Bien sûr, le président de la République utilise son mandat pour en gagner un second. C’est humain, mais là trop, c’est trop. M Macron est en campagne. Il s’y donne beaucoup, toujours en déplacement pour sillonner la France et y distribuer sans attendre aux uns l’argent qu’il prendra demain dans la poche des autres. Cette augmentation infinie des dépenses est la marque du mandat de M. Macron. Elle est démesurée.
Une augmentation continue des dépenses
Déjà, comme l’a noté la Cour des Comptes, les dépenses de l’ensemble des administrations publiques ont connu une très forte hausse en 2020, de 93 Md€, soit +7,1 %, hors crédits d’impôt. Cette hausse des dépenses publiques correspondait pour 86 % à des dépenses de crise et 14 % à des dépenses ordinaires. La hausse des dépenses publiques s’est poursuivie en 2021 au-delà des seuls effets directs de la crise. Selon les budgets modifiés de l’année en cours, la croissance des dépenses de l’ensemble des administrations publiques serait de 66 Md€ (soit + 4,7 % en valeur et + 3,6 % en volume) en 2021 par rapport à 2020, la hausse continue des dépenses sans lien avec la crise progressant encore de 2,3 % en volume en 2021.
Alors qu’on peut espérer que la crise Covid sera bientôt terminée, ou presque, le projet de loi de finances pour 2022 présenté par Bercy s’abandonne à des excès supplémentaires. Le déficit sera encore de 4,8 % en 2022 et la dette s’envolerait à 2 950 milliards d’euros. « Incomplet, daté et tardif » : ce projet de loi de finances à trous a fait l’objet de sérieues réserves du Haut conseil aux finances publiques qui observe que « la dépense n’est pas maitrisée » :
Des cadeaux à crédit
Bercy annonce que les prélèvements obligatoires devraient baisser en 2022 de 45,1 % du PIB à 43,5 % par rapport à 2017, mais c’est une baisse à crédit. Entre 2017 et 2022, le taux de dépenses publiques devrait passer, selon Bercy, de 55,1 % à 55,6 % du PIB, mais les cadeaux que fait M Macron à tout va ne sont pas pris en compte pour la plupart.
C’est déjà Noël en effet, avec des chèques énergie (0,6md€), un revenu d’engagement pour les jeunes (2MD€), un plan d’investissement à 30Md€, une aide pour Marseille à 1,5Md€, des crédits, mérités, pour les policiers (1,5Md€), la prise en charge d’une assurance risque climatique pour les agriculteurs (0,6Md€), un plan de soutien aux indépendants (0,2Md€), un allégement de l’impôt pour la SNCF (0,2Md€), 2Md€ de plus pour la rénovation des logements, des crédits pour les Harkis qui reçoivent enfin la reconnaissance de la France mais qui n’ont plus guère besoin de son argent… !
Les dépenses publiques courantes augmentent de 11 Md€ dans le projet de budget présenté ce mercredi 22 septembre. Mais beaucoup de ces nouvelles dépenses n’y sont pas intégrées. Le député LREM Laurent Saint-Martin, rapporteur général du Budget à l’Assemblée, a lui-même estimé que l’augmentation des dépenses devrait être plutôt «autour de 16 ou 17 milliards d’euros» en 2022. Ce sera sans doute plus encore.
Il fallait peut-être engager des dépenses nouvelles, mais il fallait alors trouver des économies ailleurs. Bercy emprunte pour payer ses dépenses courantes. L’endettement de l’Etat augmentera en 2022 de 108 Md€ pour couvrir un déficit de fonctionnement de 115,5Md€. L’Etat s’endette pour payer son quotidien ! Au 30 juin 2017, après l’élection de M Macron, la dette de l’Etat , au sens de Maastricht, était, selon l’Insee, de 2.275 Md€. Elle était au 30 juin 2021 de 2.762 Md€, soit une hausse en 4 ans de 487Md€ ou plus de 120Md€ par an. Aujourd’hui, l’Etat emprunte à faible coût et les intérêts de sa dette portés au budget 2022 sont arrêtés à « seulement »37,5Md€. Mais l’inflation frémit et quand elle grondera, la charge de la dette deviendra insupportable. Il faut toujours payer ses dettes. Si le Père Noël vous demandait de payer les cadeaux qu’il vous fait, vous diriez qu’il est une ordure.
Au demeurant, plutôt que de se lamenter, l’opposition devrait tirer parti de cette démagogie pour dévaluer un président qui soutient déjà sa candidature à un renouvellement en reniant toutes ses promesses de rigueur de sa campagne pour son élection en 2017 et en faisant des cadeaux sans en avoir les moyens à défaut d’avoir fait les réformes profondes dont la France a besoin : retraite, fonction publique, enseignement, sécurité….
4 commentaires
Budget 2022 : le père Noël est une ordure
Alors qu’une grande partie de la population Française est persuadée que « l’argent est gratuit » c’est l’Europe et les « autres » qui payent. Malheureusement ce qui croient toujours au père noël sont avant tout ceux qui profitent de toutes ces largesses ainsi que les assistés professionnels qui sont assez nombreux en France et qui certainement pour Macron représentent l’AVENIR de la France.
Budget 2022 : le père Noël est une ordure
Assistons, assistons, non pas cette assistance toute socialiste, mais assistons à notre décadence, notre perte, notre disparition. Pauvre, très pauvre France ! Macron n’est pas le père Noël ,mais la mère Noëlle et c’est bien une ordure de la pire espèce, comprenne qui pourra !!!
Budget 2022 : le père Noël est une ordure
L’opposition?? Quelle opposition? Il n’y en a pas vraiment une. Ils sont tous plus ou moins Macronistes sur les bords, même Mélenchon qui est tout sourire lorsqu’il rencontre notre bien aimé Président. Les dépenses publiques augmentent anormalement? A partir du moment où on a saisit que ce type est là pour détruire la France et les Français, on comprend presque tout ce qui se passe, et pas seulement avec le Covid.
Budget 2022 : le père Noël est une ordure
« Bien sûr, le président de la République utilise son mandat pour en gagner un second. C’est humain, »
Ah bon ?
🙂
Il est bien désolant de voir un homme comme vous ne rien comprendre au génie économique de de l’Homo bercycus.
Mon père a été inspecteur des impôts. Pas longtemps…
Il a vu des choses extraordinaires, de la très haute économie. Tout en finesse.
Du grand art sodomite.
Bref, tout ça pour dire que s’il y a une chose à anéantir en France, c’est Bercy. Je veux bien être celui qui appuiera sur le bouton. Quel plaisir cela serait, que de voir ce grand bâtiment (qui au passage nous montre tout ce que l’architecture moderne française peut avoir de splendide, de transcendant, de remarquable), s’effondrer sur lui-même (sans personne dedans bien entendu, je ne suis pas un barbare-jacobin.)
Bien à vous, et merci pour cet article.