Déjà nous vivions sous la tyrannie du bien, ou plutôt de ce que le gouvernement croyait être bien pour nous. Le 11 mai nous introduit dans une nouvelle période de théocratie impériale. Nous serons surveillés par des brigades d’anges gardiens qui veilleront à ce que tous ceux qui ont été contaminés ou sont susceptibles de l’être soient confinés chez eux ou dans des hôtels-prisons. Pour ce faire il faudra bien sûr généraliser une politique de délation qui commencera par les médecins auxquels, à l’encontre de leur déontologie, on demandera de violer le secret professionnel pour dénoncer ceux qui devraient être isolés. Bien pire, ils seront payés pour ça !
interventionnisme
2 000 milliards ! 2000 milliards… qui dit mieux ? Aux enchères du coronavirus, ce sont les Etats-Unis qui l’ont emporté en volume de l’enveloppe de secours. L’Europe a mis 1 000 milliards, mais ses pays membres ont également contribué. L’argent public coule à flots et la planche à billet fonctionnera sans limites.
Quelle heureuse coïncidence ! A l’occasion du 60e anniversaire du ministère de la Culture, les Editions Robert Laffont publient, dans leur prestigieuse collection Bouquins, des dizaines de textes (articles, essais, chroniques, interviews) de Marc Fumaroli parmi lesquels les plus engagés sont regroupés sous le titre Polémiques. Fumaroli a été l’un des plus acerbes et des plus lucides critiques de ce ministère créé en 1959 par de Gaulle, à la tête duquel sera nommé André Malraux.
Dans un marché du livre morose, la bande dessinée tire son épingle du jeu. Son chiffre d’affaires progresse régulièrement : 459 millions d’euros en 2016, 500 M€ en 2017, 510 M€ en 2018, selon les chiffres dévoilés à l’occasion du 46ème festival de la bande dessinée qui s’est tenu à Angoulême fin janvier.
Il y avait beaucoup de comique dans les protestations des dirigeants français contre la décision de l’Etat néerlandais d’augmenter sa part dans le capital d’Air France-KLM. Les étatistes français qui s’opposent à l’interventionnisme d’un autre pays !
Si l’absence de repreneur pour l’aciérie Ascoval serait un drame social, il serait encore plus catastrophique de mettre l’usine de Saint-Saulve sous perfusion de subventions.
PAC : chaque emploi agricole « sauvé » coûterait 375 000 euros par an au contribuable
Revitalisation des zones rurales désertées, agriculture plus écologique, protection des exploitations familiales face aux investisseurs étrangers, les justifications pour subventionner l’emploi agricole sont nombreuses. Derrière ces bons sentiments se cache pourtant une réalité économique désastreuse. Les aides européennes de la politique agricole commune (PAC) sont les béquilles des agriculteurs à qui l’État a cassé les genoux.
Ford Motor Company (FMC) a annoncé, le 13 décembre 2018, vouloir fermer sa filiale Ford Aquitaine Industries (FAI) installée à Blanquefort dans la banlieue bordelaise. Cette fermeture est la conséquence directe du rejet par Ford de l’offre de reprise faite par le groupe belge Punch Powerglide.
Avec 48 % de prélèvements obligatoires en 2016 selon Eurostat, l’État français est le champion européen de l’imposition. Pour beaucoup, la « redistribution sociale » des plus riches vers les plus pauvres serait légitime pour lutter contre les inégalités. Mais la pratique rejoint-elle la théorie ? De nombreux impôts et taxes constituent de véritables cas de « Robin des bois à l’envers ». SNCF, agriculture, culture, dette, inflation : voici cinq exemples concrets d’un État qui force les pauvres à payer pour les riches.
• Troisième exportateur mondial il y a encore 15 ans, la France est passée en sixième position, derrière les Pays-Bas et l’Allemagne. Cette chute de compétitivité s’accompagne d’une baisse drastique des revenus de très nombreux agriculteurs : un tiers d’entre eux a gagné moins de 350 € par mois en 2015.
• Une véritable technostructure administrative est pourtant au chevet de l’agriculture avec près de 1 fonctionnaire pour 20 exploitations. Le contribuable finance le secteur à hauteur de 33 milliards d’euros, soit environ 100 € par ménage et par mois. Il serait plus rentable pour de nombreux exploitants de toucher directement leur subvention sans travailler plutôt que de continuer leur activité.
• En plus d’une gestion particulièrement dispendieuse, les organismes publics et parapublics tels que les SAFER, les chambres d’agriculture ou les interprofessions constituent de véritables corporations au service d’intérêts politiques ou syndicaux et au détriment de la concurrence, de l’innovation et de la liberté d’entreprendre des producteurs minoritaires.
• Face aux dérives politiques et corporatistes de la technostructure administrative limitant la compétitivité des agriculteurs français, l’IREF propose de privatiser et mettre en concurrence la plupart des organismes la composant, d’abandonner progressivement les subventions et de limiter la réglementation pour permettre aux agriculteurs français de répondre aux enjeux de notre époque de manière durable et autonome.