A l’approche des élections régionales et présidentielles, de nombreuses propositions sont formulées par des candidats et des think-tanks afin de venir en aide à une jeunesse durement touchée par les restrictions liées à la pandémie de COVID-19. Toutes ne sont que des distributions d’aides publiques ou des « cadeaux gratuits ». On attendrait plutôt qu’un responsable politique adresse deux mots d’ordre à la jeunesse : liberté et responsabilité. C’est ce que propose l’IREF.
Dans une interview accordée au Parisien le mercredi 28 avril, la candidate socialiste Najat Vallaud-Belkacem présentait son programme pour la région Auvergne-Rhône-Alpes. Il est simple : distribution d’argent public et cadeaux magiques pour tout le monde.
Ce qui attire surtout l’attention de l’IREF, c’est son idée de « nouveau contrat social pour la jeunesse ». Au niveau de la région, elle se traduit par 200 millions d’euros par an pour les jeunes en difficulté. Des constructions d’habitations rien que pour eux et des aides pour réduire le prix du logement jusqu’à 40 %, ce qui va fausser les prix du marché et déstabiliser un secteur déjà en difficulté. Et bien évidemment, on retrouve la « gratuité » des transports pour les moins de 25 ans les plus précaires. Mme Vallaud-Belkacem veut donc tout offrir à la jeunesse de sa région grâce à l’argent magique du contribuable.
Cette proposition fait écho à celle, récente, d’un revenu universel ou d’un RSA pour les jeunes. Voici donc tout ce que l’on est capable d’inventer pour cette génération : lui faire miroiter des conditions de vie meilleures et un avenir radieux grâce à l’assistanat. En réalité, c’est simplement financer la pauvreté et endetter l’Etat, donc les générations futures de contribuables qui paieront tôt ou tard l’addition.
Pourtant, il existe d’autres options, ne nécessitant pas d’argent public, ou très peu. Mais il faudrait un peu de courage pour les prendre en considération et les appliquer.
Professionnaliser les études et libérer l’université
Tout d’abord, et il est bon de le rappeler, les études supérieures sont un choix, un investissement. En aucun cas une obligation ou un dû.
Ceux qui choisissent cette voie le font certes pour approfondir leurs connaissances, mais aussi pour embrasser une carrière qui leur garantira une rémunération plutôt élevée. Il s’agit donc d’un pari sur l’avenir. L’université ne saurait être un refuge financé par le contribuable pour des jeunes qui ne savent pas quoi faire de leur temps. C’est pour cette raison que les études supérieures ne devraient plus être « gratuites », mais bien payantes.
Il serait souhaitable de libérer l’université française de l’Etat. A cet effet, il faut transformer le système monopolistique universitaire français public et faussement gratuit, en un système concurrentiel et privé.
Essayons d’imaginer comment, idéalement, il pourrait s’organiser. Chaque université serait autonome dans son fonctionnement, dans ses critères de sélection et d’octroi des diplômes. La libéralisation de l’enseignement supérieur aurait permis la création de nouvelles universités, et de nouveaux diplômes.
De nouvelles opportunités s’offriraient aux étudiants, dans un maillage universitaire qui les responsabiliserait. Les études seraient payantes, mais l’Etat faciliterait l’octroi de prêts garantis, et se concentrerait sur le versement des bourses, majoritairement au mérite. De même, les universités privées mettraient en place des réseaux philanthropiques afin d’attirer les meilleurs lycéens et étudiants dans leurs locaux.
Certaines universités catholiques font payer les frais de scolarité en fonction des revenus des parents. Un critère qui, s’il était bien accepté, pourrait devenir la norme.
En parallèle, les partenariats entre les entreprises et les universités seraient encouragés, et l’emploi pour les étudiants favorisé, sur le campus ou à l’extérieur.
Les jeunes qui auraient fait le choix de la formation professionnelle devraient, eux, être en mesure d’entrer sur le marché du travail le plus tôt possible. Il faudrait donc mettre l’accent sur la formation professionnelle, filière de qualité trop longtemps délaissée. Pour plus d’efficacité, la gestion des cours et des programmes serait confiée à des entreprises locales et à la branche professionnelle concernée, plutôt qu’à la région et à des professeurs fonctionnaires qui n’ont que peu ou pas pratiqué le métier qu’ils enseignent.
En ce qui concerne le logement, le secteur destiné aux étudiant tout comme le CROUS ainsi que le logement social en général, serait libéralisé. Cette mesure, accompagnée d’une baisse de fiscalité et de réglementations qui frappent les propriétaires et la construction, permettrait une diversification des offres et des prix.
