Alors que la numérisation des démarches administratives s’intensifie, le Gouvernement ne prend pas les mesures de dégraissement du corps public qui devraient logiquement l’accompagner.
C’est une bonne nouvelle : Amélie de Montchalin, la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, a annoncé lundi 6 septembre que le plan de numérisation des services publics a fait une très grande avancée cette année. Alors que fin 2017 seules 63% des démarches administratives étaient disponibles en ligne, 85% le sont aujourd’hui, soit 212 des 250 formalités « essentielles à la vie quotidienne ». Ce vaste plan de numérisation des services publics était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. Le Gouvernement espère qu’elle sera effective à 100% en 2022.
Une facilitation des principales démarches administratives
L’observatoire de la qualité des démarches administratives ressence ainsi les démarches qui ont été numérisées et sur lesquelles trois millions de Français ont déjà donné leur avis. Elles touchent des domaines aussi variés que la déclaration de la TVA, l’immatriculation des professions libérales, la demande d’une carte grise, l’achat du timbre fiscal, la demande d’aide aux ovins ou l’inscription au lycée.
La rubrique « Dites-le nous une fois » opèrera une simplification majeure puisque toutes les informations, une fois entrées, seront ensuite diffusées automatiquement auprès des autres administrations, ce qui évitera de les répéter à chaque nouvelle démarche. Ce sera par exemple le cas pour la déclaration de cession de véhicule, la demande de carte d’identité ou de passeport, la demande de procuration, la saisie de la justice administrative ou du dossier médical partagé.
Pour simplifier encore, la plupart de ces démarches seront ensuite disponibles directement sur le téléphone portable : changement d’adresse en ligne, demande d’extrait de casier judiciaire, attestation d’employeur, recensement citoyen obligatoire, notamment.
Plus de la moitié des formalités sont donc ainsi numérisées dans chaque ministère. Les Français plébiscitent cette numérisation des services publics comme le montrent les chiffres d’accès à FranceConnect : en quatre ans, le nombre d’usagers est passé de 500 000 à 28 millions. Trente millions de visiteurs sont attendus pour fin 2021. Puisque ces démarches pourront être accomplies de nos ordis et portables personnels, la question se pose aujourd’hui : que fait-on des fonctionnaires qui s’en occupaient ?
Une réforme étatique qui a fait ses preuves
On aimerait croire à la transformation de l’Etat par le numérique et au développement d’une plateforme efficace. Un Etat plateforme pourrait rendre un peu moins insupportable le millefeuille administratif, un peu plus accessible ce secteur public tentaculaire, un peu plus concrètes les ressources à la disposition de tous. Tout le monde y gagnerait : l’Etat, ses agents et le public. Un exemple convainquant est celui de l’Estonie : la dématérialisation de 99% des services publics a généré des économies de dépenses publiques de l’ordre de 2% du PIB.
Cependant, l’Etat plateforme à la française n’a de sens que couplé à une diminution drastique de fonctionnaires. C’est le chemin qu’ont suivi des pays européens tels que l’Espagne, qui a supprimé 11% de l’effectif de sa fonction publique entre 2011 et 2013, ou du Portugal, 9% sur la même période. Quant au Canada, il est allé jusqu’à diminuer ses effectifs de 19% entre 1995 et 1999 pour se réformer en profondeur.
La France sera-t-elle galvanisée par ces réussites et profitera-t-elle de la numérisation de son administration pour réduire la masse de ses fonctionnaires comme le propose l’IREF ? Rien n’est moins sûr : depuis le début du quinquennat d’Emmanuel Macron, non seulement les dépenses de personnel ont augmenté de deux milliards d’euros par an, mais l’Etat et ses opérateurs ont embauché ! Rien qu’en 2021, 5 500 emplois ont ainsi vu le jour. Les promesses de campagne vantaient pourtant la suppression de 120 000 postes, affichée dans les budgets votés par le Parlement. Elles ont été officiellement abandonnées le 24 juillet 2019…
12 commentaires
La numérisation des démarches administratives va-t-elle entraîner une réduction du personnel administratif ?
La numérisation des démarches administratives va entraîner un recrutement supplémentaire de personnel administratif, pour vérifiez la numérisation elle-même . . . . par des bac -2 ou -3 ?
La numérisation des démarches administratives va-t-elle entraîner une réduction du personnel administratif ?
Il serait temps de voir le plus gros des problème dans les collectivités locales. Pour le reste il y a bien quelques années déjà que la numérisation à commencée et les effectifs publics n’ont fait que gonfler en même temps que la réduction du temps de travail et l’augmentation des RTT.
La numérisation des démarches administratives va-t-elle entraîner une réduction du personnel administratif ?
SUR QU’IL Y A DU TRAVAIL A MODIFIER UNE CIVILISATION alors
TRAVAILLEZ SUR LE TELETRAVAIL
» sur le bouleversement du NUMERIQUE ROBOTIQUE ETC….
un fonctionnaire femme ou homme avait pour objectif de SERVIR SON PAYS
c’est pourquoi ‘nobody is perfect in the world’ mais notre ARMEE est là pour veiller sur les siens !!!! et même de laisser sa vie pour protéger loin des frontières !!!
La numérisation des démarches administratives va-t-elle entraîner une réduction du personnel administratif ?
