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Le dernier plan de modernisation de l’État n’a pas permis de dégager de substantielles économies.

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Vendredi 26 janvier, la Cour des comptes a publié son rapport concernant l’évaluation du plan « Action publique 2022 » qui, entre 2017 et 2022, était destiné à améliorer la qualité et l’efficience du travail des agents de l’État ainsi qu’à réduire sa dépense publique, dernier point qui se révèle être un échec manifeste.

L’Exécutif a abandonné l’idée d’une réforme globale pour la diviser en « politiques prioritaires du gouvernement » (PPG) dans lequel, selon l’aveu des sages de la rue Cambon, « l’objectif budgétaire initial a été relégué au second plan ».

L’accent a, en fait, été mis sur la numérisation des services publics et l’accueil des usagers, au détriment d’une vraie réflexion sur le millefeuille territorial français et sur les missions que l’État doit conserver ou abandonner.

Depuis 2009, celui-ci n’a été capable de diminuer  sa masse salariale qu’une seule année, en 2013 (-0,5 %). À  partir de 2015, sa croissance annuelle a toujours été supérieure à 1 %, puis s’est emballée en 2021 (+ 2 %) et 2022 (+ 3,5 %).

Cette démarche de « transformation publique » fait suite à la RGPP (révision générale des politiques publiques), initiée sous Nicolas Sarkozy, à laquelle avait succédée la MAP (modernisation de l’action publique) du quinquennat Hollande. Sous ses vocables énigmatiques, se cache une politique publique qui a perdu son ambition, à savoir réduire la masse salariale de l’État grâce au non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, mesure enterrée par François Hollande et non reprise par Emmanuel Macron.

Faute de prendre sérieusement en considération ce critère et d’y inclure les collectivités locales, qui appliquent mal les directives sur le temps de travail de leurs agents, la dépense publique devrait continuer à augmenter et mener nos finances à la catastrophe.

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5 commentaires

louis 7 février 2024 - 8:50

les fonctionnaires sont une base electorale alors pas touche … en période électorale surtout !

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Jean-Aymar de Sékonla 7 février 2024 - 10:12

C’est bien plus simple:
Ce n’est pas d’une réforme dont on a besoins mais d’un referendum réservé aux français du privé pour leur demander s’ils sont d’accord ou pas de financer, avec leurs impôts, l’emploi à vie d’une catégorie de français.
Question: « Êtes vous d’accord pour qu’une catégorie de français, payée par vos impôts, bénéficie d’un emploi à vie »
OUI / NON.
Après, seulement, on pourra « réformer » !!!

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Huret Dominique 7 février 2024 - 11:20

La priorité est d’analyser les raisons des inefficiences et des mauvaises prestations: le mille-feuille administratif et la dilution des responsabilités dans ces strates, le centralisme, les statuts des fonctions publiques et des entreprises publiques, dérogatoire du droit privé, l’application du principe de subsidiarité, réorganisation du système de santé sur les principes des hôpitaux privés à but non lucratif, des écoles sur le modèle de l’enseignement privé sous contrat, même chose pour la gestion des assurances maladie, chômage, retraite avec une gestion paritaire, etc;
Le non remplacement des départs à la retraite n’est qu’un des moyens de résoudre sans douleur le problème social des sureffectifs liés à cette meilleure organisation.
Bien cordialement

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Farid 7 février 2024 - 11:32

Dans l’industrie, quand on veut réformer, on ne fait pas appel à l’intelligence qui a amené à la situation présente, mais on recrute le spécialiste extérieur, à qui on donne pouvoirs.
Le risque en France, serait que ce spécialiste vienne de Cuba, Moscou ou autre paradis.

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AlainD 11 février 2024 - 6:14

L’Etat est incapable de se réformer, nous sommes « gérés » par des gens de gauche (plus ou moins caviar pour certains) les fonctionnaires constituent un socle électoral important dont Macron n’a aucune envie de se séparer qui en embauche toujours plus.
Ces personnels bénéficient d’un régime de retraite privilégié de même que ceux des entreprises comme SNCF, RATP, EDF (fortement syndiqués). Des gens qui ne cotisent pas pour la retraite autant que les salariés du privé mais qui coûtent cher aux contribuables et Macron ne trouve rien de mieux pour boucher les trous de leurs régimes que de prétendre taper dans les réserves Agirc-Arrco dans le but, selon lui, d’équité, un argument qui ne manque d’air.
Je fais cette digression sans perdre de vue le sujet sur la qualité et l’efficience des services publics.
A mon sens, il faudrait commencer par tailler dans ce fameux mille feuilles administratif en supprimant quelques strates qui ne font qu’alourdir la structure au détriment de son efficacité et de notre portefeuille par voie de conséquence. Fi de cette accumulation de conseils régionaux, départementaux, communautés de communes ou urbaines, sans parler des hautes autorités de ceci et autres hauts commissariats de cela. Rien qu’à la santé, à quoi servent les ARS, l’agence du médicament (dont certains font furieusement défaut dans les officines). Rien que là il y a tant de structures qui se chevauchent que les responsabilités sont diluées et les praticiens hospitaliers sont gênés dans l’exercice de leur profession.
Se trouvera t il un jour un homme ou une femme capable de mettre de l’ordre dans ce machin ? je crains que ce ne soit pas pour demain…

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