L’agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) a approuvé, pour la première fois de l’histoire, un médicament permettant de ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer. Depuis la découverte de la maladie en 1901 par le docteur Alzheimer, les scientifiques ont échoué d’innombrables fois à produire un médicament permettant de freiner la maladie car les origines de cette pathologie sont encore méconnues.
Si certains traitements existent déjà pour atténuer les symptômes, l’entreprise Biogen est la première à être parvenue à prouver une moindre perte de mémoire (de 28 %) d’un groupe de malades ayant reçu le médicament testé en comparaison d’un groupe placebo. Cette avancée est une immense lueur d’espoir pour les 50 millions de personnes atteintes de la maladie dans le monde. Bien sûr, il reste à tester le médicament de manière plus approfondie, ce qui pourrait prendre encore plusieurs années. En attendant, la FDA n’a pas hésité à approuver rapidement le médicament, en lui appliquant la procédure spéciale réservée aux traitements de maladies graves ayant peu ou pas encore de thérapeutiques. La FDA confirme donc sa politique de prise de risques, celle-là même qui a permis le succès des vaccins contre le Covid. Une politique qui s’oppose presque en tous points au principe de précaution français qui n’en finit pas de nous handicaper.