88 millions d’allemands 66 millions de français 3 millions de fonctionnaires allemands 6 millions de fonctionnaires français (source iref) donc 3 millions de fonctionnaires de plus chez nous ,a 4000 euros par mois (charges comprises) moyenne basse je pense,cela coute 120 milliards d’euros par an .Argent volé aux français entreprises non compétitives chomage salariés mal payés . vous voyez que tout cela est simple . merci de me publié.
La numérisation des démarches administratives va-t-elle entraîner une réduction du personnel administratif ?
En 50 ans d’observations, je n’ai jamais vu le nombre personnel administratif et assimilés baisser. Toute évolution technologique crée du personnel, même lorsque les progrès permettent de faire baisser leur nombre. C’est une logique toute française. Il faut bien placer tous les petits copains et affiliés au parti (quel qu’il soit). Une enquête des RG dans les années 1990 l’avait démontré, mais a été détruite après le passage (ou peut-être même avant) de Sarko (pourtant de droite et se voulant laver plus blanc). Remarquez que je n’ai rien dit, car j’étais « fiché » au RG (information révélée il y a peu par un « ancien » des RG). Et on veut donner des conseils à la planète entière !!!
La numérisation des démarches administratives va-t-elle entraîner une réduction du personnel administratif ?
Les syndicats veillent. Réduire le nombre de fonctionnaires, c’est réduire leur seule base électorale et le nombre de cotisants.
Nos gouvernants successifs préfèrent recruter plutôt que former des agents publics à d’autres fonctions pour les redéployer ailleurs. Il y a pourtant des priorités : les fonctions régaliennes ; le contrôle interne pour lutter contre la fraude fiscale, la fraude aux contributions sociales (estimée à plus de 50 milliards par an), la fraude à la TVA ; l’éducation nationale en mettant plus d’enseignants dans les écoles par le redéploiement de tous ces bureaucrates.
Et quand on se glorifie d’avoir baissé les impôts (voir la dernière brochure promotionnelle distribuée par Macron), on se garde bien de dire que ce résultat a été obtenu en augmentant la dette de la France. C’est cela la start-up nation !
La numérisation des démarches administratives va-t-elle entraîner une réduction du personnel administratif ?
« L’observatoire de la qualité des démarches administratives ressence ainsi les démarches ».
Ressence ? Une odeur de pétrole ! D’habitude on écrivait « recense » mais aujourd’hui on doit s’attendre à tout.
Le nombre des fonctionnaires ne peut baisser pour une raison fort simple : c’est une façon de camoufler le chômage. Il y a pourtant un gigantesque plan social à monter au sein de la fonction publique.
La numérisation des démarches administratives va-t-elle entraîner une réduction du personnel administratif ?
Tout cela est bien beau mais il faut penser aux « vieux ». J’ai 82 ans,non équipé d’un ordinateur et doit me rendre dans un cyberespace . De plus je n’ai plus forcément les capacités intellectuelles pour comprendre et utiliser ces nouvelles façons de réaliser les démarches administratives ou autres.
La numérisation des démarches administratives va-t-elle entraîner une réduction du personnel administratif ?
La numerisation de la declaration de revenus m’a fait passer d’un taux
d’imposition de 11,5% a 18% de par l’incompetence des gestionnaires
« verificateurs………..Etant en retraite, mes revenus etaient inchanges…..
Une rubrique, une case non visee….des annes pour parvenir a faire reparer
un prejudice du a la « puissante administration des finances »
Les bureaux de cette administration sont pourtant pleins a craquer de
glandeurs,d’emmerdeurs,et d’absenteistes……..INTOUCHABLES
Facile de taper sur les « vieux »
La numérisation des démarches administratives va-t-elle entraîner une réduction du personnel administratif ?
JeanJ, Dudufe, Acidacetix et les autres, merci pour vos commentaires.
La numérisation des démarches administratives va-t-elle entraîner une réduction du personnel administratif ?
La force d’inertie de la fonction publique est incommensurable alors ce n’est ni demain ni après demain que nous verrons des effectifs en baisse. Au passage, vous noterez que le gouvernement et les conseillers ministériels sont largement pléthoriques malgré les rodomontades de Macron qui avait promis un gouvernement resserré. Ce qui est surtout resserré aujourd’hui c’est notre pouvoir d’achat contrairement aux prétentions de Le Maire, il devrait lire moins de bd…
La numérisation des démarches administratives va-t-elle entraîner une réduction du personnel administratif ?
Bonjour, la première chose à faire est de créer une commission d’enquête parlementaire sur le triplement du nombre de fonctionnaire en 40 ans, pour une augmentation de la population de seulement 22 % (1980 = 55 M vs 2020= 67 M). Tenant compte que la digitalisation depuis 20 ans aurait dû améliorer le ratio. Nous constatons que les services sont moindre, plus compliqués, le tout agrémenté d’inflation fiscale, il s’agit d’un dérapage incontrôlé, voire même d’un tète à queue. Gauche, puis droite, puis gauche, puis droite, puis gauche, puis l’hybridation Macron, rien n’y fait. C’est inscrit dans les gênes de la France et la solution se trouve toujours dans la poche des contribuables et dans le déclassement de la France. La France était bien un pays riche qui a tout fait pour devenir pauvre. Mais au lieu de s’occuper des vrais problèmes, nous chassons le C02…! Merci. Bien à vous