Mercredi soir dernier s’est tenu, sur le plateau de LCI, le débat de la primaire écologiste entre Yannick Jadot et Sandrine Rousseau. Le premier a semblé raisonnable tant la radicalité de la seconde a dû faire bondir de sa chaise tout chef d’entreprise.
Néanmoins, tous les deux ont défendu le retour de l’ISF. Sandrine Rousseau est allée plus loin encore en proposant une nouvelle tranche d’imposition de 80% sans cependant préciser à partir de quel niveau de revenus elle s’appliquerait.
Yannick Jadot a proposé l’inscription d’une dépense annuelle de 50 milliards d’euros dans la loi de finances pour la transition écologique. Une dépense financée par la dette car, à ses dires, la dette ne coûte rien aujourd’hui. Ruth Elkrief, l’animatrice du débat, a semblé parfois désarçonnée par les réponses de ses invités. Elle leur a demandé comment ils feraient pour rassurer les marchés financiers s’ils sont élus. Sandrine Rousseau, dans une réponse que n’aurait pas reniée Mao, a répondu qu’elle se fichait bien de ce que pensaient les marchés. Quant à Yannick Jadot, il a paru surpris, voire interloqué, par la question, estimant qu’il saurait les rassurer.
Enfin sur la question du genre et du féminisme, Sandrine rousseau a revendiqué de vivre avec « un homme déconstruit » et vouloir que les transitions sexuelles ne soient plus conditionnées à un examen psychiatrique ! Mais Yannick Jadot, a, lui revendiqué, avec un certain courage, son identité d’homme blanc, hétérosexuel et de culture catholique.
Ce débat a confirmé la radicalité de Sandrine Rousseau, qui semble vouloir concurrencer Jean-Luc Mélenchon. Yannick Jadot a paru plus mesuré, défendant une écologie de gouvernement et plaidant pour allier économie et écologie. Malheureusement, l’histoire a montré que les électeurs écologistes préféraient la radicalité à la rationalité.
Quel que soit le candidat écologiste, s’il gagne la présidentielle, l’économie et la société se trouveront bien mal en point. Et les Français aussi.
Débat de la primaire écologiste : beaucoup de démagogie, peu de concret
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