Voilà ce que nous, nous proposons. Certes, tout cela serait moins confortable qu’un revenu universel ou un RSA jeunes. Ce serait même tout l’inverse. La liberté suppose la responsabilité et ça n’est pas toujours de tout repos. Mais c’est beaucoup plus bénéfique à moyen terme, pour l’individu comme pour l’économie. L’assistanat n’est pas dynamisant. Or c’est bien de dynamisme qu’a besoin une économie de marché pour innover et progresser.
Libérer le marché du travail
Encore faut-il pouvoir trouver un travail. En 2020, le taux de chômage des 15-24 ans était de 20.29 % pour les jeunes hommes et 19.86 % pour les jeunes femmes. Les divers confinements et restrictions sanitaires n’ont rien amélioré, et ont par ailleurs privé bon nombre d’étudiants de petits boulots.
Une fois toutes les restrictions levées, le marché du travail doit s’ouvrir à la jeunesse. Pour cela, il faut le débarrasser de nombreuses contraintes, et avant tout réduire massivement les impôts sur les sociétés, les normes et les réglementations. Ensuite, plusieurs outils pourraient être utilisés.
Un « SMIC jeunes », réduit en deçà de 25 ans, permettrait d’augmenter l’emploi des plus jeunes. Le développement d’un contrat zéro heure (sans garantie d’heures à effectuer), comme au Royaume-Uni, permettant une grande flexibilité dans le nombre d’heures hebdomadaire de travail, pourrait aussi se révéler intéressant. S’attaquer à la rigidité des contrats et simplifier le code du travail est une des priorités les plus urgentes.
Deux idées peuvent aussi être exploitées pour commencer à travailler pendant une formation, qu’elle soit professionnelle ou universitaire. La première porte sur la création d’un statut de travailleur indépendant, qui pousserait les jeunes à exercer très tôt une activité et leur servirait de tremplin vers l’emploi. La seconde serait l’instauration d’un numéro de Siret individuel, permettant à chacun de travailler en parallèle de sa formation ou de son activité salariée, tout en évitant les procédures longues et complexes de la création d’entreprise. Elles pourraient facilement s’intégrer à un compte personnel d’activité, tout en favorisant le développement actuel du travail indépendant, et pourrait supplanter le CDI ou le CDD.
Enfin, pourquoi les jeunes ne profiteraient-ils pas d’un salaire complet ? En France, les charges coûtent très cher à l’entreprise et rapportent peu au salarié. Le salaire complet permettrait de concilier embauche par les entreprises et meilleure rémunération pour le salarié.
L’aide sociale pour la jeunesse est une solution de facilité, souvent avancée par pur électoralisme. Vraie trappe à pauvreté, elle ne fera que plomber les finances publiques sans aucun effet positif sur l’emploi et la société. Et cet assistanat se traduira par des hausses d’impôts qui réduiront les offres d’emploi et toucheront ces mêmes jeunes plus tard. Il faut donc bannir énergiquement toutes ces dérives collectivistes. Et enfin, enfin, trouver le courage de faire des réformes dignes de ce nom !
2 commentaires
Plutôt que d’assister la jeunesse, il faut la responsabiliser et la libérer
Assister, après les taxes l’autre virus et culture Française qui occupe les services publics tellement nombreux que ce sont leurs seuls soucis. Assister dès le jeune âge jusqu’à la majorité pour continuer avec un revenu minimum universel seule issue possible pour financer toute cette mascarade dépensière de l’État et des collectivités locales. Tel le Titanic la France coule dans des profondeurs abyssales sans aucun espoir de retour et sans aucune vision de l’avenir. Aller à la reconquête de l’industrie est voué à l’échec car l’énergie au travail est déjà atteinte du mal chronique de l’assistanat et là aussi sans aucun espoir de retour. Déjà en queue du peloton de l’Europe il ne reste plus que la prétention à exporter mais elle ne rapporte rien d’autre que le mépris et la haine intérieure mais aussi de la part de pays beaucoup plus dynamiques. Mais on nous dit que c’est la nouvelle culture Française et qu’il n’y en a jamais eu d’autre pour bien se complaire dans le système.
Plutôt que d’assister la jeunesse, il faut la responsabiliser et la libérer
commençons par le début la profession de MERE est fondamentale !!!
cessons de jongler avec des mots ‘le paternalisme avez vous connu des champions de Merlin/Gerin ? oui il y avait des limites (diplômes, passage de classes etc… en sommes nous morts ?)
où v t on ? casser l’ENA fondé par celui qui avait compris que le monde du TRAVAIL bouge qu’il faut de la formation continue !!! pas de l’expédition ailleurs !!!!
des récompenses et une vocation toujours encouragée !!! merci a ceux qui savent ce que c’est de servie le pays (pas les planqués !!!)
cessons les mauvaises querelles’ unigenre’ depuis longtemps la femme a sa place même pendant les guerres elles ont fait tourner le pays !!!!