Normalement, une entreprise fait tout pour satisfaire ses clients. Elle est à leur écoute, fait des études de marché, leur propose régulièrement de nouveaux produits et de nouveaux services. La SNCF fait exactement le contraire : elle fait fuir ses clients. En se mettant très souvent en grève – un mois de grève en moyenne par an ! –, elle donne l’impression de faire vraiment le minimum pour les voyageurs. Comme si c’était une action humanitaire de sa part. Ce week-end, elle récidive d’ailleurs.
Un millier de trains sont supprimés entre vendredi et dimanche en raison d’une grève des contrôleurs de la compagnie, au cœur des vacances d’hiver. La SNCF assure avoir limité la casse en mobilisant des cadres, mais confirme que le trafic sera très fortement perturbé : un TGV sur deux, un Ouigo sur deux et un Intercités sur deux circuleront de vendredi à dimanche. Soit environ un millier de trains annulés sur les 2 000 prévus sur trois jours, Trois chefs de bord sur quatre seront en grève. Le comble, c’est qu’il n’y a strictement aucune raison de faire grève. Le président de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a clairement affirmé que les promesses visant à améliorer les rémunérations seraient respectées à 100 %, ainsi que les autres engagements pris par le transporteur.
De plus, il a annoncé le versement, en mars, d’une prime exceptionnelle de 400 euros pour les cheminots. Elle s’ajoute à une autre de 400 euros déjà versée en décembre « en contrepartie des résultats satisfaisants attendus en 2023 », a-t-il précisé. La SNCF va aussi revaloriser « l’indemnité de résidence » consentie aux 77 000 cheminots habitant dans les zones où « les tensions locatives sont les plus fortes », comme en Île-de-France ou dans les zones frontalières. Et il ne faut pas oublier l’« indemnité journalière » accordée aux cheminots pendant la période des Jeux olympiques et paralympiques (JOP), du 26 juillet au 8 septembre 2024 « pour s’assurer de leur présence ». Son montant est fixé, pour le moment, à 50 euros par jour.
9 commentaires
Les enfants gâtés de la SNCF abusent du droit de grève en le transformant en chantage permanent.
Il est inadmissible de déposer un préavis de 6 mois avant toute négociation pour profiter des J.O. et obtenir des avantages encore supérieurs à ceux qu’ils ont.
Pendant ce temps, le réseau ferré est en piteux état, les trains arrivent en retard quand ils ne sont pas supprimés sans préavis, des lignes sont supprimées par milliers de km.
Si ce service public n’existe plus, comment justifier le monopole et ses avantages ?
Mais qui aura le courage d’y mettre le hola ? Sans doute pas nos démagogues actuels…
On peut déduire de cela que les clients de la SNCF ne sont pas ses usagers (ce qui justifie l’utilisation de deux termes différents). Qui sont donc les vrais clients de la SNCF ? Je médite…
Dans l’ensemble omme l’état qui ruine notre appareil productif et fait fuir nos cerveaux.
Bien à vous
la plus part de leurs Parents auraient honte de l’attitude de leurs Enfants, ça doit être gai les repas de familles entre S.N.C.F. et par exemple bâtiment et travaux publics, ou beaucoup d’autres, on ne doit pas toujours arriver au dessert. quelle honte ! ces professionnels de la grève; seuls les manuels méritent le droit de grève, les autres, voir le B.T.P..
Pas de panique, cette entreprise sera très bientôt entièrement privatisée et les « usagers » auront d’autres raisons de râler.
A très vite pour un nouvel article… après cette privatisation.
Vous êtes peut être de ce service prétendument public dont on peut voir d’année en année le déclin. Sincèrement je ne crois pas qu’une société privatisée puisse être pire que ce repaire de syndiqués toujours prêts pour une nouvelle revendication dès que la précédente a été satisfaite et naturellement toujours aussi prompts à brandir la menace de grève… La sncf a l’argent d’autant plus facile que c’est celui des contribuables, car c’est bien beau d’annoncer un bénéfice quand on sait que c’est l’Etat qui prend l’énorme dette en charge !
Il faut demanteler le monopole en multipliant la concurrence et privatiser la SNCF en abolissant tous les privilèges.
Le jour où la SNCF modifiera sa sémantique pour remplacer le mot « usager » par « client », sa qualité de service pourra côtoyer celle de Trenitalia. Même dans mes rêves les plus fous, je n’ai jamais pu imaginer que les cheminots étaient capables d’effectuer ce changement de mentalité avant la fin du millénaire !
La dernière fois que j’ai pris le train, j’ai été très surpris de l’agressivité du contrôleur envers une personne âgée qui n’arrivait pas à trouver son billet. Elle était tellement stressée qu’elle était totalement tétanisée. Je l’ai aidée à se souvenir où elle l’avait rangé et je me suis permis de dire ses 4 vérités au contrôleur. En réalité, il se fichait totalement de ce que je lui ai dit.
La SNCF a trois missions, une principale et deux accessoires. La mission principale : assurer le bien-être d’une catégorie de gens qu’on appelle « cheminots ». Les missions accessoires : (1) assurer le transport de marchandises et (2) assurer le transport de voyageurs. Une fois que l’on a intégré ce distinguo pour analyser les dysfonctionnements de la SNCF, on a tout compris au problème de cette entreprise qui fonctionne comme une administration !