne – à quelque 2 400 milliards d’euros, soit pratiquement l’équivalent du produit intérieur brut annuel du pays. Qu’à cela ne tienne, notre procureur occulte tout simplement en face de ce passif l’actif correspondant au patrimoine privé des Français, l’un des plus importants du monde rapporté à la population, qui se montait en 2018 à 11 735 milliards d’euros (INSEE Comptes de la nation 2018). Or ce seront pourtant au moins ces 11 735 milliards d’actifs fonciers et financiers nets qu’un jour ou l’autre les jeunes générations recueilleront (sous déduction de l’impôt) par les voies classiques de la donation ou de l’héritage. Naturellement, cette encombrante contrepartie ruine largement la mise en accusation de la génération prédatrice, qui laissera – dette publique déduite – un coquet pactole de plus de 9 000 milliards d’euros aux suivantes, soit pas loin de quatre année de PIB.

LE NIVEAU DE VIE SUPÉRIEUR DES RETRAITÉS

« Nous nous sommes octroyés un niveau de vie supérieur à celui des actifs. »
Cet argument, intrinsèquement fallacieux, est le marronnier préféré de tous ceux – et Dieu sait qu’ils sont nombreux – qui nourrissent une profonde aversion pour tout effort de recherche ou de réflexion personnelle. En réalité, le niveau de vie des retraités excède aujourd’hui d’environ 5% celui des actifs, mais (mis à part les incertitudes liées à l’issue de la pandémie) l’on sait déjà que dans les années futures et du fait de la stagnation des pensions, cet écart doit fondre et sans doute s’inverser. Or pour faire une comparaison la plus juste possible entre actifs et retraités, il conviendrait de s’en tenir directement et seulement aux revenus d’activité des uns et aux pensions des autres. Toutefois comme la plupart de nos économistes et de nos politiques veulent démontrer que les retraités abusent et qu’ils s’en mettent plein les poches sur le dos de la collectivité, ils faussent sciemment la comparaison en retenant non plus les pensions, qui sont toujours nettement inférieures aux salaires qu’elles remplacent, mais le niveau de vie des retraités. Pour la quasi-totalité de nos compatriotes qui ne brillent ni par leur compétence économique, ni même toujours par leur sens critique, la supercherie marche à plein et probablement plus de 99% des Français sont rigoureusement incapables d’expliquer ce qui différencie un revenu d’un niveau de vie. Pourtant les deux notions ne sont pas interchangeables, puisque le niveau de vie ne se borne pas aux seuls revenus d’activité ou de remplacement (rentes et indemnités diverses), mais qu’il incorpore aussi les revenus du patrimoine. Et on ne fera pas l’injure à M. de Closets de penser qu’il l’ignore.

Or, sauf à occire tous les seniors juste avant la soixantaine ou, moins radicalement, à leur confisquer tous leurs biens, on n’a jamais trouvé le moyen d’empêcher que, toutes conditions égales par ailleurs, un sexagénaire sans plus de charges de famille qui a travaillé et épargné pendant plus de 40 ans et recueilli au passage quelque(s) héritage(s) soit nettement plus riche qu’un quadragénaire en milieu de carrière, assumant encore des charges de famille, le remboursement d’emprunts et n’ayant pas alors encore perçu le moindre héritage. Les statistiques sont sans appel puisque selon l’INSEE en 2019, le patrimoine moyen d’un ménage de trentenaires n’excède guère 39 milliers d’euros, alors que pour un ménage de sexagénaires, l’addition monte à 315 milliers d’euros. On se doute bien dans ces conditions que lorsqu’on compare le niveau de vie des deux ménages, le ménage le plus âgé soit nettement avantagé puisqu’il bénéficie des revenus d’un patrimoine moyen plus de 8 fois supérieur à celui des actifs. Le grief pernicieux de François de Closets visant à dénoncer la rapacité et la cupidité des retraités revient donc tout simplement à leur faire reproche d’être plus âgés que les actifs. En fait, notre pourfendeur du « toujours plus » ne supporte pas qu’au terme d’une longue vie de travail, les retraités ne soient plus tout à fait aussi pauvres que la moyenne des Français, dont une fraction importante n’est même pas encore entrée dans la vie active. Il s’agit incontestablement d’un grave dérèglement dans la pensée de notre auteur que confirme malheureusement la suite de l’article. En effet, les retraités ne se sont nullement, comme le prétend notre censeur, « octroyés » leur niveau de vie, ils n’ont fait qu’épargner en vieillissant comme s’apprêtent à le faire ou comme le font déjà tous les actifs . Assurément, le grief de prédation ne manque pas de sel venant de quelqu’un qui affiche ses 87 ans (mais pas son patrimoine!) et qui pratique sournoisement un très vilain âgisme, puisqu’il ne s’agit rien moins que de reprocher aux vieux d’être un peu moins pauvres que les autres. Toutefois que les Français se rassurent: le temps venu, même si M. de Closets a oublié de le leur dire, ils vieilliront tous.

