Lors de ses vœux à la presse, Emmanuel Macron a livré une vision de la communication qui rappelle étonnamment celle la finance, depuis longtemps très précisément encadrée.
Il a en effet clairement différencié le « on » du « off » en ne retenant que le premier, qui serait la seule vraie information. La finance et les sociétés cotées, les seules sociétés que connaisse vraiment Macron, fonctionnent ainsi, dans le secret obligé de leurs pensées et même de leurs actes jusqu’au jour où l’information est publiée selon des critères très précisément établis.
Dans le domaine de la finance, les informations sont des informations officielles, validées, auditées, voire certifiées. Et pour cause, le « off » s’apparente à une information privilégiée qui peut devenir un délit d’initiés en cas d’utilisation, même si elle est indirecte, puisqu’un initié d’initié est condamnable.
La finance pratique donc la vérité révélée, taillée dans le marbre par des auditeurs et des avocats, sous la surveillance de l’AMF (Autorité des marchés financiers) dont l’existence et l’expérience sont autrement plus anciennes et importantes que le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) qui fait figure de parente pauvre de province perdue dans la capitale.
Evidemment cette vérité a ses faiblesses car, comme dirait Mr de la Palice, elle n’est vraie que jusqu’à ce qu’elle soit fausse, mais certifiée comme telle, donc officiellement fausse. Ce type de scandale, car c’est alors un vrai et juste scandale, avec un ou des coupables qui disparaissent immédiatement comme par magie, permet aussi et surtout de confirmer que la « machine à vérités » a parfaitement fonctionné, puisqu’elle nettoie dans la seconde où a été validée une « fake news ».
Dans le cadre de la recherche de synergies et donc d’économies, nous pourrions aller jusqu’à suggérer de fusionner le CSA et l’AMF. Comme la plupart des médias français sont détenus pas des entreprises du CAC 40, on peut penser que ce serait encore plus simple et plus « transparent » comme on aime à dire dans la finance.