Dans la nuit du jeudi 4 au vendredi 5 avril, l’Assemblée nationale a adopté, en première lecture, la proposition de loi du groupe écologiste visant à garantir un revenu digne aux agriculteurs qui introduit notamment un mécanisme de prix plancher des produits agricoles.
Il s’agit d’une sorte d’usine à gaz de prix administrés révisés tous les quatre mois et ne pouvant être inférieurs aux coûts de production des exploitations agricoles, ceux-ci intégrant une rémunération égale à deux SMIC pour les agriculteurs.
Toujours avides de nouvelles taxes pour pressurer les Français, le groupe EELV a aussi fait adopter la création d’un énième fonds « dédié à la transition agroécologique » et à la « production biologique », alimenté par une contribution prélevée sur les bénéfices de l’industrie agro-alimentaire.
Pour les écologistes, le coup de communication est habile juste au moment où le projet de loi d’orientation agricole passe en Conseil des ministres : haïs par le monde rural, ils coupent l’herbe sous le pied aux critiques et tentent de se défaire de leur image de bobos parisiens qui leur colle à la peau.
On n’est plus au XXe siècle. Les politiques de prix garantis des produits agricoles n’ont rien de novateur. En définissant légalement un prix, son rôle de régulateur du marché des produits est remis en question et fausse le lien entre l’offre et la demande, ce qui peut générer des crises de surproduction.
Cette vision borgne de l’économie ignore donc totalement la question de la compétitivité agricole et le désir des paysans de pouvoir vivre de leur travail, en particulier à l’heure où le marché mondial est riche de promesses, et non des aides publiques.
À ce stade de la procédure parlementaire, il reste à savoir si la Chambre du seigle et de la châtaigne écoutera le chant des sirènes ou suivra le chemin de la raison en rejetant le texte.
2 commentaires
Ca n’empechera pas Les agriculteurs d’être en concurrence avec les autres pays européens qui eux ont toujours le droit d’utiliser certains engrais et pesticides et seront de fait moins chers .
Actuellement , en France , au 1er janvier 2024 , il y avait 76.274 avocats . En 40 ans de carrière , je n’en ai jamais vu un seul capable de lire un bilan ; alors , effectuer une analyse financière au gabarit Banque de France , ou maîtriser les concepts de base de la comptabilité analytique , il n’y faut pas compter . Or , le B.A.-BA , c’est de calculer un prix de revient . Ensuite , on cause .