LA PONCTION DE 14% DU PIB OPÉRÉE EN FAVEUR DE LA VIEILLESSE

« La part de la richesse nationale affectée aux soins de la vieillesse atteint chez nous le chiffre record de 14% du produit intérieur brut »
On ne contestera pas le chiffre de 14%, parce que selon les sources nationales ou internationales on peut relever des écarts qui dépassent un point de PIB, ce qui est quand même beaucoup. Mais si l’on veut être complet pour cerner l’ensemble des soins de la vieillesse, il faut y ajouter le poids de l’assurance-maladie des retraités. À 3 883 € par an en coût annuel moyen de santé par Français selon Eurostat 2020, il faut pratiquement mobiliser quelques dizaines de milliards d’euros en plus, surtout que l’on sait que les soins et les pathologies s’aggravent avec l’âge. Ce n’est pas pour autant qu’il faille crier au scandale, même si ces coûts-vieillesse ne sont surpassés que par la Grèce et l’Italie. La réalité, c’est que dans ces domaines, les décisions de chaque pays dépendent de ses traditions, de son histoire et de ses choix de vie. Certains pays notamment anglo-saxons dépensent presque moitié moins que la France en matière de retraites obligatoires, mais le plus souvent leurs actifs doivent prendre des assurances privées complémentaires et facultatives (fonds de pensions) qui, pour cette raison, ne figurent pas dans les dépenses publiques seules suivies ici, ce qui fausse bien entendu toutes les comparaisons internationales. Ensuite, il n’y a pas de scandale à ce qu’un pays préfère assurer par des cotisations élevées la sécurité et l’aisance relative de ses seniors, plutôt que de se satisfaire de cotisations étiques qui laisseront dans le besoin une bonne partie de sa population, lorsqu’elle parviendra aux troisième et quatrième âge. Car il ne faut pas l’oublier, l’assurance-vieillesse n’est pas, comme trop souvent on le laisse entendre, un trou sans fond. Elle n’est pas faite que de dépenses sous forme de pensions, elle draine aussi symétriquement en recettes un volume important de cotisations: vouloir à tout prix se focaliser sur les premières, sans considérer le choix librement consenti des secondes, relève du parti pris, pas d’une approche méthodique et sensée.

SE METTRE AU SERVICE DES GÉNÉRATIONS QUI NOUS SUIVENT

« Nous ferions bien de nous faire modestes et de nous mettre au service des générations qui nous suivent, ce qui va bien au -delà des seuls soins apportés à nos petits-enfants. »
Se mettre au service des générations qui nous suivent? Dans quel monde vit donc M. de Closets? En effet et pour simplifier, on peut assimiler la totalité d’une vie à une sorte de quatre-quarts. Lors du premier quart de vie, l’enfant, l’adolescent et le tout jeune adulte bénéficient d’une solidarité passive que lui assurent ses parents. Pendant les deux quarts de vie qui suivent, sa vie d’adulte lui permet à son tour d’assurer une solidarité active tant vis-à-vis de ses enfants que de ses parents. Lors du dernier quart de vie, le retraité s’installe par nécessité dans une solidarité passive. L’enchaînement et le découpage de ces quatre quarts de vie représentent tout simplement le jeu normal de la solidarité intergénérationnelle qui fonde le pacte social de la nation. Donc avant même que M. de Closets ne s’en soit aperçu, de tout temps les adultes se sont mis au service de leur descendance pour la nourrir, la loger, l’éduquer et l’aider à accéder dans les meilleures conditions à la vie active.L’obligation alimentaire est là pour rappeler à ceux qui l’auraient oublié que cette solidarité n’est pas optionnelle. D’autant plus que cette génération prédatrice est sans doute la première à avoir dû -en raison de la forte croissance de l’espérance de vie et de la dépendance – s’occuper à la fois et aussi longtemps non seulement de la génération qui la suit, mais souvent aussi de celle qui l’a précédée.

