L’histoire contient de nombreux exemples de ce qui se passe lorsque les politiciens prennent le contrôle de la monnaie. Peu d’entre eux finissent bien.
politique monétaire
Panique à bord ! En début de semaine dernière le spread entre les taux sur la dette souveraine à 10 ans française et allemande s’est écarté, jusqu’à 80 points de base. A tel point que le ministre des finances français Michel Sapin a cru devoir s’expliquer devant les marchés. Si le trou d’air s’est rapidement résorbé, faut-il rester pour autant serein ?
Les monnaies électroniques, dématérialisées et cryptées, font peur aux tenants du conservatisme. Leur interdiction en France, comme l’ont fait la Thaïlande en 2013 ou la Russie en 2014, nous priverait des nombreuses innovations que permettrait la technologie de la blockchain dans le domaine monétaire. Interdire le développement de cette innovation aurait également un impact négatif dans le domaine des applications Web, de la sécurisation des échanges, de la signature de contrats numériques ou encore du vote en ligne.
La Banque Centrale Européenne a décidé, le 4 mai, de mettre fin, en 2018, à l’impression de billets de 500 euros. Officiellement, il s’agit de lutter contre le grand banditisme et le terrorisme, qui utilisent largement ces coupures. Mais les arrières pensées sont moins avouables. A terme c’est la monnaie papier qui pourrait être visée.
Selon l’OCDE, la création monétaire n’a pas permis de relancer la croissance
La croissance économique mondiale n’atteindra que 3 % en 2016, une estimation récemment revue à la baisse par L’OCDE, par rapport aux chiffres publiés au mois de novembre dernier. En cause : le recul de l’activité économique des économies émergentes (Chine, Russie, Brésil) et l’échec des politiques monétaires de quantitative easing. Pour relancer la croissance, l’organisme international recommande la mise en œuvre de politiques de désendettement public.
Dans une interview récente, Ben Bernanke annonce la ligne que va suivre Janet Yellen, qui ne veut pas se dégager de la politique accommodante : pas d’ « exit ». Analyse de la Nouvelle Lettre, qui prend un relief nouveau quand le Trésor américain se trouve au pied du « mur de la dette ».
L’auteur est un ancien élève de Normale Sup’ en Sciences physiques et directeur d’une société de gestion d’actifs. Rien à voir avec les petites histoires. Sa démarche est réussie. Alors que le monde connaît la crise, que les monnaies sont bousculées, qu’on se refugie dans l’or et qu’on se pose de plus en plus de questions, il a choisi de faire appel au passé pour comprendre le présent ?
« Si je suis élu Président de la République, je m’engage à développer les monnaies complémentaires en France », c’est l’appel lancé par Philippe Herlin aux candidats à travers cet ouvrage. On sait très bien que la crise n’est pas finie. On sait moins comment en sortir. L’auteur, chercheur en finances et chargé de cours au CNAM, ne se contente pas de rappeler les principales causes de l’effondrement du système, il donne aussi des pistes pour le remplacer. Il vaut mieux penser déjà à l’après euro, cette monnaie politique, et favoriser la concurrence monétaire grâce aux monnaies complémentaires. Voici un essai rafraîchissant face à un discours économique ambiant complètement déphasé. Achetez le livre.
Dans un article publié il y a quinze jours par l’IREF et repris dans la presse helvétique, le professeur Victoria Curzon Price, administrateur de l’IREF, dénonçait la dévaluation du franc suisse sous la pression des industriels. Elle propose maintenant une réforme alternative : la baisse de l’impôt sur les bénéfices des sociétés.
En moins de deux ans, le franc suisse s’est apprécié de quelque 35 % contre l’euro et le dollar : récompense de la rigueur monétaire. Mais les entreprises suisses doivent s’adapter au Franc fort et augmenter leur productivité pour pouvoir exporter. La Banque Nationale veut les soutenir en émettant plus de Francs. En réalité, il faudrait pratiquer des taux d’intérêt négatifs. Analyse et recommandations du Professeur Victoria Curzon-Price, administrateur de l’IREF.