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Finances publiques : un rapport européen très inquiétant pour la France

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Nicolas Lecaussin, directeur du développement de l’IREF, commente un rapport de la Commission Européenne qui n’a pas retenu l’attention des médias. Jugerait-on qu’en France les élections sont trop proches pour faire la moindre réforme sérieuse ?

Le document Spring Economic forecast de la Commission européenne (printemps 2011) vient de paraître. Pour le moment, aucun média n’y a fait allusion. Les chiffres devraient en inquiéter plus d’un : ils ne sont pas flatteurs pour la France.

Prenons quelques exemples. Pour ce qui est des dépenses publiques (en % du PIB), la France serait en tête de tous les pays européens en 2011 : 55.8 % du PIB contre 49.1 % (moyenne européenne) et 45.3 pour l’Allemagne et même 41.7 % pour les Etats-Unis.

Le déficit structurel sera de – 3.9 % du PIB en France contre – 1.4 % en Allemagne et – 3.3 % en Europe. Pire encore, le solde budgétaire atteindra – 3.1 % du PIB en 2011 contre – 0.4 % en Allemagne et -1.3 % dans la zone euro.

Toutes ces données alarmantes pèseront sur la croissance économique, et elles devraient obliger le gouvernement à faire des réformes. La comparaison avec l’Allemagne et la réforme fiscale seront abordés au cours du Débat organisé par l’IREF et l’Institut Thomas More le mardi 31 mai .

Perspectives 2011 (en % du PIB)

France Allemagne Europe Zone euro USA

Dépenses publiques 55.8 45.3 49.1 41.7

Déficit structurel -3.9 -1.4 -3.3

Solde budgétaire -3.1 -0.4 -1.3

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3 commentaires

Anonyme 29 mai 2011 - 9:30

Rapport alarmant sur les finances publiques en France
Je m’étonne que les commentaires sur ce rapport ne soient pas plus nombreux.En fait comme chacun sait que ce rapport traduit la triste réalité de nos finances publiques, droite et gauche confondues font le black out car elle savent pertinemment que des mesures drastiques devront être prises,par les vainqueurs des futures élections,mais comme ces mesures à l’instar des gouvernements :grecs, portugais ,irlandais,espagnols envoient les peuples dans la rue,il est plus facile de faire la politique de l’autruche et de focaliser le bon peuple sur d’autres sujets d’actualité. Vidsou

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Anonyme 1 juin 2011 - 4:50

La faute à qui.?.
Qui aura donc dans ce pays la pertinence de rappeler que l’état des finances publiques de la France est lié, comme dans d’autre pays (Grèce, Portugal, Espagne, Royaume Uni, etc…) au manque énorme de rentabilité et d’efficacité des services publics dont les agents volent et profitent depuis la fin de la dernière guère des efforts réalisés par le secteur privé en matière de croissance et de productivité, habitués qu’ils sont pour la grande majorité à ne « travailler » qu’à mi-temps (annuellement) tout en étant payés à plein temps, le tout arrosé d’avantages annexes nombreux (retraite, C.E, reppas, mutuelles, etc…), qui masquent la réalité de leur bien trop généreuse rémunération au regard de leur faible « production ».?. Cela plombe la France depuis des décennies. La privatisation générale d’une majorité des services est la SEULE solution (comme en Suisse, pays comme par hasard champion du monde du niveau de vie, du faible % de fonctionnaires et chômeurs (1 fonctionnaire = 1 chômeur))….

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Anonyme 4 juin 2011 - 2:56

Economie Concorde, économie hippie…
Nous avons là un magnifique exemple de privatisation de l’état au profit d’une caste privilégiée. On ne dit pas servir la société, mais servir l’Etat! Depuis Louis XIV, la Révolution et Napoléon, le dirigisme n’a fait que ralentir notre développement, aujourd’hui plus que jamais. Ainsi depuis la Révolution industrielle, on se fait régulièrement étriller par l’Allemagne dont on admire les résultats… Chez nous? Le déficit à 7% se cumule avec un chômage fort, le double de fonctionnaires par rapport aux démocraties et peu d’actifs… La rhétorique de la décroissance est entrain de l’emporter sur le progrès avec une vraie fausse rupture. Ainsi la PLF annonce une augmentation des prélèvements de plus de points avec une prévision de croissance de 2% que nous n’aurons jamais financée par 50 milliards d’intérêts, soit un coût de 2,7% du PIB…

On a profité de la dette pendant qu’on avait de l’argent, non pas pour créer de la richesse, mais pour consommer… c’est l’économie bitnic!

Résultat? Les jeunes sans avenir occupent les places européennes…

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