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Un rapport sénatorial dénonce une autonomie des établissements scolaires en trompe l’œil

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La semaine dernière, le Sénat a adopté un rapport transpartisan sur l’autonomie des établissements scolaires publics qui dénonce le rabotage progressif de leurs compétences par l’Etat.

La Chambre Haute constate que les réformes successives de l’Education nationale ont peu à peu assoupli le cadre légal des marges de manœuvre (relatives) accordées aux établissements scolaires notamment en ce qui concerne l’emploi du temps ou la structuration des classes.

Dans les faits, l’Etat reste maitre des crédits alloués et de la dotation horaire globale, c’est-à-dire du nombre d’heures de cours affectées à chaque établissement. La suppression des séries S, ES et L par Jean-Michel Blanquer, par exemple, les a conduits à devoir proposer plus d’options et baisser le nombre d’heures de cours « libres », dont ils auraient pu disposer.

L’Etat a alloué beaucoup d’argent à l’éducation nationale, mais pour quel résultat ? A la fin de son dernier mandat et dans le cadre du plan « Marseille en grand », le président de la République a lancé une expérimentation sur l’autonomisation  des écoles, collèges et lycées où les chefs d’établissement pouvaient librement recruter leurs enseignants (ce qui était auparavant une compétence du rectorat). Par la suite, après l’annonce de la généralisation de l’expérimentation, un fonds pédagogique d’innovation de 500M€ contournant le système classique de financement des projets pédagogiques et destiné à desserrer le carcan administratif du rectorat avait également été mis en œuvre. Toujours selon le Sénat, ce fonds aurait toutefois été « déployé dans la confusion » et ne bénéficierait qu’a 14 % des élèves.

Sans insulter l’avenir, il est hélas probable que cette louable volonté du gouvernement de desserrer l’étau centralisateur dans l’Education nationale sera un coup d’épée dans l’eau. La solution serait de créer un chèque scolaire accordé aux familles, libres d’envoyer leurs enfants dans le secteur public ou privé. Il serait alors possible de créer un cercle vertueux de la concurrence scolaire apte à relever le niveau des élèves actuellement en chute libre.

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