Après la publication de notre étude sur les privilèges choquants des fonctionnaires de l’Assemblée nationale, Europe 1, le 07/06, puis Le Parisien du 25/06, avaient également mené leur propre enquête sur nos révélations. Ils concluaient tous deux sur des chiffres comparables aux nôtres quant aux salaires (primes incluses) des agents de la Chambre basse. Deux autres rapports ont été commandés cet été, mais cette fois en interne de l’Assemblée nationale. L’un devait proposer une réforme ambitieuse pour supprimer ces avantages mirobolants, et l’autre, le rapport Vigier, fournir des éclaircissements sur les mêmes zones d’ombre que nous n’avions pu pénétrer. Le poids des syndicats de fonctionnaires a eu raison du premier, qui a été enterré. Le second est incomplet, l’institution ayant délibérément fait de l’obstruction. Pourtant, ces deux rapports « officiels » reprenaient, ou complétaient, notre étude et appelaient à davantage de transparence ! Et puis, l’accalmie. Plus rien sur ce sujet dans les medias… jusqu’au 27 septembre. Le 27 septembre 2018, Challenges publie un article dans lequel un journaliste déclare avoir enquêté au Palais Bourbon auprès de deux députés, dont les noms ne sont pas révélés, pour découvrir la vérité sur les fonctionnaires de l’Assemblée. Le récit est édifiant et les résultats confirment nos travaux.
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Dans la cohorte des Cassandre du climat et des bien-pensants, le journal Le Monde cherche toujours à être aux premières loges. Il a dénoncé à nouveau dans son édition des 2/3 septembre derniers les catastrophes de l’été : « incendies records en Californie, vague de chaleur meurtrière au Canada, arrêt de centrales nucléaires en France pour cause de fleuves trop chauds, déplacement d’un million de personnes dans le Kerala en Inde après une mousson inhabituelle ment sévère… ». Pour illustrer son propos, le journaliste Stephane Foucart note que cet été, sur les bords de l’Elbe, une dizaine de « pierres de la faim » sont réapparues, « rappelant, écrit-il, que, pendant de nombreux siècles, la sécheresse fut sœur de la famine ». Une de ces pierres était datée de 1616 et indiquait en allemand « pleurez si vous me voyez ».
Rencontre pour la sortie du livre du Père Robert Siroco
6 septembre 18h – 20h
Paris Story, 11 bis rue Scribe, Paris 9 (métro Opéra)
Ça ne pouvait être qu’un nouveau « big bang », comme la plupart des réformes d’Emmanuel Macron présentées dans les médias. Pour le moment, c’est plus un « pschitt bang » qui soulève beaucoup d’inquiétudes.
Depuis des années les impôts locaux ont crû à une vitesse vertigineuse par suite du transfert de charges de l’Etat autant que par les effets d’une démagogie locale surabondante. En 2015, les impôts locaux ont augmenté de +4,4 %. Au titre de 2016, les taux des taxes foncières sur les propriétés bâties votés par les conseils départementaux ont augmenté de 5,2 % en moyenne, avec des pointes à + 66 % dans les Yvelines. Au surplus les taxes locales sur foncier bâti et non bâti sont archaïques, basées sur des valeurs locatives définies en 1970 à partir de critères souvent erronés et rehaussées depuis arbitrairement. Au total, en 2017, le produit de la taxe foncière a été de 34 Md€ et celui de la taxe d’habitation de 19,3Md€.
La venue du fondateur de Facebook au Parlement européen le mardi 22 mai aurait pu être l’opportunité d’un débat constructif. On attendait que les députés se saisissent des enjeux liés aux nouvelles industries du numérique et qu’ils prennent conscience des facteurs qui expliquent le retard de l’Europe dans ce domaine. Hélas, nous avons plutôt assisté à un procès teinté de ressentiment vis-à-vis d’une plateforme qui, malgré les discours conquérants que nous pouvons entendre de la part du personnel politique européen, peine à trouver des rivaux à sa mesure sur le vieux continent. Retour sur les éléments clefs de cette audition.
A l’heure où Emmanuel Macron rencontre Poutine et où la commission d’enquêté sur le vol MH 17 confirme ce qu’on soupçonnait déjà, c’est-à-dire la responsabilité russe, il est utile de se plonger dans les mécanismes du poutinisme, d’autant plus qu’il bénéficie en France d’un inquiétant sentiment de sympathie dépassant largement les clivages politiques. Françoise Thom, qui a déjà écrit plusieurs livres sur la Russie, le communisme ainsi qu’une remarquable biographie sur le sinistre personnage Beria, nous décrit avec beaucoup de pédagogie l’ascension de Poutine et nous aide à comprendre ses racines.
A l’occasion de la journée de l’Europe on a pu entendre de nombreux politiques critiquer l’Europe pour la plupart des maux qui accablent la France. Certains (situés à droite ou à gauche de l’échiquier politique) n’hésitent même pas à demander un « Frexit » selon le modèle du Brexit qui a vu la sortie du Royaume-Uni de l’Europe.
La réforme de la Constitution semble déjà semer la confusion alors qu’elle ne paraît guère urgente. Il y aurait déjà bien des reformes à opérer dans nos institutions sans avoir besoin de bouleverser une constitution et nos lois organiques qui avec leurs défauts et leurs qualités ont fait leurs preuves de stabilité.
Dans deux essais célèbres, l’Absolutisme inefficace et La tentation totalitaire, Jean-François Revel s’étonne du penchant des hommes en général, des intellectuels et des politiques en particulier, à préférer l’autoritarisme aux libertés, la dictature « douce » à démocratie libérale. En effet, en France, à gauche ou à droite, on n’hésite pas à faire des clins d’œil à d’autres formes d’organisation politique et économique en prétextant l’échec du système libéral malgré l’échec et la faillite des économies dirigées et des régimes dictatoriaux au XXe siècle.