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Une « Grosse Koalition » en France ?

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GroKo, c’est ainsi que les Allemands surnomment les « grosses koalitions » entre SPD et CDU qui ont gouverné leur pays à trois reprises depuis cinquante ans. C’est le sujet qui a été brusquement mis sur la table après le nombre record de désistements, 211, mardi soir, par le camp présidentiel, afin de proposer un projet de gouvernement crédible susceptible de dissuader les électeurs de voter RN dimanche. La présidente sortante de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a ainsi plaidé pour « que nous fassions une grande coalition, celle-ci peut aller jusqu’au bloc de gauche, avec les écologistes, les socialistes et les communistes, des personnes avec lesquelles je partage des valeurs ». Le maire du Havre et chef de file d’Horizons, Édouard Philippe, s’est dit mercredi sur TF1 ouvert « à une nouvelle majorité parlementaire qui pourrait aller de la droite conservatrice aux sociaux-démocrates », avant de préciser qu’il votera néanmoins dimanche dans sa circonscription pour… un communiste, peut-être pour des motifs purement locaux

Mais pas question, pour ne pas effaroucher ces mêmes électeurs, d’y inclure LFI. « Il n’y a pas et il n’y aura jamais d’alliance avec la France insoumise », a réitéré Gabriel Attal sur twitter, « se désister ne veut pas dire se rallier », tandis qu’Emmanuel Macron fermait la porte en conseil des ministres à toute alliance avec LFI.

Le projet serait donc de monter un gouvernement Renaissance avec participation, voire simple soutien à l’Assemblée des seuls députés LR, socialistes, écologistes et communistes (tiens, ce n’est plus une idéologie totalitaire ?). En misant donc sur une trahison de ces députés de leurs alliés LFI, appelés pourtant à être majoritaire en nombre de sièges au sein du groupe Nouveau Front populaire (NPF), le 8 juillet. Problème, l’addition des nombres de sièges de Renaissance et alliés, LR « canal historique », écologistes et PCF sera certainement, selon les projections, très loin de la majorité de 289 sièges, sans parler de l’aspect baroque d’un tel attelage entre des formations antagonistes sur les principales questions, l’immigration, l’écologie punitive, l’immigration, l’Europe fédérale, l’Etat providence, etc.

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2 commentaires

Mathieu Réau 4 juillet 2024 - 3:17

L’ex majorité présidentielle imagine tous les stratagèmes qu’elle peut afin de conserver le pouvoir en dépit de circonstances franchement défavorables.
Mais je me demande si la Macronie ne devrait pas se méfier de voir l’inverse se produire : que ce soit La France Insoumise, arrivée en tête au sein de partis d’opposition, qui attire à elle toutes les « bonnes volontés » et constitue ainsi une alliance majoritaire sur les bancs de l’Assemblée, imposant, de fait, la cohabitation dont elle rêve à Emmanuel Macron.
Connaissant l’extrême différence d’habileté politique entre les lieutenants de Jean-Luc Mélenchon et les calculateurs à la petite semaine de Renaissance, je juge la menace à tout le moins crédible. Elle n’est pourtant évoquée par personne…

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gillet 5 juillet 2024 - 7:43

Rappelons nous la gauche plurielle de Mitterand ,beaucoup se sont fait avoir,ça marchera encore cette fois.Les Français sont amnésiques.

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