En 2018, les chefs d’État africains ont signé un accord qui a finalement donné vie à la Zone de libre-échange du continent africain (ZLECA). En juillet 2019, 54 des 55 États de l’Union africaine avaient signé cet accord, l’Érythrée étant le seul pays à ne pas y adhérer. Enfin, le 1er janvier 2021, l’Union africaine a officiellement lancé la ZLECA, une étape vers l’intégration continentale et le principal objectif de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Il s’agira de la zone de libre-échange la plus importante au monde, avec le plus grand nombre de pays membres, et elle devrait changer la donne dans la manière dont les Africains commercent entre eux et avec le reste du monde.
Chine
Un accord commercial de libre échange a été signé entre l’Union européenne et le Vietnam à effet du 1er août 2020. Il prévoit à terme l’élimination de la quasi-totalité des droits de douane entre les deux parties. Il stipule des engagements du Vietnam relatifs au climat, à la protection des forêts, au droit des animaux et des relations au travail, mais rien en matière de droits de l’homme. Hélas, depuis lors, la répression n’a jamais été aussi forte au Vietnam contre les opposants au communisme.
Un véritable génocide a lieu en Chine dans la province de Xinjiang. Les Ouïghours sont déportés, enfermés dans des camps et exterminés méticuleusement par la dictature de Pékin. Une survivante, Gulbahar Haitiwaji, témoigne dans ce livre poignant. Elle a passé trois ans dans les geôles chinoises. Elle a été torturée, déportée et « rééduquée ».
Une équipe de l’OMS en Chine, sous le contrôle du Parti
Une délégation de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) est arrivée en Chine pour enquêter sur les origines du coronavirus. Peut-on s’attendre à une enquête indépendante et fructueuse ? Quand,…
Le grand patron Jack Ma, symbole de cette génération d’entrepreneurs chinois ayant profité de la libéralisation partielle de l’économie de leur pays depuis les années 1980, n’a plus donné signe de vie depuis octobre 2020. Au cours de sa dernière intervention publique il avait critiqué le système bancaire chinois dominé par les banques d’État, qui freinerait, selon lui, l’innovation et la croissance économique.
Cela fait plusieurs mois que nous recevons régulièrement, au bureau de l’IREF, des dizaines d’exemplaires d’une revue de propagande chinoise intitulée « Dialogue Chine-France ». Son but est simple : faire de la publicité pour la Chine et en vanter les mérites, en occultant bien entendu, tout ce qui peut se passer de moins avouable dans une dictature qui reste, politiquement, de nature marxiste. Que les Chinois tentent d’approcher un think tank comme le nôtre n’est pas vraiment étonnant. Ils se disent que la proie est facile, l’argent manque en France pour des instituts qui ne reçoivent pas de subventions publiques. Et très probablement, certains ont succombé à la tentation. Plus grave est le fait que des médias importants, quotidiens, magazines… publient des pages entières de pub réalisée par les organes de propagande du Parti communiste chinois. Cette propagande est même « complétée » dans certains journaux par des articles bien orientés des correspondants, qui semblent écrits par le bureau du Parti à Pékin plutôt que par un journaliste dont le rôle est d’informer les lecteurs.
Les récentes mesures prises par la Chine pour sécuriser ses chaînes d’approvisionnement, renforcer ses alliances et consolider son armée ont clairement montré qu’elle considérait le conflit avec l’Occident comme une possibilité. Son nouveau plan quinquennal va développer des politiques destinées à la protéger des effets négatifs possibles de la concurrence entre grandes puissances. La prochaine administration à Washington ferait bien de faire preuve de force.
L’ordre géopolitique hérité de la Seconde Guerre mondiale subit des transformations importantes dans chaque partie du monde. Si l’Europe a focalisé l’attention au début du XXème siècle et le Moyen-Orient au sortir de la guerre froide, c’est l’Asie-Pacifique qui est au cœur des débats au XXIème siècle depuis le « pivot vers l’Asie » voulu par Obama. Cela s’explique par son poids démographique, économique et bien sûr par la montée de la superpuissance chinoise.
Face à l’hégémonie chinoise, et aux problèmes que cela implique pour ses voisins, un nouvel axe libéral s’esquisse, comme le montre le développement du Quad (Quadrilateral Defence Coordination Group), un forum stratégique informel composé de l’Inde, du Japon, de l’Australie et des Etats-Unis.
La dictature chinoise sévit : le parlement hongkongais perd son caractère démocratique
Quatre députés pro-démocratie hongkongais ont été démis de leur mandat cette semaine par les autorités locales sous le contrôle du Parti communiste chinois. La possibilité pour la Chine d’exclure les députés s’opposant à son emprise sur Hong Kong découle de la loi de sécurité nationale adoptée en juin. Comme le montrent les événements de cette semaine, cette loi, qui donne quasi tous les pouvoirs de sécurité nationale avec tout le pouvoir qu’elle donne à Pékin, semble avoir définitivement enterré la démocratie à Honk-Kong. Elle a détruit le système judiciaire démocratique du Territoire, basé sur une division des pouvoirs propre au Common Law anglo-saxonne.
Alors qu’approchent les élections américaines et que le camp des Républicains a promis de « pilonner la Chine jusqu’aux élections », quel bilan peut-on dresser des politiques économiques de l’administration Trump à l’égard de la deuxième puissance économique mondiale ?
Depuis sa candidature à l’élection présidentielle de 2016, Donald Trump a porté et développé la critique de la Chine dans son pays. L’image de l’Empire du milieu s’est fortement dégradée dans la société américaine (et dans beaucoup d’autres pays) ces dernières années. En cause notamment: les transferts de technologie imposés aux entreprises américaines implantées en Chine, les atteintes à la concurrence par les entreprises contrôlées par le gouvernement, ou encore les politiques de dévaluation compétitive. Les pertes économiques causées par ces pratiques chinoises sont absolument saisissantes. Par exemple, concernant la propriété intellectuelle, ce que la Chine a volé aux États-Unis représenterait une perte estimée entre 225 et 600 milliards de dollars. Selon certaines estimations, une amélioration de la protection des droits de propriété américains en Chine pourrait créer près d’un million d’emplois aux États-Unis. Il est donc crucial pour les Etats-Unis d’agir contre ces pratiques.