En outre, le service au profit des générations précitées, comme plus largement au profit de celui de l’ensemble de la nation, va en réalité beaucoup plus loin, même si monsieur de Closets, sans doute pour des raisons qui lui sont personnelles, préfère n’en point parler. En effet, plus de la moitié des présidents de nos quelque 1 400 000 associations humanitaires, sportives, éducatives, caritatives et autres sont des retraités pratiquement toujours bénévoles et ce sont eux aussi et leurs semblables qui assurent, grâce à leur engagement désintéressé, le fonctionnement quotidien de nombre de nos plus petites communes. Certes me direz-vous, c’est bien pour les autres, mais que font-ils pour leur famille? Il faut savoir – mais les contempteurs attitrés des retraités en font quasiment un secret défense- que le total des aides financières, des dons, des donations, des legs et des héritages transfère chaque année plus de 10 points de PIB (rapport du COR novembre 2015: Etat des lieux sur la situation des retraités) de cette génération « prédatrice » vers toutes celles qui lui font suite. Il y a pire, car ces aides financières ne sont pas et de loin les seules que les parents et grands-parents apportent à leur descendance. La « génération prédatrice » fournit généreusement, aussi, nombre d’aides en nature (logement, nourriture, transport, prêts divers à titre gratuit, garde et aide scolaire aux petits-enfants notamment) dont la variété et l’importance sont telles que pas un institut statistique, pas une université, pas même le Conseil d’orientation des retraites, n’ont voulu se donner la peine de les évaluer sérieusement. Et bien sûr, tous ceux qui à longueur d’année et de colonnes fustigent la cupidité et l’égoïsme des retraités se gardent bien de seulement mentionner ces aides en nature, dont ils savent par avance qu’elles anéantiraient leurs calomnies.

LE PAYS N’A RIEN À GAGNER À UNE GUERRE DES GÉNÉRATIONS

Et on peut regretter qu’à 87 ans, sa honte de la génération prédatrice, à laquelle il appartient pourtant, ait conduit M. de Closets à lancer imprudemment plusieurs brûlots injustes, au risque de rallumer une guerre des générations dans laquelle le pays aurait tout à perdre. Incontestablement, les retraités ne méritent ni cet excès d’honneur, ni cette indignité, eux qui n’oublient jamais que les générations suivantes ne sont personne d’autre que leurs propres enfants et leurs propres petits-enfants. Pour tout dire et sans vouloir accabler M. de Closets, nous avons le sentiment au terme de cet article qu’il s’est tout simplement trompé d’indignation er que son injuste philippique contre les vieux sonne comme le réquisitoire de trop.

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4 commentaires

AlainD 16 juin 2020 - 10:33

F. de Closets ?
Pour qui se prend t il pour lancer ses diatribes à l'égard des retraités ? Ce pauvre homme qui ferait bien de se mettre à la retraite plutôt que de nous resservir ses appréciations à la graisse de chevaux de bois. S'il n'a pas compris qu'il est normal d'être un peu moins pauvre à 70 ans qu'à 25 c'est qu'il est est irrémédiablement nul.

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roland 16 juin 2020 - 11:13

Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
La fable de La Fontaine sur 'les Animaux malades de la peste', s'applique peut-etre bien aux donneurs de leçons qui cherchent à se dédouaner de leur jeunisme permanent. La pandémie a bien atteint la cervelle de certains.

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cega 16 juin 2020 - 2:18

Nullards et Pleurnichards
Les Français n'aiment pas travailler. Ni pour eux ni pour les autres. Ils veulent profiter… Ils n'aiment pas recevoir des ordres de plus hiérarchisé, ni se soumettre à des règles collectives qui ne leur profitent pas. Ils n'aiment pas non plus rendre compte. Ils ont un esprit victimaire, et sont toujours les premiers à prétendre des droits de toute sorte en leur faveur.
La jalousie maladive les fait souffrir et haïr. Les privilèges de la fonction publique les subjuguent. Ils s'y croient. Ceci est vrai pour une grande part d'entr'eux. Ca fait mal vivre tout le monde. Les pauvres.
Je n'en pouvais plus de leurs pleurs de "lécheurs" ; alors j'ai quitté la FRANCE. Loin de leur arrogance je vis bien.

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theano 16 juin 2020 - 8:11

Alzheimer?
Monsieur De Closets semble avoir été atteint par la limite d'âge. Il ferait mieux de la mettre définitivement en veilleuse.

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