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Dans le domaine culturel aussi, le bilan du mitterrandisme est calamiteux

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Jean-Pierre Robin signe dans Le Figaro un article intitulé « Faudrait-il démolir l’Opéra Bastille, à Paris, pour cause de délabrement avancé ? ». Il part des déclarations faites par la ministre de la Culture, Rachida Dati, devant la commission des finances de l’Assemblée nationale au sujet du patrimoine national selon lesquelles la rénovation de l’Opéra Bastille coûterait la bagatelle de 400 millions d’euros et durerait 10 années. Comment est-ce possible alors que le monument a été inauguré le 13 juillet 1989 par François Mitterrand, il y a donc 35 ans seulement ?

Revenons à l’époque du passage des ténèbres à la lumière, c’est-à-dire en 1981. Son volumineux programme ne mentionnait rien de tel, mais François Mitterrand, enfin à l’Elysée après deux échecs, a la folie des grandeurs. Il est vrai qu’il est bien entouré puisqu’il choisit comme ministre de la Culture Jack Lang, dont la parcimonie dans l’utilisation des fonds publics ne sera jamais la caractéristique première… C’est le début des « grands travaux » à hauteur de 34 milliards de Francs (Le Monde, 11 mai 2021) qui donnent naissance à rien moins que 11 réalisations principales, dont l’Institut du Monde Arabe (présidé depuis 2013 par l’inénarrable Jack, tiens, tiens…) et… l’Opéra Bastille. Le site de l’Institut François Mitterrand (14 novembre 2003) s’enorgueillit : « Avec le Grand Louvre, l’Arche de la Défense et la Bibliothèque de France, François Mitterrand aura laissé sur Paris la marque d’un bâtisseur ».

Le problème, c’est que les monuments érigés des vœux de « François III » ont la fâcheuse habitude de se détériorer à la vitesse grand v. Nous avons connu entre autres les multiples désagréments de la Grande Arche, mais l’Opéra Bastille aura cumulé les problèmes depuis l’origine.

En effet, François Mitterrand, toujours conseillé de manière judicieuse par Jack Lang, décide en 1982 de faire construire dans la capitale un nouvel opéra qui doit être « moderne et populaire ». Les choses se précipitent car il faut absolument que le bâtiment soit inauguré à l’occasion de la célébration du bicentenaire de la Révolution française. Coût de la construction : 2,8 milliards de Francs. Des malfaçons sont rapidement constatées et l’Etat part en procès pour une quinzaine d’années. Le 24 octobre 2024, la Cour des comptes publie un rapport sur l’Opéra national de Paris (105 pages), qui gère également le Palais Garnier, rapport duquel il ressort qu’au moins 200 millions d’euros sont indispensables pour la « rénovation bâtimentaire et scénique » de l’Opéra Bastille. Les chiffres donnés récemment par Rachida Dati sont donc deux fois supérieurs.

L’article précité du Figaro précise que l’Opéra national de Paris reçoit presque 100 millions d’euros de subventions chaque année, soit 43 % de ses ressources totales. Chaque billet se trouve ainsi largement subventionné par les contribuables. Pour le dire autrement, une minorité de privilégiés bénéficie des subsides de contribuables qui ne mettront jamais les pieds (et les oreilles) dans les salles de l’Opéra national de Paris.

En substance, les « grands travaux » mitterrandiens auront coûté cher, ils auront parfois été défectueux, le coût de leur entretien est saisissant et les bâtiments doivent parfois faire l’objet de lourdes rénovations en raison de constructions défectueuses.

Nous ne nous prononcerons pas sur leur aspect esthétique, tous les (mauvais) goûts étant dans la nature, mais le moins que l’on puisse dire est que, pour couronner le tout, ils n’ont pas fait l’unanimité. Devant la maquette du futur Opéra Bastille en 1986, François Mitterrand lui-même, dixit Le Figaro, s’était exclamé : « L’Opéra Bastille, je n’aime pas ! ». Les contribuables non plus.

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8 commentaires

Poivre 21 juin 2025 - 8:30 am

“En substance, les « grands travaux » mitterrandiens auront coûté cher….”

C’est toute la période mitterrandienne et sa suite, Chirac, Jospin, Sarkozy Hollande et Macron eu cerise empoisonnée sur le gâteau qui ont ruiné la France.

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Rose de Noël 21 juin 2025 - 8:35 am

1968, 1981 destruction de la France puis, Hollande et surtout Macron auront terminé le job.

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Oncpicsou 21 juin 2025 - 9:08 am

Si vous avez de la mémoire et que vous êtes intelligent vous ferez de grandes choses, si vous avez seulement de la mémoire vous ferez… de la politique. La vous pourrez en toute impunité ruiner un pays, une civilisation, sans jamais avoir à rendre de comptes. On donnera même votre nom à des rues, des places des bâtiments. Vous avez reconnu un des plus beaux spécimen: Mitterand. La dynastie des imbéciles instruits est florissante et n’est malheureusement pas prête de s’éteindre.

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HANLET 21 juin 2025 - 10:01 am

Eh oui, l’argent des autres est inépuisable…

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Yves Heulenote- Poh 21 juin 2025 - 12:27 pm

Cher Jean-Philippe
Connaissez vous un bâtiment historique qui après 40 années d’existence demande des travaux à hauteur de 50% de son coût de construction ?
S’il s’agissait d’une maison vous diriez , le pauvre il a acheté une ruine .
Conclusion , une ruine peut s’ajouter à une autre de la même ère.

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auffret 21 juin 2025 - 1:51 pm

Juste un détail. Le prix de construction était t’il corroboré.?

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Jacques Baudouin 21 juin 2025 - 6:11 pm

Comme toujours les œuvres des socialos sont bien connues pour leurs malfaçons ! Malheureusement certaines de ces dernières subsistent encore et ont du mal à disparaître !!!

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Le lys dans la vallée 22 juin 2025 - 6:54 pm

N’oublions pas que Mitterrand, en bon socialiste, fut : raciste dans les années 1930, vichyste sous l’Occupation, colonialiste après-guerre, otano-bruxelliste ensuite, immigrationiste et fleurissant la tombe de son idole le Maréchal Pétain entre deux rendez-vous avec son poulain Mélenchon (qui a de qui tenir en la matière !)… Le PS, techniquement, est le seul “parti français fondé par un collabo”, Mitterrand. Il faut rappeler à chaque instant aux collectivistes leur bilan historique honteux et leurs racines philosophiques nauséabondes.

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